Vingt ans après le référendum de 1995, le chef du Parti québécois Pierre Karl Péladeau fait le point avec Le Journal.
Des souverainistes reconnaissent que le Québec a continué à se développer depuis la défaite référendaire de 1995. Comment allez-vous faire pour convaincre les Québécois de voter pour l'indépendance alors que le Québec se développe à l'intérieur du Canada?
«Il n'y a pas de mal à avoir des ambitions. Ceux qui vous ont fait part de ce développement ont raison. Ce sont les Québécois qui ont fait ce développement (...) Nous avons investi dans l'éducation, nous avons créé nos propres institutions comme la Caisse de dépôt, Investissement Québec. Ce développement n'est dû qu'à nous-mêmes.»
Vous avez prononcé le mot ambition, est-ce que choisir de rester dans le Canada, c'est manquer d'ambition?
«J'ai l'ambition de faire en sorte que le Québec soit un pays, qu'il contrôle ses politiques économiques, culturelles, son territoire. La loi constitutionnelle de 1867 fait en sorte qu'un très grand nombre de compétences nous échappent (...) Nous devrions être capables de prendre nos décisions nous-mêmes.»
«Jacques Parizeau avait comparé le Parti québécois à un champ de ruines, partagez-vous son constat?
«C'est son appréciation. Est-ce que le Parti québécois a rencontré des moments plus difficiles que d'autres, bien évidemment (...) On fait en sorte que des interprétations de cette nature ne puissent plus exister.»
«À la prochaine élection, vous serez trois partis souverainistes, Parti québécois, Option nationale, Québec solidaire, comment prendre le pouvoir dans un vote souverainiste divisé?
« Il y aura certainement trois partis politiques, est-ce que ça nous empêche de nous rassembler pour cet objectif qui est à la base de notre engagement politique? Nous ferons le nécessaire (...) Le Parti québécois doit apprendre de la Catalogne où il y a des partis politiques souverainistes qui ont des orientations différentes et qui se sont réunis.»
«La Catalogne a fait une élection référendaire, est-ce que c'est vers ce modèle que vous envisagez de diriger le mouvement souverainiste en 2018?
«Il m'apparaît essentiel qu'une consultation soit claire, nette et précise, puisse hors de tout doute faire en sorte que l'illustration de la volonté populaire est adéquatement exprimée.»
«À la suite d'un débat référendaire?»
«Oui»
Pierre Karl Péladeau écarte l'élection référendaire en 2018
En entrevue au Journal, le chef péquiste plaide pour une consultation claire
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