Pétrolia refuse de rendre publique l'entente sur Anticosti

(Ce n'est pas la) «business du gouvernement de se substituer à l'entreprise privée pour faire seul des travaux d'exploration» - Nathalie Normandeau

PLQ - La Grande Braderie des ressources naturelles



De son côté, la ministre Nathalie Normandeau affirme être disposée à dévoiler les termes de l’entente.


Photo : Jacques Nadeau - Le Devoir

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Robert Dutrisac Québec — La ministre des Ressources naturelles et de la Faune, Nathalie Normandeau, était disposée, hier, à dévoiler les termes de la vente par Hydro-Québec de ses droits pétroliers sur l'île d'Anticosti à la société Pétrolia. Mais la compagnie refuse catégoriquement de rendre publique cette entente secrète.
«On est en discussions avec beaucoup de monde. Alors, on n'a pas de raison de discuter nos choses sur la place publique», a indiqué, hier, au Devoir le président de Pétrolia, André Proulx.
Nathalie Normandeau a défendu la vente de ces droits pétroliers dont le potentiel est énorme, selon Pétrolia. Quand la décision de démanteler Hydro-Québec Pétrole et gaz a été prise en 2005, l'information était «différente», a-t-elle dit, ajoutant que de toute façon, ce n'était pas la «business du gouvernement de se substituer à l'entreprise privée pour faire seul des travaux d'exploration». Quant aux 30 millions qu'Hydro-Québec a «flambés» entre 2002 et 2005 — une petite part des 330 millions que le gouvernement péquiste avait mis à la disposition de la filiale d'Hydro-Québec, «ça n'a rien donné», a réitéré Mme Normandeau.
Évidemment, il est difficile de déterminer la valeur de cet investissement puisqu'on ne connaît rien de l'entente qu'a signée Hydro-Québec pour le pétrole de l'île d'Anticosti. Mais si on se fie à l'appréciation fulgurante des actions de Pétrolia depuis que la compagnie a rendu publics, le 9 février dernier, les derniers résultats de son exploration sur l'île d'Anticosti, ces gisements ont une valeur certaine. Depuis cette annonce, le cours des actions de Pétrolia a bondi de 122 %. Au cours des trois derniers jours seulement, il s'est échangé 7,757 millions de titres de Pétrolia, soit plus de 15 % de ses actions en circulation. «On est dans un marché de spéculation», a souligné la ministre.
Pétrolia projette de fournir d'ici quatre ans 5 % du pétrole consommé au Québec, soit 20 000 barils par jour. À 75 $ le baril, il s'agit de revenus annuels de l'ordre de 500 millions. La société projette de commercialiser ses premiers barils de pétrole à la fin de la présente année avec le début de l'exploitation du champ Haldimand en Gaspésie, a affirmé André Proulx.


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