Quelques heures avant une rencontre avec Emmanuel Macron, Donald Trump a qualifié de «très insultant» le jugement de son homologue français, qui avait estimé que l'OTAN était en état «de mort cérébrale». Il a par ailleurs critiqué la taxe GAFA.
Ce 3 décembre, quelques heures avant sa rencontre avec Emmanuel Macron dans le cadre du 27e sommet de l'OTAN organisé à Londres, Donald Trump n'a pas mâché ses mots concernant le jugement porté, en novembre dernier, par le président français au sujet de l'Alliance atlantique, qu'il estimait alors en état de «mort cérébrale».
Personne n'a plus besoin de l'OTAN que la France
«Je pense que c'est très insultant», a-t-il déclaré lors d'un point de presse tenu avec le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg. «[C'est un jugement] très, très méchant a l'adresse de 28 pays», a-t-il ajouté, qualifiant dans la foulée cette position de «très dangereuse» pour la France. «Personne n'a plus besoin de l'OTAN que la France», a-t-il martelé. Lui-même critique envers l'OTAN, Donald Trump avait déjà dénoncé la sortie du chef de l'Etat. Recevant Recep Tayyip Erdogan en novembre dernier, le président américain avait ainsi déclaré : «Je pense que le président [turc] n’a vraiment pas apprécié […] et je pense que beaucoup d’autres gens ont eu la même réaction.»
Bien qu'il ait suscité la stupéfaction dans les rangs atlantistes européens, Emmanuel Macron avait assumé, le 28 novembre, ses critiques vis-à-vis de cette organisation lors d'une conférence de presse à l'Elysée en présence du secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg.
Taxe GAFA : le vin français dans le collimateur de Donald Trump
Dans la même veine, Donald Trump a vivement critiqué la décision de la taxe française sur les géants du net étasuniens, les GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon). A ce titre, il a exprimé son souhait de taxer le vin français «et le reste [de leurs produits]». Plus tôt, le 2 décembre, le Bureau du représentant américain au commerce (USTR) avait proposé d'imposer de nouveaux droits de douane sur l'équivalent de 2,4 milliards de dollars de produits français. Certains de ces produits pourraient être pénalisés jusqu'à 100%.
Ces menaces avaient alors fortement fait réagir, ce 3 décembre, le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire : «Le simple projet, qui pourrait s'appliquer d'ici 30 jours, de nouvelles sanctions contre la France, c'est inacceptable.»