À l’instar de nombreux artistes et personnalités publiques, le chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, s’inquiète de la coupe budgétaire imposée à l’organisation des célébrations de la Fête nationale, une compression pourtant niée par le premier ministre Couillard.
« Je suis tout à fait préoccupé par cette situation », a déclaré d’entrée de jeu le chef péquiste, lorsque questionné à ce sujet en marge de la cérémonie de l’Ordre national du Québec.
La Fête nationale, a rappelé M. Péladeau, est une fête « essentielle » qui permet aux Québécois et aux Québécoises de se rassembler, d’échanger et à l’instar de notre devise nationale, de se souvenir.
Dans une lettre ouverte publiée mardi matin et signée par 181 personnalités publiques de tout horizon, le Mouvement national des Québécoises et Québécois se désole des coupes de 20 % imputées à son budget d’organisation des Fêtes nationales partout au Québec.
« Cinquante sous par année, par citoyen, ne nous paraît pas être une dépense extravagante afin de contribuer à la cohésion sociale et la fierté nationale d’un peuple par une commémoration festive et inclusive », ont écrit les signataires, dont Bernard Adamus, Stéphane Archambault, Victor Lévy Beaulieu, Christian Bégin, Emmanuel Bilodeau, Daniel Boucher, Normand Brathwaite, Édith Cochrane, Martine Desjardins, Anne Dorval, Joseph Facal, Claude Legault, Guylaine Tremblay, Robert Lepage et Fred Pellerin, pour ne nommer que ceux-là.
Un geste politique?
La Fête nationale, a fait remarquer M. Péladeau, génère une activité économique importante, partout au Québec. Il s’agit d’une tribune pour les artistes québécois, qui risquent de subir les conséquences de ces coupes.
« Est-ce que M. Couillard accepterait de voir les montants alloués aux festivités de la Fête du Canada diminuer d’autant », a soulevé le chef péquiste.
Ceux qui voient, dans l’organisation des festivités de la Saint-Jean-Baptiste, une action politique « commettent une grossière erreur », a dit M. Péladeau.
« Je ne vois pas en quoi cet événement-là est partisan, bien au contraire », a-t-il ajouté.
En marge d’une annonce à Saint-Félicien, au Lac-Saint-Jean, le premier ministre a nié les soi-disant coupes imposées à l’organisation des festivités du 24 juin.
Selon le chef libéral, c'est le gouvernement Marois, avant de céder le pouvoir, qui avait promis de majorer le montant versé à l’organisation des Fêtes nationales.
Après avoir constaté l’état des finances publiques, les libéraux ont décidé d’annuler l’augmentation budgétaire prévue par le gouvernement précédent.
« Franchement là, rétablissons les faits: il n’y a eu aucune coupure, a dit M. Couillard. [...] Nous, tout ce qu’on a fait, c’est de garder ça au niveau où c’était avant cette promesse-là. Mais il n’y a pas de coupure, le montant demeure. C’est un peu abusif de parler de coupure, compte tenu des enjeux budgétaires au Québec. »
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