Les militants se dispersent peu à peu

Pauline Marois nous a tous épuisés!

Chronique de Jean-Jacques Nantel

Tous ceux qui sont encore actifs dans les organisations souverainistes ont pu se rendre compte de l’épuisement progressif de leurs militants. A la fébrilité patriotique qu’ils montraient encore il y a un an à la veille de l’élection de 2012 a succédé une énorme perte de tension. Les uns après les autres, les militants souverainistes se dispersent dans la nature. Le Québec prend sa retraite!
La stratégie électoraliste d’abandon en douce du projet souverainiste par le PQ de Pauline Marois a donc fonctionné à plein.
Dans un contexte où la proportion des Québécois de souche dans la population totale recule de 1% tous les 16 mois environ à cause des niveaux d’immigration insensés que le PQ nous impose, le simple fait pour le gouvernement d’agir comme s’il avait tout son temps pour tenir un référendum a fait comprendre aux bénévoles du mouvement qu’ils gaspillaient leur temps, leur énergie et leur argent à militer pour une cause abandonnée.
La population n’est pas bête. Elle voit bien que Pauline Marois parle de n’importe quoi sauf de souveraineté et que, quand elle le fait (pour se dédouaner auprès de ses travailleurs d’élections), c’est d’un ennui mortel. Tout son discours est désormais centré sur le déficit, la corruption, la charte des valeurs et sur tous les sujets qu’elle juge électoralement payant.
Pauline Marois se désintéresse totalement de l’union des forces souverainistes. Elle s’est débarrassée des trouble-fête du parti et elle n’a pas du tout l’intention de les ramener dans son giron. Sa stratégie est de laisser nos patriotes s’épuiser à l’extérieur du parti, notamment en organisant toutes sortes d’événements à saveur patriotique.
Sa théorie officielle, que répètent en coeur ses défenseurs, c’est que les souverainistes doivent tous restés unis derrière le PQ pour ne PAS faire la souveraineté.
Comme c’est Pauline Marois qui distribue présentement les postes de ministres, les honneurs et les autres hochets du pouvoir, d’authentiques patriotes comme Bernard Drainville ou Jean-François Lisée sont finalement rentrés dans le rang et ont eux aussi accepté de changer de sujet. D’autres, tels Jean-Martin Aussant, sont simplement retournés à la vie civile plutôt que de continuer à s’époumoner en pure perte pour essayer de faire avancer une cause abandonnée.
Mais tout ça n’a pas d’importance aux yeux de Pauline Marois pour qui l’important, c’est seulement de se faire élire.

Il y a pourtant beaucoup à faire pour défendre les intérêts des Québécois et ce, même à l’intérieur du système fédéral : réduire drastiquement les niveaux d’immigration, maximiser le pourcentage d’immigrants francophones, renforcer la loi 101 en utilisant la clause nonobstant, refaire la fusion municipale des villes du West Island, enrichir les francophones en francisant les institutions anglophones en surnombre qui sont financés avec des impôts volés aux francophones (45% des budgets pour l’administration des universités au Québec vont aux trois universités anglaises!!!), éliminer le racisme anti-québécois dans des institutions publiques comme la Société de Transport de Montréal qui priorisent l’embauche des immigrants au détriment des natifs, etc. etc. etc.
Pourquoi Pauline Marois agit-elle ainsi? Ou plutôt, pourquoi n’agit-elle pas? Tout simplement parce que la ¨dame de fer¨ a peur de faire la souveraineté. Elle n’en a pas l’étoffe. On l’a bien vu lors du débat sur la partition où elle transpirait la peur par tous ses pores de peau.
Mais quel serait donc le danger de perdre un troisième référendum? Qu’est-ce qui pourrait être pire que de continuer à pleurnicher pendant un autre siècle sur les innombrables défaites que nos propres dirigeants nous infligent, par manque de cran, depuis 253 ans?
Perdre un troisième référendum ne ferait qu’ajouter une autre défaite aux dix mille autres que nous avons déjà vécues. Autrement dit, ce serait sans importance aucune! Ce qui en aurait énormément par contre, ce serait d’en gagner un référendum!
L’excuse pour laisser mourir notre peuple sans réagir est toujours la même; c’est celle du Lucien Bouchard de 1998: ¨On n’a pas le pourcentage!¨
Le pire est que si jamais, par malheur (!), la souveraineté devait de nouveau passer au-dessus de la barre des 50%, on peut être certain que Pauline Marois nous dirait qu’il faut attendre un an ou deux pour s’assurer de la solidité de ce renouveau de ferveur populaire. Et dans le cas où cela se produirait, elle déclarerait qu’il lui faut d’abord aller chercher un nouveau mandat pour avoir le temps de réaliser la souveraineté; ce qui lui permettrait, au soir de l’élection, de déclarer, comme Bouchard en 1998, qu’elle n’a pas obtenu 50% des votes et que, par conséquent, il faut encore attendre.
Enfin si, par miracle, Marois dépassait ce 50%, que ses partisans parvenaient à l’obliger à tenir un référendum et que, catastrophe suprême, elle le gagnait avec 60% de ¨oui¨, on la verrait finalement aller négocier avec le Canada anglais un minable petit fédéralisme renouvelé. La peur rend toujours les humains prévisibles.
Ha, la lâcheté de nos chefs! Ha, la naïveté (consciente) des militants du PQ!
Ha oui, c’est vrai, nous devons récompenser ceux qui nous ont fait gaspiller inutilement nos énergies depuis cinquante ans en votant de nouveau pour eux. Après tout, nous, les vrais patriotes, ne formons-nous pas un électorat captif qui n’a pas d’autre choix que de voter pour le PQ? Puisque nos chefs n’ont aucun courage, contentons-nous des pinottes qu’ils pourraient peut-être aller chercher en se mettant à plat ventre devant nos ennemis de toujours.
Et ça pense passer à l’histoire…


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17 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    12 décembre 2013

    Bravo M. Gignac pour cette observation:
    "Harper la fait marcher avec son pétrole sale de l’ouest en lui disant ceci : " Pauline, si tu veux ton pont Champlain, il va falloir que tu laisses Enbridge entrer au Québec avec son pipeline". Si Marois avait du courage politique, elle dirait à Harper : "Je nationalise le pont Champlain pour 1 dollar $ (après tout, nous l’avons payé avec nos impôts depuis longtemps ce pont !) et tu gardes ton pétrole sale en Alberta !" C’est ça se tenir debout!"

  • Archives de Vigile Répondre

    12 décembre 2013

    Ce texte m'étonne et me déçoit de la part de Nantel, mais je n'irai pas jusqu'à dire qu'il "travaille pour les rouges" car il a démontré le contraire.
    Ce texte est décevant mais il comporte d'intéressants points de débats.
    1.
    En effet j'ai des doutes sur la réelle intention - OU le courage - de Marois de faire l'indépendance.
    Je la considère sous haute surveillance à ce chapitre.
    On est en droit de s'attendre à plus de couilles de la part de ce gouvernement en matière de souveraineté dans les prochains mois.
    2.
    Peut-être que la gouvernance souverainiste aurait son utilité (un certain temps seulement)?
    Elle peut servir à MONTRER à tous que le Canada et le Québec sont un couple séparé même s'ils partagent la même chambre.
    3.
    Moi je n'en veux pas de RÉFÉRENDUM.
    Il existe d'autres moyens, incluant le "simple" fait de DÉCLARER l'indépendance.
    Il y a aussi l'adoption d'une Constitution du Québec. Mais qu'ATTEND donc le gouvernement pour adopter la Constitution du Québec?
    Nantel minimise l'effet dévastateur qu'aurait un troisième échec référendaire mais je ne suis pas d'accord avec lui!
    La plupart des pays ont accédé à l'indépendance SANS référendum (incluant le Canada).
    Et en 1982, lors de la constitution du Canada, il n'y a PAS eu de référendum, il y a eu un COUP D'ÉTAT.
    Un référendum n'est pas exécutif, il est consultatif, contrairement à une déclaration, ou à l'adoption d'une Constitution.
    J'exige plus d'affirmation souverainiste de la part du gouvernement du PQ.

  • Serge Jean Répondre

    4 décembre 2013

    L'indépendance viendra. Même si madame Marois ne le sait pas encore elle-même.
    C'est le peuple qui doit se réveiller et il s'éveillera. C'est le peuple qui fera l'indépendance ne l'oublions pas.
    Les marins qui ont le talent et la sincérité de leur mission, levez-vous donc et allez donc aborder ce vaisseau;peut-être y a-t-il des gens à bord qui attendent désespérément du renfort. N'attendez pas un vaisseau d'or pur, vous serez toujours désapointé et paralysé.C'est à vous de vous imposer dans ce parti.
    Il n'y a qu'un vaisseau du peuple et occupez-vous en donc au lieu de réfléchir selon vos intérêts personnels. Réfléchissez en peuple et écrivez en peuple si vous désirez un pays. Respectez le peuple et respectez-vous vous mêmes d'abord. Faire l'indépendance de son pays ce n'est pas attendre impatiemment une commande par purolator bonyeu!
    Serge Jean

  • Pierre Durand Répondre

    4 décembre 2013

    Monsieur NANTEL,
    Moi, c'est votre texte qui m'a épuisé!
    Vous faites ce que vous voulez de votre vote mais essayez d'être un peu plus constructif.
    Le jour du référendum vous voterez non car il sera proposé par Madame MAROIS !!!!????!!!!
    Prenez un peu de recul et centrez plutôt vos attaques envers les libéraux. On ne vous entend pas sur cette question.
    Essayez de pousser votre analyse politique et vous comprendrez ce qui se passe actuellement.
    Regardez les vidéos de l'Assemblée Nationale et vous verrez qui se tient debout pour défendre le Québec.
    Moi de mon côté, ma fébrilité patriotique a décuplé parce que les Québécois recommencent à se poser les bonnes questions, parce que le Québec ré-avance dans la bonne direction.
    Plutôt que de tapez bêtement sur votre famille politique, allez donc convaincre de nouveaux Québécois de la pertinence et de la nécessité de se donner un Pays.
    C'est ce crédo qui devrait guider tous les indépendantistes et pas votre discours négatif qui ne mène nulle part !

  • Jean-Claude Michaud Répondre

    4 décembre 2013

    Pauline c'est une personne qui veut plaire à tout le monde.
    Le ministre des finances Marceau à l'air d'un ti-gars d'école. IL y a plusieurs ministres compétents dans ce gouvernement mais ce dernier à besoin d'un vrai chef d'état pour gouverner le Québec. Chose qu'on n'a pas eu depuis Jacques Parizeau. Bernard Landry était un bon patriote, bon ministre des finances mais un premier ministre moyen et Lucien Bouchard on se demande pour qui il bossait vraiment. Au fond, on s'en doute pour qui il travaillait.
    Chef d'état nationaliste recherché? Dommage que Legault est quitté le PQ et ne croit plus à la pertinence de promouvoir l'indépendance, je crois qu'au fond il est toujours indépendantiste mais qu'il ne croit plus qu'on peut la réaliser.
    On a donné une chance à Pauline Marois de devenir première ministre même si elle était pas tellement populaire. Les finances du Québec s'enfonce dans le rouge et les péquistes ne font rien, ils continuent l'endettement des libéraux.

  • Luc Bertrand Répondre

    4 décembre 2013

    Monsieur Gignac,
    Denis Monière l'explique très bien dans son dernier livre, "Le devoir de cohérence", disponible aux bureaux de l'Action nationale. Il demande au PQ de clarifier l'ambiguïté pour qu'enfin les électeurs aient l'heure juste. Si le parti veut faire l'indépendance, qu'il remette celle-ci au centre de tout son programme politique et cesse de se comporter en simple alternative provinciale aux libéraux. Sinon, qu'il modifie son programme en conséquence et qu'il laisse les autres faire le travail.
    À tous les indépendantistes, je vous recommande fortement de vous procurer une copie de ce livre que tout militant indépendantiste devrait lire, à la fois pour comprendre le pourquoi de la stagnation des appuis à l'indépendance que pour réfléchir sur le sens à donner à son vote, à l'action nécessaire du Bloc québécois sur la scène fédérale ainsi que sur l'organisation militante nécessaire pour amener les Québécois à nous suivre et à se donner leur pays. Les réflexions de mon prochain article s'en inspirent grandement.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 décembre 2013

    @ Luc Bertrand
    Je suis persuadé que c'est la fameuse question du vote stratégique (provincial) versus celui de la conscience nationale, comme vous le mentionnez si bien dans votre commentaire à Monsieur Nantel, qui est la cause principale de la division des forces souverainistes au Québec. Depuis quelque temps, je m'en rends personnellement compte puisque j'y vais plus à fond de train sur la question de l'indépendance, pas de demi-mesures!
    Je suis un indépendantiste de longue date et c'est juste si on ne me prend pas pour un saboteur de l'indépendance du Québec sur Vigile, est-ce assez fort pour vous? Depuis la création du PQ en 1968 que je suis intéressé à la libération de mon peuple et on m'accuse de diviser les Québécois avec mes commentaires parfois assez musclés, j'en reviens pas!
    Que Marois et la direction du PQ cesse de jouer sur les deux tableaux que vous avez mentionnés dans votre commentaire et il y aura moins de dissension dans les rangs du mouvement indépendantiste; c'est mon opinion. J'ai bien hâte de lire votre prochain article. Une chose est certaine, je ne diluerai pas mes commentaires sur Vigile pour plaire à tout le monde!
    André Gignac 3/12/13

  • Archives de Vigile Répondre

    3 décembre 2013

    Quel article démobilisateur! Vous êtes un stratège de la pire espèce, le contraire de la sagesse et de l'efficacité. Vous êtes, à la manière de Gilles Duceppe, un aveugle volontaire, comme si les ennemis du peuple québécois ne devrait même pas avoir la peine de nous espionner pour contrer notre démarche
    Faut-il leur offrir notre plan même pour qu'il soit mieux contré?
    Vous êtes tellement pressé et ne voyez que l'objectif; vous vous perdez dans votre désir légitime sans doute, mais vous édifiez les conditions d'un échec, non d'une réussite.
    Monsieur Sauvé a parfaitement raison. Par plus que Rome, le Québec ne se construira en un tour de passe passe.
    Madame Marois à l'étoffe d'une femme d'état. Épaulez-la donc au lieu de jouer de la dialectique sauvage!
    Pourtant, à d'autres moments, vous êtes plein de pertinence et d'astuces. Que vous arrive-t-il?
    Gaëtan Dostie

  • Archives de Vigile Répondre

    3 décembre 2013

    Option nationale mets clairement l'indépendance du Québec comme étant sa raison d'être. En votant nombreux pour Julie Surprenant dans le comté d'Outremont et Patrick Bourgeois, dans le comté de Viau, le 9 décembre prochain, l'on enverra un message comme quoi la souveraineté du Québec doit être vraiment à l'avant-plan de l'action des gens qui se disent souverainistes.

  • Luc Bertrand Répondre

    3 décembre 2013

    Monsieur Nantel, je suis heureux de vous voir faire le même constat que moi et plusieurs autres, ici sur Vigile.net comme ailleurs, et qui ne manquent jamais de recevoir une bordée de bois vert des inconditionnels du PQ s'ils ont le malheur de le partager à d'autres. En fait, Pauline Marois n'est pas meilleure ni pire que d'autres de ses prédécesseurs, le problème est une question de paradigme: vaut-il la peine de s'accrocher au pouvoir de la province de Québec en attendant que la population soit prête à rompre avec le Canada? C'est la fameuse question du vote stratégique (provincial) versus celui selon la conscience nationale!
    À vous et à GV, vous serez sûrement intéressés par le prochain article que je prépare pour Vigile.net. J'envisageais le faire avant que les rumeurs persistantes d'élection cet automne à la faveur de l'embellie qui semblait se dessiner en faveur du PQ ne me dissuade d'aller de l'avant. Maintenant que la menace d'élection est reportée à l'an prochain, je crois que le moment est venu d'entreprendre un grand exercice de réflexion si nous ne voulons pas répéter les erreurs des 40 dernières années et perdre toute chance de réussite à réaliser notre projet de pays.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 décembre 2013

    La question est de savoir si nous sommes entrées dans «un nouveau paradigme», comme le répètent certains, où si nous sommes dans le «bon gouvernement» de René Lévesque, le référendum en moins. Pauline Marois, en fine politicienne, donne à boire et à manger aux deux mais se garde bien de poser des gestes qui pourraient lever l'ambiguïté.
    GV

  • arseneault andre Répondre

    2 décembre 2013

    Nantel tu bosses pour les libéraux, Pauline Marois est une femme d'état et une première ministre exceptionnelle elle est à la hauteur de feux René Lévesque et
    très honnête comparé à ce que nous avons eu pendant 9 ans avec les crotés de libéraux qui nous ont floués et dépossédés au nom de leurs cliques, le Québec ne s'est jamais aussi bien reconnu dans un gouvernement honnête tel que celui du PQ, JAMAIS PLUS LES LIBÉRAUX AU POUVOIR PIRE QUE DUPLESSI ET CHAREST POUR LA VIE NOUS A TRACÉ UN GOUVERNEMENT MALHONNÊTE CORROMPU ET
    POURRIS À L'EXTRÈME NON PLUS JAMAIS.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 décembre 2013

    C'est grace a des discours comme le votre
    Qui fait le regal des rouges. Qui ecoeure les les gens dont le coeur balance. Vous divisez, c'est vous les responsables de la minorisation de l'accession a un pouvoir majoritaire. Vous n'etes que des "fierpet" vous agissez bien plus comme des voyous que comme des patriotes
    Une chance que je suis critique et tenace dans mon reve d'avoir une republique du Quebec
    Important que ce commentaire soit lu pour balancer ce que vous faites pour la demobilisation des natinalistes craintifs
    Qui sont legitimes d'avoir des craintes a cause de discours comme les votres JJ Nantel Didier Gignac

  • Archives de Vigile Répondre

    2 décembre 2013

    Monsieur Nantel
    Marois ne l'a pas du tout et elle devrait céder sa place IMMÉDIATEMENT comme chef point à la ligne! Avec elle, c'est le vide total au sujet de l'indépendance et ce ne sont pas les évènements ou munitions qui lui manquent pour faire monter d'un gros cran l'adhésion de ceux qui branlent encore dans le manche pour la seule cause qui peut nous permettre d'éviter l'assimilation qui est en nette progrès au Québec et avec, en plus, l'aide tacite du PQ qui s'obstine à maintenir des quotas d'immigration qui sont suicidaires pour l'avenir de notre peuple.
    Harper la fait marcher avec son pétrole sale de l'ouest en lui disant ceci: " Pauline, si tu veux ton pont Champlain, il va falloir que tu laisses Enbridge entrer au Québec avec son pipeline". Si Marois avait du courage politique, elle dirait à Harper: "Je nationalise le pont Champlain pour 1 dollar $ (après tout, nous l'avons payé avec nos impôts depuis longtemps ce pont!) et tu gardes ton pétrole sale en Alberta!" C'est ça se tenir debout! Nos politiciens québécois ont toujours rampé face à Ottawa; il faut qu'un vrai chef au Québec leur laisse savoir que c'est terminé ces aplatventrismes, ces courbettes. Donnez-nous ce qui nous revient et Good Bye Charlie Brown! Ça prend un minimum de respect de soi-même, de dignité personnelle après tout. L'humiliation a assez duré calv....!
    Le seul point que je ne suis pas d'accord avec vous, monsieur Nantel, c'est sur la question du référendum. Depuis que Trudeau nous a sortis du Canada en 1982 avec son rapatriement unilatéral de la constitution "canadian" sans l'accord du Québec et sans référendum, LE QUÉBEC NE FAIT PLUS PARTIE DU CANADA. La meilleure façon de régler le problème une fois pour toute, c'est par une déclaration unilatérale d'indépendance, durant une élection, point à la ligne! Nous ne devons plus rien au Canada anglais, à Ottawa et à la Couronne britannique. Il faut bouger et vite avant que le rouleau compresseur de l'assimilation nous écrase définitivement. MAROIS DEHORS!
    André Gignac 2/12/13

  • Archives de Vigile Répondre

    2 décembre 2013

    Pauline Marois sait que la condition sine qua non pour réussir dans le cas du Québec, province d'EMPIRE inféodée au pouvoir artificiel, centralisateur, unitaire et arbitraire d'Ottawa,brandon politique de la bourse de Bay Street, c'est d'acquérir les assises de l'État, ce qui peut et doit s'accomplir de soi, en soi et pour soi, sans demander permission à personne.
    Lorsqu'un enfant devient adulte, il exige un autre traitement que celui auquel il était soumis en tant qu'enfant.
    J'ai vu de mes deux yeux vu comment le Québec a progressé depuis 1960. La grande noirceur, je l'ai bien connue et vécue et j'en porte encore les séquelles.
    De peuple "vaincu" et "né pour un petit pain", nous avons pris conscience de notre exitence territoriale et de notre force.
    Et maintenant,nous devons acquérir la mentalité, le sens et les assises d'un État.
    Rome ne s'est pas construit en un jour et nous sommes en route et sur la bonne voie, mais nous ignorons toujours les
    facteurs de nos réussites et de notre force.
    Il y a du travail à faire et c'est ce que Pauline Marois, qui connaît la différence entre un État et une province, tente de faire. Elle l'a appris de la norvégienne Gro Harlem Brundtland qu'elle a connue et appréciée.
    Militant de la première heure dès 1957.
    JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    2 décembre 2013

    Je n'ai jamais lu un texte aussi malhonnête! Préfère ne pas commenter davantage, car...

  • Archives de Vigile Répondre

    2 décembre 2013

    Félicitations M. Nantel pour votre excellente analyse de la présente situation.
    Vous dites: "Mais tout ça n’a pas d’importance aux yeux de Pauline Marois pour qui l’important, c’est seulement de se faire élire."
    Ça ne peut être plus exact; il est à noter que c'est la même chose pour tous les partis de l'establishment, pas seulement pour le PQ.
    Ici sur Vigile, M. Pierre Cloutier a souvent dit que tout ce que visait le parti Québécois, c'était la petite gouvernance provinciale et il avait bien raison.
    L'important pour tous ces politiciens de l'establishment, tous partis confondus, c'est de servir le Système, c'est à dire de faire en sorte que le politique soit subordonné aux besoins du marché, c'est à dire aux désirs des élites financières et d'affaires ainsi qu'aux chambres de commerce.
    Oubliez donc que ces politiciens sont au service du peuple.
    Ils sont d'ailleurs bien récompensés, en général, pour avoir servi le Système après leur carrière politique.
    Ayant réalisé que le processus électoral ne fait que reproduire indéfiniment le statu quo politique, économique et social, j'ai personnellement opté pour l'abstention lors des élections.
    Alors que l'on juge un bon gouvernement d'après la façon dont il traite les citoyens les plus fragiles et les plus démunis de la société, on s'aperçoit que ces derniers sont les plus négligés de tous par les gouvernements.