Michel Corbeil - L’ADQ de Mario Dumont est rattrapée par son manque d’idées et d’équipe, estiment les péquistes de Pauline Marois
À leur arrivée au caucus, les élus du Parti québécois ne voulaient pas pavoiser au lendemain des scrutins remportés par leur formation dans Bourget et Pointe-aux-Trembles et de la victoire morale qu’ils considèrent avoir obtenu dans Hull. Mais ce n’est pas l’envie qui leur manquait.
La chef du PQ était tout sourire lorsqu’elle a souligné la performance honorable de son candidat Gilles Aubé dans Hull, un bastion libéral. Pauline Marois a à peine hésité lorsque les journalistes l’ont questionnée sur la déconfiture des adéquistes dont le meilleur score est une troisième place, avec 115 des voix.
«C’est toujours difficile de critiquer un adversaire dans une telle situation. Il reste qu’il y a un problème de message, de profondeur (chez les adéquistes). C’est une chose de soulever un point de vue.
«C’est autre chose de le supporter concrètement par des projets, des prises de position. C’est ce qui a nui à l’ADQ. De même que la faiblesse, disons-le, de son équipe.» Mme Marois a estimé que les résultats d’avant-hier sont de bon augure pour que le PQ reprenne éventuellement le «450», la région qui entoure Montréal et dont plusieurs circonscriptions ont basculé dans le camp adéquiste en mars 2007.
Lundi soir, le chef libéral Jean Charest a indiqué en entrevue au Soleil qu’il sent que la population se détourne de l’ADQ à cause de son manque de profondeur. Des péquistes ont repris cet angle d’attaque.
Le péquiste qui représente les Îles-de-la-Madeleine a mentionné que le «phénomène ADQ» est inconnu chez lui. «Pour moi, a commenté Maxime Arseneau, c’est un manque de contenu» qui affecte l’Action démocratique.
La députée de Crémazie, Lisette Lapointe, a soutenu que «les gens ne veulent pas seulement des one liners (des lignes de presse assassines). Ils veulent des partis politiques avec des idées.»
La présidente du Parti québécois et candidate pour le prochain scrutin dans Marguerite-D’Youville, Monique Richard, a exprimé la même appréciation de l’adversaire qui est devenu l’opposition officielle en 2007. Elle a pris l’exemple du dossier de l’immigration. «Je pense que les clichés, ça fait un temps, mais ça ne dure pas longtemps.»
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