Observatoire de la souveraineté et de l'indépendance dans le monde

Chronique de Gilles Verrier

Afin de mieux saisir dans quelles tendances mondiales se situe aujourd'hui le combat pour l'indépendance du Québec, il m'apparaît utile de se former une idée de l'état des lieux.
Rappelons que la faveur de l'indépendance a connu des hauts et des bas. Un moment fort fut l'accession de nombre de pays d'Afrique à l'indépendance politique formelle, de la fin des années 1950 jusqu'à vers la fin des années 1960. C'est dans ce contexte mondial qu'est apparu le mouvement moderne pour l'indépendance du Québec. Un autre moment historique, plus ancien, fut l'indépendance des États-Unis d'Amérique. Un autre moment de grand retentissement fut la série des indépendances des pays d'Amérique du Sud et des Antilles, inspirées notamment par le Libertador, Simon Bolivar. Cette période a coïncidé sommairement avec le mouvement républicain des années 1830 - 1838 chez-nous.
Où en sommes-nous aujourd'hui ? L'indépendance et la souveraineté des nations dans le monde sont-elles en phase ascendante ou descendante ?
Pour ce qui est de notre bloc d'appartenance, l'Occident chrétien et ses prolongements, on peut dire que l'indépendance et les souverainetés peuvent être regroupées en quatre groupes : les souverainetés qui s'affirment par l'expression de leur dynamique interne et celles qui se sont récemment affirmées par suite d'ingérences étrangères, donc soumises principalement à des dynamiques externes. Viennent ensuite les souverainetés qui régressent, que l'on peut également diviser en deux, soit celles qui régressent en raison de dynamiques principalement internes et celles qui régressent par suite d'interventions étrangères : révolutions colorées, subversions, interventions militaires.
1- Souverainetés qui s'affirment (dynamique interne): Vénézuéla, Afrique du Sud, Islande, Turquie, Iran, Syrie, Liban, Russie...
2- Souverainetés qui s'affirment (dynamique externe) : Kosovo, Sud-Soudan...
3- Souverainetés qui régressent (dynamique interne) : Canada ?
4- Souverainetés qui régressent (dynamique externe) : Canada, France, autres pays de l'Union Européenne, Côte d'Ivoire, Libye, Irak, Haïti ...
On pourrait aussi rajouter les pays où la souveraineté est un absolu, une valeur à préserver et sur laquelle on ne fait aucun compromis : États-Unis, Israël.
Ce trop bref portrait de l'état des indépendances et de la souveraineté dans le monde manque certes de substance mais les lecteurs pourraient l'enrichir de leur commentaire, surtout en ce qui concerne le sens à donner pour le Québec de l'évolution des indépendances et des souverainetés dans le monde.
Dans le contexte global mondial, l'indépendance du Québec vous apparaît-elle plus ou moins facile à réaliser aujourd'hui que dans le courant des années 1970 - 2000 ?
Pour ma part, je note un rétrécissement du droit international et du respect des souverainetés nationales.

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Gilles Verrier140 articles

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Entrepreneur à la retraite, intellectuel à force de curiosité et autodidacte. Je tiens de mon père un intérêt précoce pour les affaires publiques. Partenaire de Vigile avec Bernard Frappier pour initier à contre-courant la relance d'un souverainisme ambitieux, peu après le référendum de 1995. On peut communiquer avec moi et commenter mon blogue : http://gilles-verrier.blogspot.ca





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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    6 septembre 2011

    Oui, il m'apparaît clair que la souveraineté et l'indépendance sont l'affaire de ceux et celles qui désirent fonder les assises de la Nation souveraine. Un État peut être souverain au sein d'une fédération renouvelée mais pas totalement indépendant selon la formule nationale.
    L'exemple du Printemps du Peuple, et plus récemment ce Printemps Arab répondrait à votre question concernant l’indépendance du Québec dans le contexte global mondial. Il appert donc que la survenance d'un mouvement citoyen équivaut la tendance du déficit démocratique. L'équation ne peut être résolue que par l'intervention proactive du Peuple, et ce afin de rétablir l'équilibre démocratique entre gouverneurs et gouvernés. Nous y sommes tous azimuts aujourd'hui, encore une fois.
    Daniel Couture
    www.eqqc.org

  • Archives de Vigile Répondre

    6 septembre 2011

    L'irrespect démontré par les nations dominatrices sur les nations colonisées est un fait inévitable. Le manque d'estime de soi des colonisés fourni aux colonisateurs des armes de choix: les traîtres.
    Une nation fière de ses origines sera plus forte qu'une nation soumise au dominant(s) et arrivera à obtenir gain de cause, dans les cas extrême en implicant, comme témoins, des nations neutres dans son processus d'accès à ses besoins fondamentaux.
    L'humain n'a pas vraiment dépassé le stade des guerres raciales contrairement à ce qu'on veux nous faire croire par des discours mielleux, ésotériques ou romanesques, remplis de mensonges, d'euphémismes, d'ambiguïtés et de glissades sémantiques qui servent un petit groupes de supers égoïstes qui contrôlent l'économie et le terrorisme.
    Sauf au Québec, ailleurs les immigrés s'intègrent en sachant qu'ils sont assimilés. Pourquoi la Nation québécoise serait-elle soudainement rendue incapable de réaliser son indépendance? Son seul véritable empêchement est elle-même. Pour exister elle doit se battre, au péril de sa vie. C'est ainsi que fonctionne la nature.
    Enlevez l'égo surdimensionné, ajoutez la fièreté nationale et vous obtiendrez une Nation forte, prête à l'indépendance et neutre au niveau mondial car son but est sa propre libération.
    Nous devons cesser de nous comparer aux autres, demeurer fiers de nous même et faire face à l'adversaire qui lui n'a aucune hésitation à nous trahïr si on a le malheur d'accepter des ententes ou des associations avec lui. Le PQ nous l'a démontré en 43 ans d'existence.
    Après plus de 400 ans d'occupation et de travail des terres du Québec, après 250 ans de résilience contre l'assimilation anglaise et 43 ans de négociations infructueuses, nous devons déclarer l'indépendance du Québec sans associatiion avec le canada.
    Je refuse de voir disparaître ma Nation de laquelle je suis fier.
    [Réjean Pelletier]

  • Archives de Vigile Répondre

    5 septembre 2011

    Un peu négatif a priori mais, réflexion faite, je crois que vous avez raison. Il faut tenir le fort jusqu'à ce que le contexte mondial permette la réalisation de l'indépendance.
    En attendant, nous devrions penser à nous préparer en formant dès maintenant un parti qui véhiculera les vraies valeurs des indépendantistes, pour que venu le moment opportun nous soyons prêts. Arrêtons de croire au PQ, ça n'arrivera jamais, ce sont tous des carriéristes ou à peu près. Que les vrais sortent des rangs et se joignent au Nouveau mouvement pour le Québec, nous avons grandement besoin de renforts pour accomplir l'indépendance.
    J'attends un signal et je suis prête à y travailler......
    Johanne Lanthier

  • Archives de Vigile Répondre

    5 septembre 2011

    Les USA ont perdu leur souveraineté en 1913, lorsque des intérêts privés sous direction de la city de Londres ont prit contrôle de la banque centrale américaine (FED). La Banque Centrale d'Israel est complètement indépendante et nationale depuis 1992.
    Voici une conférence qui à mon avis est le plus convainquant et accessible document pédagogique en faveur de l'indépendance de l'État et de la nation québécoise.
    J'insiste sur cette distinction entre l'État et la nation car comme le démontre si bien l'exemple de la Suède dans cette vidéo c'est la maturité de la nation suédoise qui sauvegardera la souveraineté de son État que l'élite à sa tête voulait abandonner. Les nations sont les garants de la souveraineté de l'État et non le contraire.
    Les quelques points essentiels sur lesquels cette nation exemplaire a sauver son pays sont bien exosés et seront compris par tous de par leur simplicité et bon sens.
    Et tant mieux que ce soit d'autres qui fassent cette leçon aux Québécois qui souffrent tant de manque d'estime en eux-mêmes :
    http://www.u-p-r.fr/videos/conferences-en-ligne/faut-il-avoir-peur-de-sortir-de-leuro-24