En plein délire post-confinement le ministre Fitzgibbon profite de l’opportunité offerte par la crise sanitaire pour officialiser l’existence du programme Aide sociale inc. Les entreprises dynamiques du Québec n’auront besoin que d’un soutien financier temporaire pour passer à travers la crise, quitte à se réinventer. Cependant le ministre ne veut pas laisser tomber les entreprises déjà en béquilles, qui avaient anticipé la crise et chambranlaient depuis des années. Les Transat-Québécair, AlQdo, Ouaismen, Clique du Soleil et peut-être le Bal Saint-Louis auront une autre chance.
Passez Go, collectez 200 millions, il y a des conditions, essayez d’éviter la prison, et avec nous comme actionnaire vous ne risquez pas d’être rachetés pas cher. Nous ne nous mêlerons pas de vos décisions mais vous pourrez toujours compter sur notre vaste expérience. Dans la gestion et les restructurations, en santé, en éducation, en transport, en informatique, en finances à court terme, en évitement fiscal, en blanchiment de la corruption et autres patentes, nos gestionnaires ont démontré ce qu’ils peuvent faire.
Il faut reconnaître que le ministre a touché un bon point quand il parlé de modernisation et d’investissement en technologie pour les entreprises, la meilleure façon d’assurer la croissance sans se heurter à un manque de main-d’œuvre . Est-ce que cela peut aider les vendeurs de voyages, de chaussures, de vêtements, de bibelots, de spectacles ou les restaurateurs?
Exceptionnellement le ministre n’a pas parlé de pénurie de main-d’œuvre dans son exposé. Si on pense globalement, il y a autant de travailleurs qu’on en a besoin sur la planète, et en empruntant aussi à l’étranger, on pourra être autosuffisant chez nous. Il y a beaucoup de secteurs pour lesquels le marché du Québec est trop petit pour faire vivre des entreprises mais avec l’immigration on peut facilement doubler ou tripler la population, on bâtit déjà les condos qu’il faut. Peuple du Québec, fondateur de ce pays, on est devenu des enfants du monde, on ne vous suit plus. Et le reste du Canada applaudit.
Certes, il faudra réinvestir en éducation et en santé mais, selon Fitzgibbon, il faudrait d’abord créer de la richesse. Les dinosaures ont trouvé leur ministre, et c’est lui qui va prendre l’argent. C’est vrai, il n’y en a pas, alors il prévient qu’il va falloir beaucoup s’endetter. On ne pouvait pas s’endetter pour les CHSLD, c’était déficit zéro, maintenant on va s’endetter pour aider des entrepreneurs qui ne réussissent pas à créer de la richesse.
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1 commentaire
Pierre Gouin Répondre
11 juin 2020Je m'attendais à ce que l'article de Philippe Orfali suscite des réactions, il est passé plutôt inapperçu:
Une économie à reconstruire, pour Fitzgibbon. Le gouvernment sera plus interventionniste que jamais...
https://www.journaldemontreal.com/auteur/philippe-orfali