Nous payons la note de la Révolution tranquille

Si le Québec survit, ce sera par hasard

Chronique de Jean-Jacques Nantel

L’auteur s’exprime en son nom personnel.
Même s’ils se sont pris pour des héros, les artisans de la Révolution tranquille n’auront fait que de s’entendre entre eux pour partager l’héritage de richesses amassé par les générations antérieures.
S’ils étaient nombreux et, donc, politiquement puissants, c’était parce que leurs ancêtres avaient élevé de grandes familles pendant plus de trois siècles. S’ils occupaient un vaste territoire, c’était parce que ces mêmes ancêtres l’avaient essouché pour s’y enraciner. Si le pays était déjà riche, c’était parce que leurs parents en avaient développé les infrastructures. Etc.
En pratique, la Révolution tranquille aura été le sous-produit d’une époque industrielle où nos conquérants, peu nombreux et très urbanisés, étaient obligés, pour s’enrichir, d’employer et de former les fils de paysans qui accouraient en ville par centaines de milliers. Ce vaste mouvement de modernisation était déjà en plein développement et, en fait, impossible à arrêter bien avant la mort de Maurice Duplessis.
Brutalement transportés dans un monde de surabondance auquel rien ne les avait préparés, les jeunes issus de la Révolution tranquille ne tardèrent pas à jeter par-dessus bord les valeurs basées sur les notions de devoir et de solidarité qu’avaient défendues leurs ancêtres plus pauvres.
Un mouvement historique aussi vaste et aussi centré sur l’individu et ses désirs ne pouvait manquer d’avoir d’énormes conséquences dans tous les domaines. Cinquante ans d’une active promotion de la liberté sexuelle, du divorce, de l’avortement, de la libération des femmes et, en fait, de tout ce qui s’opposait à la natalité fit ainsi apparaître un énorme problème démographique; un problème qui, de nos jours, menace de remettre en question chacun de ces acquis.
L’immigration risque de tout changer
Dans une société saine, l’immigration est, la plupart du temps, un phénomène marginal et nullement menaçant. C’est même un phénomène éminemment positif.
En fait, quand on considère la sensibilité aux maladies infectieuses, l’immobilisme culturel et la nature carrément préhistorique des sociétés qui sont restées longtemps isolées, on peut même se demander si l’immigration n’est pas essentielle à la santé d’un peuple puisqu’elle lui fournit un apport régulier de sang neuf et d’idées nouvelles.
Mais, comme pour toutes les bonnes choses (le sucre, le sexe, le sommeil, etc.), il y a toujours une limite à ne pas dépasser. Or, au Québec, il est indubitable que l’immigration a largement dépassé cette limite. La proportion des étrangers y est devenue si grande, notamment à Montréal, que notre capacité d’absorption, déjà faible, est devenue nulle, voire négative.
Tous savent que l’anglais progresse au sein des communautés immigrantes montréalaises où une économie parallèle à la nôtre est en train de se développer. Alors que les régions périphériques manquent de personnel qualifié, les immigrants continuent en effet à se concentrer dans la métropole où ils se rendent des services les uns aux autres en faisant peu à peu reculer le français.
Certains de ces invités – car il s’agit bel et bien d’invités – n’hésitent plus à nous imposer carrément l’anglais avec une arrogance qui étonne. Ce seul détail illustre parfaitement le fait que le problème avec nos immigrants, ce n’est pas ce qu’ils SONT, mais ce qu’ils FONT. Or, ce qu’ils FONT est moralement condamnable.
Provenant presque tous de pays ayant connu la colonisation – une colonisation dont ils dénoncent les méfaits – nos immigrants aident quand même nos conquérants à nous dominer. Si les Québécois sont sincères dans leur antiracisme, eux ne le sont habituellement pas quand ils se déclarent solidaires de nous. On le voit bien lors de nos élections et de nos référendums.
Pour montrer à quel point la situation peut être intenable, il suffit de dire que le Québec, avec sa capacité d’assimilation ridicule, reçoit proportionnellement deux fois plus d’immigrants que les États-Unis ou la France. Sous le choc, les Montréalais francophones se replient d’instinct dans les banlieues; ce qui accroît encore l’ampleur du problème.
L’immigration est devenue si destructive pour tout ce que nous et nos ancêtres avons édifié que le bonheur et la richesse de nos descendants sont désormais menacés. Si jamais le français devient une langue minoritaire ou même faiblement majoritaire au Québec, nos invités en referont une langue folklorique dont les locuteurs seront marginalisés et appauvris, exactement comme c’était le cas avant la Révolution tranquille.
Les reculs dont nous parlons ici ne se limiteront pas au domaine linguistique, mais toucheront aussi à nos valeurs les plus chères. En peuplant le pays d’immigrants qui sont d’autant plus prolifiques que leur culture est plus éloignée de la nôtre, nous assurons en effet le recul de valeurs comme le féminisme ou l’égalité des sexes. Compte tenu des actuelles tendances migratoires, on peut même croire que, si les Québécois continuent à refuser de peupler eux-mêmes leurs écoles, l’anglicisation et l’islamisation de Montréal soient des phénomènes inéluctables.
Nos chefs ne font rien et ne feront rien
Alors que nos chefs sont élus pour gérer le pays et trouver des solutions à ses problèmes, leur réflexe habituel devant la minorisation imminente de leur propre peuple est de nous rabâcher les mêmes vieilles sottises antiracistes venues d’un autre continent et d’un autre millénaire : les chambres à gaz, les six millions de Juifs, etc. De pareilles niaiseries sont d’autant plus intolérables que l’antiracisme est, chez nous, un acquis culturel définitif, du moins chez les Québécois de souche.
Comme nos leaders sont presque tous issus des années sucrées de l’après-guerre, leur affect a été si déformé par l’idéologie de la rectitude politique qu’ils se montrent incapables d’agir de façon responsable. Charest, Legault, Marois et les baby boomers qui les entourent ne possèdent tout simplement pas les outils conceptuels ou les réflexes vitaux nécessaires pour s’adapter aux réalités de notre 21ème siècle.
Au lieu de prendre (sans le dire) les mesures nécessaires au redressement de la situation, ils opposent une fin de non-recevoir, un refus définitif à ceux qui exigent qu’ils fassent leur travail. Dans ce domaine, les plus cyniques sont peut-être les dirigeants du PQ qui cherchent à se faire élire en capitalisant sur l’angoisse des francophones. On peut être sûrs qu’une fois élus, ces tristes sires resteront fidèles à eux-mêmes et à leurs carrières et qu’ils continueront à manœuvrer; cette fois-ci pour se faire réélire.
En d’autres termes, ils feront comme avec la souveraineté et ne lèveront pas le petit doigt pour influer sur le cours des événements. De leur propre aveu, n’attendront-ils pas qu’un hasard quelconque fasse passer l’appui à la souveraineté à plus de 50% avant d’organiser un référendum? Et encore, peut-être déclareront-ils alors, comme Bouchard le fit en 1996, qu’avant de passer à l’action, il leur faut d’abord renforcer l’État ou revenir au déficit zéro. (Curieusement, le seul moment de notre histoire où le déficit zéro devint l’obsession première de nos élus fut celui où le Québec comptait une presque majorité de souverainistes. Depuis que les souverainistes sont redevenus clairement minoritaires, on n’en entend guère parler…)
En pratique, on peut craindre que le réflexe des dirigeants souverainistes lorsqu’ils se verront confrontés aux graves problèmes démographiques causés par leur inaction sera d’accroître encore une immigration qui est à la source de nos problèmes actuels. Pour ces irresponsables, tout geste qui accroîtra le déclin de leur propre peuple aura l’avantage de leur attirer des applaudissements nourris de la part des tenants de la rectitude politique; ce qui libérera dans leurs cerveaux de grandes quantités d’endorphine, cette morphine naturelle qui donne du plaisir. Tout fiers d’eux-mêmes, ils abandonneront ensuite le peuple québécois à son sort et prendront une retraite dorée en se disant comme madame de Pompadour à la veille de la révolution française: ¨ Après nous, le déluge!¨
En résumé, on ne peut compter sur eux pour défendre nos intérêts et, encore moins, ceux de nos descendants.
Privé de chefs véritables, le Québec se contente présentement d’exister. Mais il ne faut jamais oublier qu’un navire sans capitaine va quand même quelque part. Tout simplement, il suit les grands courants océaniques. Or, c’est exactement ce qu’a fait le Québec depuis un quart de millénaire. Si, pendant tout ce temps, ses ennemis séculaires ne sont pas parvenus à le détruire en dépit d’efforts soutenus, c’est parce que notre peuple possède une force intrinsèque, d’origine naturelle et géopolitique, qui l’a rendu indestructible.
Un Québec ballotté par les grands courants internationaux
Si le Québec moderne est soumis à des pressions destructrices aussi puissantes, c’est parce que plusieurs grands mouvements historiques sont en train d’y mourir en même temps.
Nous venons de montrer que nos chefs actuels sont les survivants inadaptés d’une époque révolue et qu’ils ont largement dépassé leur vie utile. Le cycle générationnel qui se termine avec eux coïncide avec la fin d’un cycle national beaucoup plus long; celui qui a vu notre peuple naître et se développer avant de finalement entrer en décadence.
Provoquée par l’intégration de la culture québécoise aux grands courants culturels européens et américains de la deuxième moitié du 20ème siècle, l’actuelle décadence du peuple québécois se confond avec celle de la civilisation occidentale toute entière. Après avoir dominé le monde pendant plus de quatre siècles, celle-ci s’est en effet lancée dans une longue guerre d’autodestruction entre 1914 et 1945 pour ensuite sombrer dans une décadence généralisée qui l’a fait reculer sur tous les fronts.
Profitant de ce moment de faiblesse, les autres civilisations du monde (Inde, Chine, Islam, etc.) en ont profité pour la rattraper en se modernisant à leur tour; ce qui a provoqué une croissance folle de leurs populations dont les surplus se sont aussitôt déversés sur l’Europe et l’Amérique du Nord. Sur ces deux continents, cet énorme apport démographique a provoqué un malaise croissant au sein de cultures déjà fort anciennes. Cela est surtout perceptible en Europe, un continent où l’immigration massive est un phénomène récent.
Ce que les Québécois ignorent, mais devraient savoir, c’est qu’au cours des derniers millénaires, l’Ancien Monde a vécu de multiples va-et-vient entre les civilisations de l’Europe et du monde sémitique installé au sud de la Méditerranée. Aux ancêtres des Berbères venus s’installer au Maghreb au cours de la préhistoire se sont un jour ajoutés d’autres Sémites apparentés, les Carthaginois. Ces derniers, après avoir fondé de multiples colonies dans le sud de l’Europe, en furent finalement chassés par les Grecs et les Romains qui s’installèrent aussitôt dans toute l’Afrique du Nord.
Cette invasion, en apparence définitive, fut cependant repoussée par la contre-attaque musulmane des 7ème et 8ème siècles qui déboucha à son tour sur une colonisation arabe massive de la Sicile et de l’Espagne. Expulsé d’Europe au cours du Moyen Âge, le monde musulman dut à son tour souffrir une colonisation européenne qui se termina, comme chacun sait, par une nouvelle expulsion des colons français et italiens. Continuant sur leur lancée, les Musulmans modernes ont finalement traversé la Méditerranée en grand nombre pour aller fonder de denses colonies dans les grandes villes européennes.
Ces flux et reflux de populations montrent que nous sommes ici en présence d’une sorte de respiration des peuples entre deux groupes humains qui n’ont jamais réussi à fusionner et qui se tolèrent mal.
C’est ce vieux duel de civilisations qui s’est récemment transporté au Québec avec l’arrivée de centaines de milliers d’immigrants musulmans. Ayant de plus en plus de mal à émigrer dans une Europe où une nouvelle réaction allergique est en train de se produire, ces immigrants ont afflué à Montréal où une propagande fédéraliste agressive les attire dans le but déclaré de modifier en profondeur le peuplement et la culture du Québec.
Le peuple québécois, à qui on a inculqué la honte d’avoir jadis massacré six millions de Juifs ou d’avoir réduit en esclavage des millions d’Africains, a tout naturellement cherché à faire des accommodements raisonnables avec les nouveaux venus. À son grand désarroi, cependant, il découvrit vite qu’il était par exemple impossible de concilier le principe de l’égalité des sexes avec la discrimination musulmane obligatoire à l’égard des femmes et des non-Musulmans. (La femme doit cacher ses charmes; l’homme, non. L’homme peut avoir quatre femmes; la femme, un seul mari. Le Musulman peut marier une non-Musulmane; la Musulmane, non. Etc.)
Habitués depuis des siècles à attendre que passent les tempêtes, les Québécois ont réagi à l’arrivée de l’immense vague migratoire actuelle en se repliant dans des régions où aucun étranger ne veut aller s’installer ou en ignorant le mieux possible les problèmes inédits que tout cela provoque. Peu à peu, une troisième solitude s’installe dans la région de Montréal.
Compte tenu de la désindustrialisation rapide causée en Occident par le développement des pays du Sud, on peut penser que la tactique instinctive d’isolement du peuple québécois pourrait réussir. L’appauvrissement rapide de notre société devrait en effet provoquer à relativement court terme l’arrêt de l’immigration massive actuelle. Cela est d’autant plus probable que les taux de natalité s’effondrent sur tous les autres continents au point de souvent devenir très inférieurs à celui du Québec. Il convient ici de noter qu’une inversion des flux migratoires s’est déjà produite dans des pays en crise comme l’Islande, l’Irlande ou l’Espagne.
Une crise environnementale qu’on connaît, mais à laquelle on ne croit pas
L’arrêt de l’immigration est d’autant plus probable qu’un mouvement d’encore plus grande amplitude va bientôt venir ajouter ses effets à la crise économique commencée en 2008. Il s’agit de la gigantesque crise environnementale d’envergure planétaire qui se prépare depuis des siècles, voire des millénaires.
Depuis au moins dix mille ans, en effet, notre espèce ne cesse de croître au détriment d’un environnement dont les capacités d’absorption sont non seulement limitées, mais en diminution ultrarapide.
Provoquée par l’invention de l’agriculture, notre explosion démographique s’est tellement accélérée au cours de la révolution industrielle que toutes les courbes de production et de consommation tracées de nos jours par les experts montent en flèche au point de crever le plafond. Or, la pollution produite par la croissance exponentielle de toutes nos activités doit être absorbée par un environnement planétaire dont la masse vivante décroît de façon également exponentielle : les forêts reculent, le désert avance, les pêcheries périclitent, le nombre d’espèces diminue et leurs membres se raréfient, etc.
Pour sauver la planète, il faudrait que les humains acceptent d’agir intelligemment. Or, les Occidentaux, qui refusent de réduire leur niveau de vie, ne le font pas. En entretenant artificiellement leur folle croissance économique, les Asiatiques ne le font pas. En encourageant la trop forte natalité de leurs pauvres, les Africains ne le font pas non plus.
Le pire est que les sept milliards d’humains actuels - bientôt neuf - sont tous farouchement déterminés à vivre un jour le rêve américain. Et gare aux gouvernements qui tenteraient de s’opposer à ce projet. Or, si un pareil enrichissement devait se produire, notre environnement planétaire, qui est déjà en état d’effondrement rapide, devrait absorber la pollution produite par l’équivalent de 50 à 100 milliards de nos pauvres actuels.
Nos appétits de consommation sont si énormes et notre aveuglement volontaire si évident qu’il est devenu parfaitement illusoire de vouloir sauver la planète. La catastrophe est absolument inévitable et ce, à relativement court terme.
Un peu partout au cours des décennies qui viennent, les populations humaines vont donc commencer à s’effondrer sous les effets conjugués de multiples pollutions, de la baisse des rendements agricoles, de l’apparition de nombreuses maladies résistant aux antibiotiques, de la dénatalité, etc.
Bien sûr, les catastrophes annoncées depuis des lustres par nos artistes, nos écologistes, nos économistes et, en fait, par la plupart de nos scientifiques n’auront pas des effets homogènes sur toute la planète. Certains pays, particulièrement mal placés, vont être frappés de plein fouet alors que d’autres, du fait de leur isolement relatif, s’en sortiront assez bien.
Le Québec est et restera isolé
Étant situé loin des grandes fournaises de l’histoire contemporaine, le Québec est si isolé qu’il lui sera un peu plus facile qu’à d’autres de survivre à la crise.
Quand les Québécois auront commencé à souffrir, il est certain que leur stupide gène à imposer leurs volontés, leurs valeurs et leur langue dans leur propre pays va brutalement disparaître. Comme la crise incitera nos meilleurs éléments à monter vers le pouvoir, notre peuple se trouvera soudainement doté, pour la première fois depuis un quart de millénaire, de véritables chefs d’État qui feront leur travail sans se soucier du reste.
Une des premières choses qu’ils feront sera probablement de rationaliser notre organisation politique archaïque en réalisant la souveraineté. Dans le domaine économique, ils vont devoir s’adapter au fait que, sur une planète aussi malade, la taille de notre économie devra décroître. Au point de vue culturel et conceptuel, il s’agira là d’un véritable saut dans l’inconnu puisque nos cultures, qui sont habituées à la croissance depuis des millénaires, ne possèdent aucun des outils intellectuels ou théoriques qui permettraient d’organiser une société en décroissance.
Dans le domaine démographique, nos futurs leaders devront corriger les déséquilibres actuels de notre société en agissant sur quatre fronts différents. Premièrement, il leur faudra accepter une diminution possiblement importante de notre population. Deuxièmement, ils devront réduire drastiquement l’immigration, voire l’éliminer complètement. (Ce sera facile puisqu’au Québec, les immigrants arrivent pratiquement tous par avions.) Troisièmement, ils devront rétablir l’équilibre démographique et culturel du pays en subventionnant massivement la natalité dans les régions. Quatrièmement, ils devront prendre des mesures vigoureuses pour favoriser l’intégration de l’immense apport migratoire des dernières décennies.
En tous domaines, autrement dit, ils devront faire du Québec un pays autonome et écologiquement viable à long terme.
On le voit, si le Québec francophone échappe à la minorisation planifiée par Ottawa et ses sbires, ce ne sera certainement pas à cause de ses chefs actuels, mais à cause d’une conjoncture historique qui l’aura obligé à se réorganiser d’une façon plus rationnelle. S’il survit, ce sera par hasard.
Jean-Jacques Nantel, ing.
Avril 2012


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3 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    17 avril 2012

    Nous ne sommes pas un peuple abâtardi au point de ne plus produire que des chefs lâches. Mais Nous sommes un peuple bien mélangé par le fait qu’une fraction importante de l’électorat vote irrévocablement contre Nous. Nous formons un peuple constamment contrarié dans son élan, à l’intérieur de son propre électorat, ce qui Nous incite à penser que Nous serions un peuple qui ne serait pas à la hauteur des défis qui se posent. Pourtant, Nous sommes capables… et depuis longtemps.
    Une cause nationale, la Cause, la nôtre, ne peut pas avancer si la vérité n’est pas dite. Il ne suffit pas d’avoir raison. Il faut avoir le haut-parleur pour la crier. Et ce haut-parleur, c’est le pouvoir politique, aussi dérisoire qu’il puisse paraître.
    Il n’y a plus rien à attendre des libéraux, inféodés qu’ils sont au West Island. Ils sont encore au pouvoir et tiennent maintenant de façon illégitime le haut-parleur qui Nous est destiné. Ils sont depuis longtemps notre côté sombre, qui use et abuse de notre patience, de notre si grande patience.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 avril 2012

    Que de vérités, M. Nantel. Merci !

  • Stefan Allinger Répondre

    16 avril 2012


    Bravo pour ce texte.
    Vous êtes une des raisons qui me fait revenir sur ce site continuellement, soit la qualité des analyses des auteurs.
    Votre perspective à long terme des événements actuelles et passés est remarquable.
    Il serait intéressant de faire une étude sur l'exode des francophones à l'extérieur de Montréal.
    Stefan Allinger