Justice

Non aux lois odieuses 3 et 26

Austérité ou mensonge

Tribune libre

Que penser de ces politiciens libéraux et libertaires qui osent nous dire que nous devons faire des économies, réduire nos salaires et accepter de perdre nos emplois ou nos avantages sociaux, avec le sourire, pour permettre à l'État québécois de faire des économies et atteindre le déficit zéro? Non mais franchement ils se foutent de qui ces gens-là ? Confronté à la loi 3, comment un gouvernement peut-il revenir sur des ententes acceptées que les municipalités ont dûment négociées et signées avec leurs employés syndiqués ? C’est quoi cette mascarade ?

Nos chers politiciens médecins véreux ont trouvé le moyen d’échelonner dans le temps les versements dus aux médecins spécialistes, sans qu’aucun d’eux ne perdent un sous. Quel miracle ! Il n’y a pas eu de loi spéciale. Alors, pourquoi ne pas négocier avec les syndiqués des municipalités de nouvelles ententes qui respecteraient les capacités de payer de l’État et qui seraient étalées dans le temps ? Nous sommes tous conscients qu’un sérieux coup de barre doit être donné dans les finances et structures publiques, mais non pas à coups de matraques. Une vraie négociation ne serait-elle pas une manière plus juste de traiter avec respect les travailleurs et leurs syndicats ? Ces gens ne sont pas stupides et connaissent les grands enjeux de l'heure.

De plus le gouvernement prépare un nouveau projet de loi 26, visant à convaincre les firmes et les entreprises qui ont fraudé de remettre les sommes volées au gouvernement. Il n’est pas un peu tard de le faire après deux ans? Les firmes qui ont fait le ménage à l’intérieur de leur entreprise afin être de nouveau accréditées pour obtenir d’éventuels contrats avec les différents ministères gouvernementaux s’en sortent indemnes devant la loi 26 et ne paieront pas un sous en retour. Mais les autres sur la liste des fraudeurs, qui n’ont pas encore fait le ménage et montrer pattes blanches, seront visés par cette loi 26. De plus il y a une autre absurdité dans cette future loi, c’est de s’en remettre à la bonne volonté des entreprises de remettre l’argent volé. Deux choses l’une, est-on devant l’incapacité du gouvernement d’évaluer les montants des fraudes commises à son égard et de les réclamer en justice ou est-il en train de fermer les yeux sur les petits amis de firmes et d’entreprises qui ont contribué à leur caisse électorale? Nous devons compter sur leur bonne volonté pour que justice soit faite. Bravo, voilà un autre moyen de fuir leurs responsabilités face aux contribuables et perpétuer la corruption.

J'espère que la mobilisation de la population se poursuivra et que les syndicats auront recours aux tribunaux pour faire invalider ces lois odieuses (loi 3, loi 26).

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Marius Morin130 articles

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Citoyen du Québec, Laval, Formation universitaire, Retraité toujours
interpellé par l'actualité socio-politique

Laval





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1 commentaire

  • Marius Morin Répondre

    5 décembre 2014

    Honnêtement combien d’entreprises montrées du doigt à la Commission Charbonneau ont avoué leur fraude ? Donnez-moi des preuves qu’on n’est pas en train de réintégrer, par la porte d’en arrière, les petits amis du PLQ ? Au pouvoir pendant une décennie, personne de ce gouvernement n'a encore été accusé. Quelle indécence et injustice sans nom !