MARRAKECH - «Les services publics devront être donnés et reçus à visage découvert», a martelé, mercredi matin, Philippe Couillard, refusant d'admettre avoir été contredit à ce sujet la veille par deux de ses ministres.
Après avoir laissé entendre, mardi, que les musulmanes pourraient, sur demande, passer leur examen de conduite vêtues d'une burqa ou d'un niqab, le premier ministre du Québec a semblé se ranger du côté de ses ministres Stéphanie Vallée et Laurent Lessard.
Tous deux ont soutenu qu'il ne serait plus possible de recevoir ni donner un service public avec le visage couvert.
«Il n'y a aucune contradiction, on dit exactement la même chose», a soutenu M. Couillard à l'occasion d'une mêlée de presse, à Marrakech.
Le Journal rapportait mardi que la Société de l'assurance automobile du Québec acceptait que des musulmanes passent leur examen de conduite le visage caché par un voile intégral, qu'il s'agisse d'un niqab ou d'une burqa. Le premier ministre avait évité d'affirmer qu'une telle chose sera interdite une fois que le projet de loi 62 sera adopté.
Ce projet de loi contient des exceptions qui permettront la réception et la prestation de services publics à visage couvert, ont soutenu certains intervenants en commission parlementaire, dont l'ex-députée libérale Fatima Houda-Pepin et des juristes des universités Laval et de Sherbrooke.
«La loi 62 (sur la neutralité religieuse de l'État et les accommodements raisonnables) sera adoptée; on aura mis fin au désert législatif dans l'encadrement des accomodements religieux et cette question du visage découvert», a prévenu le premier ministre.
Philippe Couillard estime que cette question sera bientôt derrière lui.
«Si, en campagne électorale, des partis politiques veulent montrer qu'il faut faire plus, ils auront à démontrer l'urgence et la nécessité de faire ça», a terminé M. Couillard.
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