Il y a quelque chose que je m’explique mal au sujet du ministère des Transports...
On dit que cette culture du secret, de l’intimidation et de la falsification existe depuis 15, 20 ans.
Or, au cours de cette période, on a eu 10 ministres des Transports: Jacques Brassard (PQ), Guy Chevrette (PQ), Serge Ménard (PQ), Yvon Marcoux (PLQ), Michel Després (PLQ), Julie Boulet (PLQ), Sam Hamad (PLQ), Pierre Moreau (PLQ), Sylvain Gaudreault (PQ)...
Et seul Robert Poëti a remarqué que quelque chose clochait?
Les autres n’ont rien vu, rien entendu?
LES INTOUCHABLES
Autre question...
Imaginez si un employé du privé avait agi comme la sous-ministre Dominique Savoie. Vous pensez que cette personne serait encore employée par son entreprise? Avec le même salaire et les mêmes avantages?
Non. On lui aurait montré la porte et elle aurait eu 10 minutes pour faire ses boîtes.
Mais dans la fonction publique, il n’y a aucune conséquence, aucune sanction. On te déplace dans l’organigramme, c’est tout.
Robert Poëti (qui a sonné l’alarme) a été démis de ses fonctions de ministre, mais Dominique Savoie est toujours à l’emploi de l’État. Avec un salaire annuel de 210 976 $. Et un fonds de pension en or.
Cherchez l’erreur.
Ça me fait penser à ce qui arrive dans les écoles lorsqu’un élève en intimide un autre.
Au lieu de sévir contre l’élève intimidateur, on conseille à l’élève intimidé de changer d’école!
LA TÊTE DANS LA SCIURE
Ça prend quoi pour pouvoir virer un haut fonctionnaire fautif? Pour lui arracher ses galons et faire en sorte qu’il ne reçoive plus un sou de l’État?
Ce qui s’est passé au sein du MTQ est gravissime. On parle de climat de peur, de falsification de documents, de contrôle de l’information, de menaces...
Non seulement la sous-ministre refusait-elle d’obéir aux ordres de son ministre, mais des hauts dirigeants du MTQ n’auraient pas hésité à contrevenir à leur code d’éthique pour protéger «l’image» de leur ministère...
Or, au lieu de crever l’abcès et de faire la lumière sur ce qui s’est vraiment passé, le gouvernement Couillard agit comme s’il voulait étouffer l’affaire au plus sacrant.
Pourquoi? Qui veut-on protéger?
«Nous sommes dans une société de droit, madame Savoie a droit à la présomption d’innocence, laissons l’UPAC faire son boulot», répète le premier ministre pour expliquer son inaction.
Plate que monsieur Poëti n’ait pas eu droit à autant d’égards de la part de son patron...
Dès que les choses ont commencé à se corser au sein du MTQ, Philippe Couillard n’a pas hésité deux secondes à faire rouler la tête de son ministre dans la sciure.
Même si ce n’était pas lui, le problème.
LA QUESTION À 100 000 $
Pourquoi, au lieu de protéger son ministre, monsieur Couillard a-t-il choisi de le sacrifier sur la place publique?
Il aurait dû au contraire être fier que Robert Poëti veuille nettoyer la machine administrative du MTQ! Philippe Couillard ne veut-il pas redorer l’image de son parti? Ne se présente-t-il pas comme un champion de l’intégrité?
Or, le premier ministre a préféré protéger les hauts dirigeants du ministère.
Pourquoi?
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