La Ville de Montréal a traduit sa Charte des droits et des responsabilités en langue mohawk afin de souligner l'Année internationale des langues autochtones proclamée par l'UNESCO.
Un texte de Gabrielle Paul
C'est la première fois que cette Charte est traduite en une langue autochtone.
Elle a déjà été traduite en dix autres langues, dont l'arabe, le grec et l'hébreu.
Ce projet de traduction a lancé la Semaine de la réconciliation avec les peuples autochtones de la Ville de Montréal. Le programme comprend également le dévoilement du nouveau nom de la rue Amherst.
C'est l'Association pour la préservation de la langue mohawk, un organisme basé à Kanesatake, qui a été chargée de la traduction du document. Un travail qui a débuté en avril dernier.
Cette organisation avait procédé à la traduction de la Déclaration des Nations unies sur les peuples autochtones. C'est pourquoi elle a été désignée pour traduire la Charte, selon une chargée de communication à la Ville de Montréal.
« [La Charte] vise à encourager une citoyenneté active et un engagement responsable centré sur des valeurs communes de justice, de paix, de solidarité, d'égalité, de dignité et de respect », a écrit la mairesse Valérie Plante dans un communiqué.
L'administration montréalaise compte également inclure davantage les langues des dix autres nations autochtones du Québec dans des initiatives futures.
D'autres activités prévues
Le chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL), Ghislain Picard, et des représentants mohawks prendront aussi part vendredi à la cérémonie d'accueil de nouveaux citoyens canadiens à l'hôtel de ville de Montréal.
De plus, la mairesse Plante inaugurera la nouvelle plage de Verdun jeudi, pour laquelle la communauté de Kahnawake a été consultée afin de souligner les rapports privilégiés qu'ont les Mohawks avec le fleuve.