Quand, dans les années 30, des propriétaires ont fait don de leurs terres du mont Orford afin de constituer le Parc national du mont Orford, c'était pour réaliser un beau rêve. C'était pour assurer la pérennité d'un site naturel extraordinaire et en faire profiter tous les Québécois. Sûrement pas pour enrichir des promoteurs de condos!
C'est donc en toute confiance qu'en 1938, ils ont finalement légué ce Parc national au gouvernement du Québec, afin qu'il soit protégé à perpétuité.
Maintenant, ils doivent se retourner dans leur tombe, alors que le gouvernement de Jean Charest s'apprête à dilapider ce bien commun au profit des amis du parti libéral.
On se souvient qu'en 2003, Jean Charest s'était fait élire en promettant un référendum afin de défaire les fusions municipales votées par le gouvernement précédent. Ainsi, il affirmait implicitement que le gouvernement québécois n'avait pas le droit de gérer son territoire sans demander la permission au peuple à chaque fois.
Alors, relativement à la vente du mont Orford, pour être cohérents avec eux-mêmes, Jean Charest et le gouvernement libéral doivent logiquement soumettre leur décision à un référendum national ou renoncer à leur projet. Pour la vente du mont Orford comme pour les fusions.
Ce gouvernement n'a jamais eu le mandat de dilapider ainsi ce bien public et de vendre un de nos plus beaux parcs, un des plus accessibles, à des gens d'affaire amis, comme il entend le faire. Cet héritage collectif n'est pas négociable : il doit être légué intact à nos enfants.
Y a-t-il un seul député libéral qui aura le courage de faire passer les intérêts collectifs des Québécois avant ceux de son parti?
Sachant que, d'après les sondages, 75% des Québécois désapprouvent ce projet, les libéraux doivent l'annuler ou alors consulter la population par un référendum national.
André Kahlé, ing.,
_ Brossard, le 25 mars 2006
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