Au cours des dix dernières années, l’augmentation des inscriptions des élèves faibles à un cours de mise à niveau en français au moment de leur admission au Cégep a atteint le chiffre astronomique de 50 %. Une statistique inquiétante qui laisse libre cours à diverses interprétations de la part d’intervenants du milieu de l’éducation.
Toutefois, parmi celles-ci, je retiens l’analyse de Patrick Moreau, professeur de français au collègue Ahunstic et auteur de l’ouvrage Pourquoi nos enfants sortent-ils de l’école ignorants ? : « Une des causes est l’absence de l’enseignement systématique de la grammaire et de l’orthographe au secondaire. Et comme les fautes n’empêchent pas les élèves de passer d’une année à l’autre, je crois que psychologiquement, c’est tout à fait destructeur. »
En tant qu’ex-enseignant en français au secondaire, j’ai été à plusieurs occasions littéralement catapulté dans toutes sortes de réformes et de nouveaux programmes. Or, j’ai pu constater à regret l’empiètement progressif des nouvelles approches pédagogiques dites modernes au détriment de l’enseignement traditionnel de la grammaire et de la syntaxe françaises.
Cependant, au risque d’être considéré comme un « délinquant », j’ai toujours gardé le cap sur les notions syntaxiques et grammaticales de base du français, pour la plus grande joie des parents qui m’ont toujours appuyé dans cette approche pédagogique.
À mon avis, tant et aussi longtemps que l’enseignement du français au secondaire persistera à tergiverser dans des méandres alambiqués, nous continuerons à tenter tant bien que mal de rescaper les élèves via des sessions de mise à niveau.
Henri Marineau
Québec
L'enseignement du français dans tous ses états...
Mise à niveau en français au Cégep en hausse
Tribune libre
Henri Marineau2091 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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3 commentaires
Yves Corbeil Répondre
14 juillet 2017À moins que ce soit le ministre des pôvres, Blais, qui finance le tout avec ses coupures aux assistés sociaux. On aime ça rire du monde dans ce gouverne maman.
http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/politique/201707/12/01-5115495-reforme-de-laide-sociale-une-chance-additionnelle-dit-francois-blais.php
Pendant ce temps là, le cheuf passe des belles vacances.
http://www.journaldemontreal.com/2017/07/12/la-caricature-dygreck
Yves Corbeil Répondre
14 juillet 2017Dans le texte de Mme Moisan plus haut.
Il y a un projet de bibliothèque, les esquisses sont magnifiques, pour faire un lieu invitant et ouvert aux enfants des CPE autour.
Il manque 40 000 $, des pinottes.
http://www.lapresse.ca/le-soleil/maison/architecture/201707/05/01-5113549-bonheur-a-copenhague.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B9_maison_1427599_section_POS1
Combien pensez-vous que ça a coûté cette visite et combien coûtera le projet si ça aboutit. Faudrait en parler aux profs si cet argent pourrait être mieux utilisé. Just une suggestion comme ça les touristes du ministère.
Yves Corbeil Répondre
14 juillet 2017Tant que l'on persistera à suivre les idées? des tarlas du ministères qui ont le tour de nous pondre des innocenteries à profusion, on ne s'en sortira pas. Il serait peut-être temps que les parents exigent que l'école soit remis entre les mains de ceux qui y travaillent à chaque jour.
http://www.lapresse.ca/le-soleil/chroniques/201707/11/01-5115219-pas-besoin-daller-en-suede.php
On devrait avoir honte de ne rien faire pour empêcher notre société de sombrer avec les charlatants qu'on élit au quatre ans. les solutions sont à l'intérieures des écoles, ça prend juste les budgets pour que les gens compétents les mettent en place au lieu de faire des études et des voyages à l'extérieur pour trouver des applications de contrés lointaines qui s'appliquent pas chez nous.
Il y a des fois comme ça ou j'ai l'impression que nous élisons des touristes et que l'appareil gouverne mental est une agence de voyages et de rencontres.