Puisque les membres du « club» ont décrété que les étudiants devaient payés, la bonne société préfère se taire et se fermer les yeux devant le spectacle affligeant que nous présente la télévision : des policiers à cheval qui chargent nos enfants à coup de gourdins pour des motifs qui n’ont rien à voir avec la protection du public, sinon que de répondre à une demande émanant des autorités politiques. Le 7 avril 2011. Le véritable spectacle de la violence
De tout temps, le droit de discourir publiquement et pacifiquement s’est heurté à l’antagonisme d'adversaires coriaces.
Les Athéniens se sont opposés aux Spartiates comme les Patriotes se sont dressés devant l’armée anglaise, les Alliés ont combattu l'Allemagne et les indignés ont pacifiquement dénoncé les financiers de Wall Street.
Quand l’intimidation, quelle que soit sa forme, compromet la tenue de débats, ceux qui veulent débattre n’ont pas le choix de combattre la menace qui veut faire taire les débats.
Le gouvernement du Québec a refusé de tenir un vrai débat au sujet de la gestion des universités, de leur financement et de la hausse des droits de scolarité.
Il a préféré le silence complice des recteurs aux échanges avec les étudiants.
Pourtant, s’il y a des sujets qui méritent réflexion, ce sont bien la saine gestion des universités, la gratuité scolaire et l’égalité.
Nous avons une Charte des droits et libertés de la personne qui garantit l’égalité de tous devant la loi à son article 10 et qui consacre le principe de gratuité scolaire à l’article 40.
Les lois adoptées par l’Assemblée nationale ne doivent donc pas compromettre cette égalité.
Voilà pourquoi les étudiants sont dans la rue.
Parce que le gouvernement refuse de discuter des vrais enjeux qui sous-tendent la hausse des droits de scolarité,
Il envoie ses gendarmes
Pour faire taire les étudiants.
Avec leurs armes et armures, chevaux, matraques, gaz lacrymogènes, bombes assourdissantes, ils intimident les manifestants.
Voilà pourquoi nous assistons à toutes ces scènes de brutalité policière.
Parce que le gouvernement souhaite étouffer le mouvement de contestation qui s'empare de la rue,
L'intégrité physique de nos enfants est menacée.
Quand l'utilisation disproportionnée de la force compromet des droits fondamentaux, il n’y a plus d’égalité possible.
Il y a abus de pouvoir!
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