Il y a deux jours, Nicolas Sarkozy a tweeté : « Nous ne voulons pas de femmes voilées parce que, dans la République, les hommes et les femmes sont égaux. »
On peut être d’accord, ou pas. On peut imaginer que, dans la « patrie des droits de l’homme », mettre sous voile la gent féminine correspond à l’idéal républicain. On peut penser que les femmes qui ont fait notre histoire – Anne de Bretagne, Jeanne d’Arc, Catherine de Médicis, la reine Margot, Anne d’Autriche et tant d’autres – ont eu tort d’apparaître au grand jour.
Aussitôt, un groupuscule hurle au scandale. Le CCIF, Collectif contre l’islamophobie en France, s’étrangle. Sa porte-parole, madame Ray, avec la modération qui caractérise ces micro-organismes, se dit « profondément choquée, atterrée par la violence du propos ». Quelle violence ? Dans quel miel, dans quel édulcorant faut-il tremper ce propos pour ne pas choquer ses fragiles oreilles ? Qui inventera le parler-loukoum ? En disant cela, poursuit-elle, « Sarkozy » – car il n’est pas de bon ton de dire monsieur ou même Nicolas – « dresse les Français les uns contre les autres, et distille la haine. » Rien moins ! La haine ? Pour avoir dit que, en France, les femmes ne sortent pas habillées comme à Kaboul ? Écoutons Talleyrand : « Tout ce qui est exagéré est insignifiant. » Ici, on dépasse les bornes de l’exagération : on est dans l’outrance, l’enflure, la boursouflure, l’inepte, dans l’infiniment idiot. Puis l’égérie dégaine l’argument suprême : « Les hommes ont le droit de s’habiller comme ils le souhaitent, non ? Et les femmes de confession musulmane n’auraient pas ce droit, elles ? » Là, on atteint des sommets d’imbécillité : avez-vous essayé de vous promener en maillot de bain deux pièces dans les rues de Djedda ? Et la madone des burqas de conclure : « J’espère que les mouvements féministes ainsi que les associations antiracistes auront la présence d’esprit de condamner ces propos et de dénoncer la violence symbolique qu’ils renferment ».
Vraiment, il y en a marre ! Marre de ces gens qui veulent imposer, en France, un art de vivre politico-religieux remontant à 14 siècles. Marre de nous faire engueuler par des gens juste invités à partager notre histoire, nos coutumes, nos habitudes, notre culture, nos monuments, notre drapeau, notre devise, et qui s’en moquent comme de leur première babouche. Marre que, par la lâcheté de générations de politicards, nous en soyons réduits à devoir justifier ce que nous sommes, censurer ce que nous pensons, masquer ce que nous voulons dire. Marre de voir ces gens, haïssant notre pays, ne pas envisager de prendre un ticket aller-simple pour ailleurs. Marre de l’inflation de langage où tout ce que nous disons est trituré, malaxé et transformé en machine à blâmer, sous le regard rigolard d’une gauche esbaudie. Marre de ces dizaines d’officines sectaires qui, gavées de subventions, crachent, d’un même mouvement, dans la soupe et à la figure des Français.
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