Paul Journet La Presse (Québec) - Pauline Marois réitère sa promesse. Si le PQ accède au pouvoir, elle abrogera la Loi 115 et appliquera la Loi 101 aux écoles non subventionnées.
«J'en prends l'engagement formel», a indiqué Mme Marois ce matin. Cela permettrait de protéger le français, une langue qu'elle croit «menacée».
La chef du PQ parlait peu après que la Loi 115 ait été adoptée sous bâillon après un marathon de 15 heures de discussions qui s'est prolongé durant toute la nuit.
Peu après le vote, vers 7h30, le premier ministre Charest assurait que la nouvelle Loi 115 était une réponse «équilibrée» au jugement de la Cour suprême, qui a invalidé la Loi 104, qui interdisait les écoles passerelles.
La Presse canadienne révélait hier que 22 dirigeants d'une poignée d'écoles privées non subventionnées du grand Montréal ont versé 110 880$ au PLQ dans les 10 dernières années. «Il me semble qu'on doit comprendre que, partout où on peut s'acheter un droit actuellement avec le gouvernement libéral, il y a un lien effectivement avec des donateurs du Parti libéral, a réagi Mme Marois. On le voit dans le domaine des travaux de la construction, dans le cas des juges, les permis de garderie, et maintenant il semble qu'on encourage l'achat d'un droit en favorisant l'éclosion de ces écoles passerelles.»
Amir Khadir voudrait aussi appliquer la Loi 101 aux écoles non subventionnées. Le député de Québec solidaire ne croit toutefois pas que la Loi 115 ne menace à elle seule le français au Québec. Mais il juge la loi «inéquitable», car elle permettrait aux plus nantis d'acheter le droit à une éducation dans le réseau public anglais. M. Khadir soutient que le gouvernement a cédé au «clientélisme». Il suggère de complètement abolir les subventions aux écoles privées.
Marois s'engage à abolir la Loi 115
«J'en prends l'engagement formel»
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