Mario Beaulieu a été élu par acclamation, samedi soir, comme président général de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, au cours de la 175e assemblée générale annuelle de l'organisme. M. Beaulieu, qui occupait déjà ce poste par intérim depuis six mois, s'est vu confier un mandat de deux ans.
Président du Parti québécois de Montréal-Centre de 1997 à 2002 et candidat du Bloc québécois en 1997, il est un des membres fondateurs du club politique Syndicalistes et progressistes pour un Québec libre (SPQ Libre). Il a siégé au Conseil supérieur de la langue française pendant cinq ans jusqu'en 2007 et a fondé récemment le Mouvement Montréal français.
----
Message de la SSJBM
175e assemblée générale de la SSJB : Mario Beaulieu élu par acclamation à la présidence
MONTRÉAL, le 15 mars — La 175e assemblée générale annuelle de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal a pris fin vendredi soir. La centaine de délégués a élu Mario Beaulieu par acclamation comme président général de l’organisme pour un mandat de deux ans, poste qu’il occupait déjà par intérim depuis six mois. Mario Beaulieu s’est surtout fait connaître par ses actions dans les secteurs des relations interculturelles et de la promotion du français, et par son militantisme dans plusieurs organisations indépendantistes. Organisateur des premières fêtes nationales dans le quartier multiethnique de Parc-Extension, président du Parti Québécois de Montréal-Centre de 1997 à 2002 et candidat du Bloc Québécois en 1997, il est un des membres fondateurs du club politique Syndicalistes et progressistes pour un Québec libre (SPQ Libre). Il a siégé au Conseil supérieur de la langue française pendant cinq ans jusqu’en 2007 et a fondé récemment le Mouvement Montréal français. Pour lui, « les relations interculturelles et le statut du français au Québec sont les deux côtés d’une même médaille. Faire du français la langue publique commune à Montréal est un facteur essentiel de l’inclusion des nouveaux arrivants à la société québécoise. C’est la condition première pour assurer l’avenir du français au Québec, seul État majoritairement francophone de l’Amérique du Nord. C’est contribuer à la défense de la diversité culturelle dans la mondialisation. »
Conformément aux propositions adoptées par l’assemblée, le nouveau président compte intensifier les actions de la SSJB dans le dossier des deux mégahôpitaux afin d’alerter l’opinion publique en région face à ce gigantesque gaspillage qui consiste à consacrer la moitié des coûts d’environ 5 milliards $ à l’enseignement médical dans la langue des 10% d’anglophones du Québec, alors que près de 50% de médecins spécialisés formés à l’Université McGill quittent ensuite le Québec. La construction du McGill University Health Center (MUHC) va siphonner des ressources qui aurait pu être utilisées pour renforcer le système de santé en région pour les 20 prochaines années. De plus, le MUCH imposera l'utilisation de l’anglais comme langue de travail à plusieurs milliers d’employés alors que le français est déjà en difficulté à Montréal.
Selon Mario Beaulieu, « il est également essentiel de continuer à contrer les ingérences du gouvernement fédéral dans la gestion du patrimoine national québécois, comme on a pu le constater dans le cadre du 400e de Québec et des « célébrations » de la défaite des Plaines d’Abraham. De plus, nous allons travailler à la formation d’une grande coalition pour rétablir et développer l’enseignement de l'Histoire nationale, qui perd constamment du terrain dans les écoles du Québec.
En outre, Mario Beaulieu considère que « la SSJB doit tout mettre en œuvre pour rassembler les citoyens et les organismes de la société civile dans une réelle campagne pour l’indépendance du Québec, la seule voie de notre liberté collective! »
L'assemblée générale a élu trois nouveaux membres au Conseil général, soit Josiane Lavallée, Robert Comeau et Christian Gagnon. Elle a également reconduit dans leurs fonctions France Langlais, et, aux postes d’anciens présidents, Gilles Rhéaume et Marcel Henry.
La SSJB constitue la plus ancienne institution militante toujours active pour la promotion et la défense du français en Amérique. C’est en 1834 que Ludger Duvernay, avec un groupe de jeunes patriotes, fondait la SSJB à Montréal et organisait le premier banquet de la Fête nationale. Parmi ses anciens présidents les plus connus, on peut citer Jacques Viger, Georges-Étienne Cartier, Laurent-Olivier David, Olivar Asselin, Victor Morin et François-Albert Angers. En plus d’organiser la Fête nationale, la SSJB a joué un rôle important dans le domaine de l’éducation, ainsi que sur le plan du développement social et économique. Ses initiatives sont à l’origine de plusieurs grandes institutions québécoises. Le Monument national et les cours publics furent les précurseurs de l’École des Beaux-Arts, de l’école technique et des HEC. La Fondation du Prêt d’Honneur a donné accès aux études à de nombreux jeunes Québécois. La Société a créé la première caisse d’épargne et de crédit, la Caisse nationale d’Économie et la Société nationale de Fiducie. Elle créa les premières mutuelles d’assurance. L’assurance-vie collective Entraide est d’ailleurs toujours gérée par la SSJBM.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé