Grand scandale, disent les officiels libanais. Opération de com’, fulminent les journaux bien-pensants français. Marine Le Pen a refusé de se voiler pour rencontrer le mufti — sur lui « sottise et bénédiction », comme dit Voltaire. Walid Joumblatt éructe : « Une insulte envers le peuple libanais et le peuple syrien » ! C’est peut-être là la clé, comme le remarque au passage l’Orient le Jour : la présidente du FN a soutenu Assad dans sa guerre contre les islamistes, sans doute un crime originel dans l’Orient compliqué.
Il y a deux façons d’analyser le refus de MLP — l’une et l’autre au regard du proverbe fameux, « à Rome, fais comme les Romains ». Soit elle devait porter le voile pour se conformer aux coutumes locales — mais alors, elle est dans son droit lorsqu’elle condamne le port du voile en France, parce qu’il n’est pas dans les coutumes françaises d’arborer dans la rue des signes de superstition et de soumission. Soit elle a bien fait de ne pas le porter (et de Michelle Obama, en 2015, à Angela Merkel, en 2010, en passant par Madeleine Albright — en 1999 —, elle a un bon nombre d’illustres devancières qui, à chaque fois, ont été encensées par les mêmes bien-pensants français), parce qu’elle défend le droit pour les femmes de porter haut la tête, et alors il faut l’interdire en France, pays des Droits de l’homme et de l’égalité des sexes.
Dans tous les cas…
Lisez la suite de l’article sur le blog de Jean-Paul Brighelli.
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