Ainsi donc le premier ministre Philippe Couillard a réuni quelques personnalités autoproclamées leaders de LA communauté musulmane au Québec, communauté qui est par définition plurielle et hétéroclite, pour lancer une campagne contre la radicalisation.
Coudonc, est-on à la mosquée ou quoi?
La mixité sèmerait-elle la panique dans les rangs de « vos dialogueurs » ? C’est en tout cas ce que prétendent tous ces prêcheurs de la haine ici même au Québec, là sous votre barbe, dans l’impunité la plus totale. La chasse à la mixité, le contrôle de la sexualité des femmes sont le fonds de commerce de prédicateurs musulmans qui carburent à la détestation de l’Occident et des juifs. Ceux-là même qui disent des femmes québécoises qu’elles sont des dépravées.
Ne les avez-vous jamais entendu acculer leurs femmes en dégainant: « tu n’es pas une Québécoise tout de même? Nous avons NOS valeurs et ils ont les LEURS. »
Samira Laouni, l’une des têtes d’affiche de votre nouveau club, islamiste notoire qui a roulé sa bosse dans des organisations islamistes de Toronto et de Montréal, a déjà traité certaines femmes laïques de «…cellules cancéreuses qui rongent notre société de l’intérieur ». C’est d’ailleurs elle qui a travaillé ardemment à faire battre Fatima Houda-Pepin à la dernière élection.
Que d’énergie déployée pour évincer une femme qui a voué une bonne partie de sa vie à combattre l’intégrisme musulman!
Vous l’avez vu Samira Laouni, les cheveux emmitouflés dans son beau foulard rouge, tenir solidement la main de notre ministre de l’immigration, Kathleen Weil?
Avec cette alliance, on s’en va droit dans le mur.
Et alors ce dialogue?
Vous faites semblant monsieur Couillard de ne rien voir et de ne rien entendre. D’autant plus que la problématique de la radicalisation par l’entremise d’Internet est bien connue et suffisamment étayée depuis au moins 2010 nombreux rapports du SCRS (Service canadien du renseignement de sécurité). En votre qualité de membre du Comité de surveillance du SCRS vous avez eu accès à cette information privilégiée qui explique dans les détails les mécanismes de cet embrigadement.
Mais vous préférez mettre tout le travail des professionnels en matière de sécurité de côté et placer le Québec dans une situation intenable et inquiétante en confiant une question aussi sérieuse à des leaders autoproclamés dont le seul mérite – à vos yeux du moins – est d’avoir combattu la Charte de la laïcité. Cette « patente liberticide ».
Surtout, ne me dites pas que c’est à cause de la laïcité que les chiites, les sunnites baasistes et les sunnites salafistes, les Kurdes, les yazidies et les Chrétiens d’Orient se déchirent en Irak et en Syrie.
C’est même le contraire. C’est en ethnicisant les questions politiques comme l’ont fait les Américains et les Anglais dès 2003 en foulant le sol irakien et en enfermant chacun dans sa seule identité religieuse et clanique que l’équilibre déjà fragile entre toutes ces communautés a volé en éclat.
Et les autres musulmans? Où sont-ils ? Que font-ils? Que disent-ils?
Ceux qui veulent être citoyen québécois à part entière et rien d’autre. Juste citoyen. C’est déjà beaucoup vous savez.
Ceux qui n’ont que faire de ces prêcheurs de la haine et de vos nouveaux prophètes de malheurs.
Ceux qui ne sont pas aux ordres des consulats et des ambassades de leurs pays d’origine ici même au Québec et au Canada et qui passent leur temps à espionner leurs compatriotes.
Ceux qui récitent les vers de Khayyâm, les lèvres humectées de vin rouge, dans la brume obscure d’un soleil démocratique qui tarde à venir et s’embrassent goulûment.
Ceux qui prient dans le respect des autres loin des regards et qui ne font pas de leur religion une loi.
Ces musulmans, ils sont partout dans la société mais force est de reconnaître qu’on n’en voit nulle trace dans ce nouveau club du « dialogue ».
La démocratie exige l’existence de plusieurs courants de pensée et d’une diversité d’opinions. À moins de considérer que les musulmans ne soient tout simplement pas dignes de la liberté d’expression. À moins de penser que les musulmans sont des moutons qui suivent à la lettre les consignes d’un obscur leader autoproclamé.
Cette façon de faire de notre Premier ministre est une insulte aux musulmans qui se battent pour la démocratie. Ceux qui des années durant ont été traqués, emprisonnés et torturés puis condamnés à mort par les islamistes dans leurs pays d’origine.
Non, nous ne voulons pas de chapelle. Ne l’avez-vous pas encore compris, monsieur Couillard ?
Pensez-vous que nous avons refusé le corset de sang de la pensée unique des régimes autoritaires puis islamistes de nos pays d’origine pour nous soumettre à la moulinette de vos dialogueurs.
Venons-en maintenant à votre histoire d’islamophobie.
Ce seraient donc des gens comme l’écrivain Salman Rushdie désigné par le régime de l’imam Khomeiny, chef de la révolution islamique iranienne, en 1989, comme le plus grand « islamophobe » qui serait à l’origine de l’éclatement de la violence que nous connaissons aujourd’hui?
Vous endossez donc cette fatwa (décret religieux) de l’imam Khomeiny contre Salman Rushdie qui condamnait à mort l’auteur du livre «Les Versets sataniques», jugé blasphématoire, et qui avait alors appelé tous les musulmans à exécuter l’écrivain ?
Mais à quoi jouez-vous au juste?
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