Loi 101: le gouvernement doit sanctionner les délinquants

Détestation du Québec - langue, culture, histoire, politique


Publié par La Presse Canadienne - Modifié par Alexandre Lebrun à 15h26.

QUÉBEC - Le gouvernement Charest doit rompre ses liens d'affaires avec les entreprises qui ne respectent pas le droit des francophones à travailler dans leur langue, estime l'opposition péquiste.
L'unilinguisme anglophone prévalant dans certains services de la Banque Nationale, de la Caisse de dépôt, de CGI et de Bombardier illustre à quel point le français au travail est en recul, a soutenu jeudi la chef du Parti québécois, Pauline Marois, à l'Assemblée nationale.
Dans les bureaux de Bombardier à Dorval, il est «tout simplement impossible» de travailler en français, car toutes les communications s'y passent en anglais, a relaté la leader péquiste à l'appui de sa thèse.
Selon elle, le gouvernement doit mettre fin au laxisme et envoyer un message très clair aux entreprises en ne transigeant qu'avec celles qui respectent la lettre et l'esprit de la loi 101.
Le député péquiste François Rebello a renchéri en invitant le gouvernement à cesser d'accorder des contrats à la Banque Nationale si l'institution ne prend pas des mesures énergiques pour s'assurer du bilinguisme de ses dirigeants.
Le premier ministre Jean Charest a reconnu que le français devrait être «la langue de travail pour chacun» au Québec, et que la lettre et l'esprit des lois linguistiques doivent être respectés.
Sans préciser les mesures qui seront prises, M. Charest a promis que les entreprises délinquantes seront rappelées à l'ordre.
Néanmoins, il n'y a pas que des mauvaises nouvelles sur l'état du français au Québec, a tenu à ajouter le premier ministre. Il a fait remarquer que les allophones sont aujourd'hui plus nombreux qu'il y a quelques années à apprendre la langue de la majorité.


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