Est-ce normal

des panneaux bilingues au coin de Bélanger et de Chateaubriand à Montréal?

Détestation du Québec - langue, culture, histoire, politique

Récemment, Caroline Moreno a envoyé au Mouvement Montréal français une photo prise au coin de Bélanger et de Chateaubriand à Montréal avec comme question : « Normal? »
C'était la photo de deux panneaux de la Ville de Montréal, côte à côte avec le message : trottoir barré, utiliser l'autre trottoir - Side walk closed, use other side walk.
En effet, est-ce normal que dans l’arrondissement Rosemont - La Petite-Patrie de Montréal, au Québec, la Ville de Montréal prenne la peine de financer et d’installer deux beaux panneaux de couleur orange, l’un en anglais, l’autre en français en plein milieu du trottoir au coin des rues Bélanger et de Chateaubriand? Est-ce afin de s’assurer que non seulement les francophones, mais aussi les anglophones et les allophones qui n’ont pas appris la langue de la nation sachent que le trottoir est barré?
À moins que ce geste coûteux et irrespectueux pour les Québécois ne soit posé au cas où un non-francophone ne s’aventure près du panneau unilingue français, ne comprenne pas la langue de la nation et se blesse. Ou bien qu’il comprenne l’indication « en français seulement », mais se plaigne à un des nombreux « lobbys anglophones et allophones au service de la cause multiculturelle canadienne »?
Soyons sérieux! Où loge le maire Tremblay dans cette affaire? Trouve-t-il normal d’installer ces deux panneaux en anglais et en français? Que dire des coûts supplémentaires, du message envoyé aux citoyens, aux fonctionnaires aux immigrants, aux visiteurs que l’anglais et le français sont les langues officielles à Montréal?
Malheureusement, notre pauvre maire Tremblay a beaucoup de difficulté à se tenir debout, à s’affirmer, à avoir une pensée autonome guidée uniquement par le bien commun. Lisez ses réponses au questionnaire du MMF qu’il a transmises l’avant-veille des élections municipales le 30 octobre dernier et vous comprendrez. Ça vaut la peine de le lire. Ce n’est pas du tout impressionnant!

Par contre, peut-on demander à Louise Harel, la chef de l’opposition officielle à la Ville de Montréal de protester? Probablement pas. Celle-ci projette dans son rôle public d’aspirante à la mairie de Montréal ses complexes personnels de ne pas connaître suffisamment l’anglais. Elle ne saurait donc intervenir dans un tel dossier sans se contredire et se ridiculiser personnellement.
Alors, si seulement plusieurs d’entre vous envoyaient un petit mot au maire Tremblay à l’adresse suivante pour protester?
N. B. Ce commentaire paraît aussi dans le bulletin bimensuel électronique du Mouvement Montréal français. Pour s'abonner.


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8 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    17 août 2010

    Le plus triste dans ça, c'est que ce sont les citoyens de Montréal qui financent eux-mêmes cette opération de cruisage des anglophones à même leurs taxes. Franchement, je finance l'affront à ma langue moi-même!
    Heille, la Ville! Ça va faire, la mollesse! Rendez Montréal aux Montréalais!

  • Archives de Vigile Répondre

    5 février 2010

    Soyons sérieux ! Où loge le maire Tremblay dans cette affaire ? Trouve-t-il normal d’installer ces deux panneaux en anglais et en français ? Que dire des coûts supplémentaires, du message envoyé aux citoyens, aux fonctionnaires aux immigrants, aux visiteurs que l’anglais et le français sont les langues officielles à Montréal ? GLG
    31 janvier 2010, par André Gignac
    Le bilinguisme, c’est la dernière phase avant l’assimilation, il n’y plus de retour possible.

    Le plus remarquable est sans doute que ce genre billet, qui réapparaît régulièrement à Vigile, provient toujours de personnes qui ne sont plus francophones.
    Provient de personnes qui n'ont jamais exprimé d'opposition, durant les deux mandats du PQ au gouvernement, contre l'imposition de «l'anglais» obligatoire pour tous à l'école française dès l'âge de huit ans, jusqu'à la fin du collégial, sinon pas de diplômes DES et DEC. Ni contre «l'anglais» obligatoire pour décrocher un emploi à Montréal.
    Aujourd'hui, encore, les partis politiques des québécois francophones, le PQ et le Bloc, véhiculent la politique linguistique du trudeauiste «baaalingue» obligatoire pour tous, à la sortie du secondaire. Les chefs Pauline Marois et Gilles Duceppe, tout comme leurs collègues Louise Harel et Bernard Landry, répondent en «anglais» aux anglo-canadians et immigrants qui leur adressent la parole dans cette langue.
    Aujourd'hui, le maire Tremblay sait qu'il y a au gouvernement, à Québec, un premier ministre anglophone, une ministre de la justice anglophone, une ministre de l'immigration anglophone et un ministre du travail et de la solidarité sociale aussi anglophone. C'est le parti de la minorité anglo-saxon canadienne qui gouverne le Québec francophone, quoi.
    Le maire Tremblay sait que la cheffe de l'opposition, Louise Harel, une souverainiste notoire, comprend et répond aux médias anglo-canadiens dans leur langue. Confirmant ainsi volontier son statu social d'auto minoritaire. Tout comme les immigrants.
    Le maire Tremblay est un libéral notoire. Donc un exemple parfait du valet «full» bailingue, afin de servir les anglophones et immigrants dans leur langue anglo-canadienne. Alors, à quoi peut bien servir votre invitation de lui expédier un «petit» mot de protestation ?...
    Dans ce cas, permettez-moi de vous soumettre quelques questions suggérées par mes amis allophones, que j'ai préparé pour un commentaire inachevé au billet « Chanter en anglais pour les francophones ? », de l'auteur Réjean Labrie.
    1- Savez-vous pourquoi les souverainistes et indépendantistes maintiennent «l'anglais» obligatoire pour tous, au Québec ?

    2- Savez-vous pourquoi le Parti Québécois, sa cheffe «full» bailingue, ses directeurs et ses membres, supportent l'imposition de la langue de l'anglo-saxon à l'école, au collège et au travail, au Québec ?...
    3- Savez-vous pourquoi Pauline Marois, Louise Harel et Bernard Landry, ainsi que les députés du PQ et du Bloc, répondent aux anglophones dans leur langue anglo-canadienne ? Tout comme les immigrants.
    4- Savez-vous pourquoi vous comprenez, savez lire, la langue de l'anglo-saxon canadien ?...
    Après tout ça, pourquoi êtes-vous surpris des pancartes dans la langue de Brent Tyler ?...
    sp

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    1 février 2010

    Est-ce normal?
    Je serais porté à dire que non; mais d'une certaine façon... peut-être que oui.
    Pourquoi? Eh bien, parce que malgré toute l'indignation que ces panneaux-là puissent susciter chez nous, nous devons admettre que Montréal est aujourd'hui, avec une légère majorité, plus anglophone (et allophone) que francophone...
    Nous devions nous attendre, tôt ou tard, à voir se manifester des conséquences tangibles du référendum de 1995. Et de l'immigration massive, comme des autres efforts du Rest of Canada, pour progressivement nous angliciser.
    Je ne dis pas que cela est une bonne chose; je dirai cependant, que rendus au point où nous en sommes, je me demande quels arguments évoqueraient les fédéralistes pour nous convaincre que le fait français en Amérique, peut bel et bien survivre et prospérer, au Canada!

  • Daniel Verret Répondre

    1 février 2010

    En passant, j'ai écris à M. le Maire mais dans le fond je suis sûr qu'il s'en fout complètement. Il se flatte avec les, rares, critiques qui lui sont favorables et il jette aux poubelles les autres. Un peu avant la dernière campagne électorale je lui ai envoyé cette lettre «Une colone pour M. le maire» et il n'a même pas daigné m'envoyer un accusé de réception.

  • Archives de Vigile Répondre

    31 janvier 2010

    Pendant la campagne électorale, Gérald Tremblay avait confié au magazine l'Actualité que les anglophones de Montréal constituaient un peuple fondateur qu'il fallait considérer. Peuple fondateur, rien de moins!

  • Archives de Vigile Répondre

    31 janvier 2010

    Monsieur Le Gal,
    Un autre exemple frappant qui nous fait prendre conscience où nous mènera la politique linguistique du gouvernement Charest avec la complicité du maire Tremblay et du PQMarois. Je désespère et je rage intérieurement face à cette impuissance collective de ne pas se prendre en main et de ne pas provoquer des choses par des actions musclées. On nous provoque, on doit répondre par de la provocation! Les bèbèbèbèbè..., je pensais que c'était fini. Notre avenir collectif se joue en cette décennie; c'est le quitte ou double de Pierre Bourgault! Le bilinguisme, c'est la dernière phase avant l'assimilation, il n'y plus de retour possible.
    André Gignac le 31/1/10

  • Isabelle Poulin Répondre

    31 janvier 2010

    Beau travail ! Bel exemple qu'on nous rit en pleine face et si la moitié de nos croyances étaient fausses pcq 'on nous méprise depuis tellement longtemps !
    « Un individu conscient et debout est plus dangereux
    pour le pouvoir que dix mille individus endormis et soumis »
    (Gandhi) Allez voir David Icke, il est très éducatif...

  • Daniel Verret Répondre

    31 janvier 2010

    Présent! J'ai écris un petit mot au Maire pour manifester mon indignation. Qui d'autres?