Au rancart, le multiculturalisme et l'interculturalisme. Jean-François Lisée propose, s'il est élu chef du Parti québécois, de leur substituer la « concordance culturelle » pour favoriser l'intégration des immigrants.
Le candidat à la direction du PQ estime que l'interculturalisme ne met pas suffisamment l'accent sur les efforts que les immigrants doivent faire pour s'intégrer à la société québécoise. « Le projet collectif québécois ne doit pas être de dire : "On va vivre côte à côte, la majorité et puis les minorités, et puis on va se parler et échanger." », dit-il.
Pour lui, le gouvernement doit adopter une nouvelle politique qui met l'accent sur l'importance, pour les nouveaux arrivants, de s'intégrer à la société d'accueil. Cette politique ne comporterait pas de nouvelles contraintes, mais indiquerait la voie à suivre pour l'intégration des néo-Québécois.
« On dit : "Ça, c'est nous. Ce n'est pas juste nous, la majorité francophone, c'est nous globalement. On veut que, si vous êtes avec nous et chez nous, que vous soyez en concordance avec ça." », explique-t-il.
Cette politique de concordance culturelle s'appuierait sur un tronc commun, articulé autour des éléments suivants : la langue française, la culture québécoise, la laïcité, l'égalité entre les hommes et les femmes, le récit historique commun, l'entraide et la concertation, la quête de justice sociale et l'engagement pour la démocratie.
Le candidat Lisée donne un exemple : « Quelqu'un qui a quitté son pays, qui a traversé un océan pour venir chez nous, sait très bien que le travail volontaire d'adaptation, c'est lui qui doit l'assumer, si on lui donne les conditions. On ne va pas se rencontrer à mi-chemin. L'égalité homme-femme est un très bel exemple : je ne veux pas rencontrer à mi-chemin des gens qui pensent que les femmes sont inégales à l'homme, je veux qu'ils fassent tout le parcours. »
Les principes évoqués par Jean-François Lisée seraient intégrés à une constitution québécoise, élaborée par une commission parlementaire élargie. Cette commission serait mise sur pied au lendemain de l'élection d'un gouvernement du Parti québécois et aurait pour mandat d'effectuer des consultations et de mener une tournée.
La constitution qui en résulterait ne serait pas soumise pour approbation à la population par référendum, mais elle affirmerait les principes de la nation québécoise au sein des institutions actuelles.
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