Leurre de la Constitution ou l’heure de Legault!

Tribune libre

Parfois, l’histoire va rejoindre le politique. Le politique rejoint constamment l’économique. L’économie rejoindra irrémédiablement le constitutionnel.

Notre populaire M. Legault, ex-péquiste, veut être premier ministre d’une province. Notre argentier de renom tout en promettant une charte des contribuables sans qualificatif du genre charte de la transparence et de l’équité, préfère en lieu et place se laisser de la marge comptable. Sage! Peut-être! Il me semble manquer d’ambition.

Il se laisse aussi de la marge en mettant au loin toute question de constitution. Mais les jours le rattrapent. Lors des moments historiques comme le cent cinquantième anniversaires de l’acte de la constitution de 1867 et de deux centième anniversaire de la naissance de George-Étienne Cartier, affûté, par l’entourage de Harper, à mal titre de « Son of Québec » et du « Father of Canada » seront monnaie courante d’ici deux ans. M. Couillard, lui, nous donne des phrases à conséquence majeure et les défait l’heure d’après. Legault n’en veut pas. Son malaise est évident. « No hablar de constitución » ou « don’t talk constitution ». Nada! Niet!

Pourtant il a tort, ce Monsieur Legault, et c’est très important pour lui.

Je vous le démontre en toute logique comptable!

Il admettra avec moi, comme tous les partis politiques et la plupart des économistes que la viabilité du Québec comme pays, toute chose étant égale par ailleurs, est acquise. Étant vous-même l’auteur du budget (pro forma) du Québec souverain, c’est admis. « E di un !»

Il admettra que les agences de crédits ont une importance majeure au niveau de la confiance afin d’établir les finances de l’État et établir les bases de la prospérité. De même, toutes études sérieuses économiques pertinentes tracent le chemin des choix économiques et finalement inspire, de facto, le chemin politique. « E di due! ».

Alors, s’il avait lu le dernier rapport de recherche du Crédit Suisse? Eh bien, cette analyse des experts internationaux reconnus pour leurs qualités et leur conservatisme économique fait l’apologie des succès des petits pays. Une étude exhaustive sur 70 ans qui donne des avantages phénoménaux (traduction libre de megatrend) de croissances économiques (GDP) et de bien-être (HDI) pour les pays de moins de 10 millions de populations. L’Irlande, la Catalogne, le Québec sont dans des positions plus favorables que bien des pays vous savez.

Surtout, la croissance à venir est supérieure à la croissance des gros ensembles. La croissance économique des pays est inversée en rapport avec la grosseur des pays. « E di tre ».

Alors, monsieur Legault, l’étude induit que l’avenir et la croissance économique sont dans les petits ensembles homogènes comme le Québec. En comparaison, démarrer un transporteur aérien avec quelques associés pilotes du ciel, en français, ce fut payant. Oui!

A fortiori, être le fondateur d’un pays avec comme associé PKP c’est incommensurablement plus sûr et valorisant. Non?

Alors, vous n’avez aucune raison de prendre le vol "Trivago" qui vous sert de comparaison et faire une publicité sur votre mantra économique.

Faites d’une pierre trois coups!

Le premier coup, faire que l’histoire de rejoindre le politique et que le politique de rejoindre l’économique. Notons que la langue devient une force si nous exploitions un bassin de plus de 250 millions de consommateurs qui parlent cette langue commune.

Le deuxième, faire un pied de nez à ce vire-capot de Cartier et de faire le contraire.

Troisièmement, ce serait le plus beau coup jamais fait dans l’histoire, « un vero maestro » : être reconnu comme le cofondateur de la seule nation économiquement des plus rentables et paisible en Amérique française. « Vivere il Québec libero ».

Ça, c’est un vrai « New Deal »!

Source : Credit Suisse, Research Institue, juillet 2014


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