Depuis quelques semaines, tour à tour, les grandes compagnies d’ingénierie (BPR, Génius, SNC-Lavalin, Dessau, etc.) viennent avouer à la commission Charbonneau l’utilisation de prête-noms pour financer généreusement le Parti libéral du Québec et, dans une moindre mesure, le Parti québécois dans les années 2007 et 2008.
Or il s’avère qu’en août 2010, trois compagnies du Groupe Axor ont plaidé coupable d’avoir fait usage, en 2008, de prête-noms afin de faire des dons aux trois principaux partis politiques du Québec. Globalement, le PLQ a reçu 70 % de ces contributions illégales. Le Directeur général des élections du Québec (DGEQ) a imposé des amendes de près de 88 000 $ au groupe Axor. Le directeur général blanchissait ainsi BPR, SNC-Lavalin, Cima + et leur personnel.
À la lumière des révélations de SNC-Lavalin, BPR et d’autres compagnies d’ingénierie, il est clair que, en 2007 et 2008, un système de prête-noms existait sur une grande échelle sur le plan provincial.
Trois questions se posent. Y a-t-il eu collusion entre les grandes firmes d’ingénierie pour faire porter le chapeau à une plus petite firme (Axor) en lui demandant de plaider coupable à 40 infractions (prête-noms) et, par conséquent, de régler le contentieux entre le DGEQ et les autres grandes firmes ? Y a-t-il eu collusion entre les firmes d’ingénierie pour dédommager la firme Axor pour son geste de plaider coupable à des infractions entraînant des amendes d’une valeur de plus de 88 000 $? Que doit faire le DGEQ face à son jugement du début de 2010 qui imposait des amendes seulement à Axor et à ses employés ?
Il faut refaire cette enquête et ne pas se cacher derrière une quelconque prescription pour ne rien faire. Il en va de la crédibilité du DGEQ.
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