Québec — Le député libéral démissionnaire Emmanuel Dubourg devrait avoir honte d'empocher son indemnité de départ, a estimé lundi le ministre responsable des Institutions démocratiques, Bernard Drainville.
Le député libéral démissionnaire dans Viau, Emmanuel Dubourg, devrait avoir honte d’empocher son indemnité de départ, a estimé lundi le ministre responsable des Institutions démocratiques, Bernard Drainville.
Le ministre se demande aussi comment le chef libéral, Phillipe Couillard, peut tolérer qu’un de ses députés quitte la barque avec un chèque de transition signé par les contribuables moins d’un an après avoir sollicité un nouveau mandat aux électeurs.
Au lieu de faire des conjectures sur la date du prochain scrutin général, M. Couillard ferait mieux de réviser ses normes éthiques et prendre note du profond dégoût de la population pour ce type de privilège, a soutenu M. Drainville.
M. Dubourg a annoncé la semaine dernière qu’il quittait la vie politique québécoise pour tenter de succéder à Denis Coderre dans la circonscription fédérale de Bourassa.
Compte tenu de ses années de service à l’Assemblée nationale - il a été élu pour la première fois en 2007 -, M. Dubourg encaissera une indemnité de transition de plus de 100 000 dollars, soit l’équivalent d’environ un an de salaire. Le départ précipité du député forcera aussi la tenue d’une élection complémentaire, un exercice qui coûte au bas mot 500 000 $ au Trésor public.
Or, les travailleurs qui peinent à joindre les deux bouts n’ont pas à récompenser les députés qui, comme c’est le cas pour M. Dubourg, ne respectent pas le contrat moral conclu avec les électeurs, a fait valoir M. Drainville.
Projet de loi 33
Selon le ministre, les libéraux de M. Couillard bloquent l’adoption du projet de loi 33 dans l’espoir de perpétuer le régime préférentiel auquel ont droit les députés. Ce projet de loi, déposé le printemps dernier par M. Drainville et aujourd’hui dans les limbes de l’Assemblée nationale, vise à priver de leur indemnité de transition les parlementaires qui abandonnent leur siège avant la fin de leur mandat, sauf en cas d’ennuis de santé personnels ou familiaux.
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