Après les élections du 14 octobre, j'ai annoncé que je resterais chef du Parti libéral jusqu'à ce que mon parti me choisisse un successeur.
L'un de mes objectifs était d'assurer une opposition efficace au gouvernement de Stephen Harper. Je pense avoir eu raison d'agir ainsi et je suis fier d'avoir obligé Stephen Harper à reculer dans sa tentative de réaliser ses objectifs les plus idéologiques et les plus néfastes pour les Canadiens en ces temps économiques difficiles.
L'alliance entre le Parti libéral et le NPD pour remplacer le gouvernement Harper, avec l'appui du Bloc québécois, représente une base solide pour donner au Canada un gouvernement appuyé par une majorité de députés et correspondant aux aspirations du plus grand nombre de Canadiens. Un tel gouvernement serait donc plus stable qu'un gouvernement conservateur minoritaire incapable de coopérer avec les partis d'opposition.
La gouverneure générale a donné son accord à la prorogation du Parlement. Ceci nous donne l'occasion, à nous libéraux, de réfléchir sur la meilleure façon de préparer notre parti à mieux réussir pour les Canadiens. Il existe un sentiment au sein du parti, et très certainement au sein du caucus, que compte tenu des nouvelles circonstances, le nouveau chef doit être en place avant la reprise des travaux de la Chambre.
Je suis d'accord. C'est la voie que je recommande à mon parti et à mon caucus. Je veux, comme toujours, faire ce qu'il y a de mieux dans l'intérêt de mon pays et de mon parti, surtout au moment où les emplois et les pensions des Canadiens sont menacés. En conséquence, j'ai décidé que je quitterai mes fonctions de chef du Parti libéral dès que mon successeur aura été dûment choisi.
J'offrirai à mon successeur le même appui inconditionnel et enthousiaste que celui que j'ai toujours offert au chef en exercice de notre grand parti. Je travaillerai sous sa direction, avec toute l'énergie dont je suis capable, pour donner au Canada un meilleur gouvernement.
En terminant, je tiens à dire sans équivoque que mon départ anticipé ne change absolument rien à la réalité de la situation qu'a créée le premier ministre au cours des deux dernières semaines.
Le premier ministre et son gouvernement ont refusé de proposer un plan pour stimuler l'économie. Le premier ministre a perdu la confiance de la Chambre des communes. Le premier ministre a suspendu le Parlement pour sauver son emploi au moment où des milliers de Canadiens perdent le leur. Le premier ministre a brisé le lien de confiance si nécessaire au bon fonctionnement d'un gouvernement minoritaire au sein du Parlement, surtout en période de crise.
M. Harper a pris une crise économique et y a ajouté une crise parlementaire qu'il a ensuite tenté de transformer en crise d'unité nationale. Ce n'est pas un comportement digne d'un premier ministre du Canada.
J'espère sincèrement que la décision que j'annonce aujourd'hui augmentera la capacité du Parlement d'agir efficacement pour le bien des Canadiens en cette crise économique.
Stéphane Dion,
chef du Parti libéral du Canada
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé