Monsieur Barberis
Vous qui défendez bec et ongles la gouvernance actuelle du parti Québécois avez fait preuve d’ouverture dans votre article PAS MOYEN D’AVOIR DES VACANCES TRANQUILLES.
On ne peut avoir d’ « exigences » - le mot est de vous - à l’égard d’un parti politique qui a ses règles démocratiques propres de même que ses propres dirigeants. Ce n’est donc pas des exigences à l’égard du parti Québécois que je vais formuler mais une vision de ce que devrait être le programme d’un parti politique voué à réaliser l’indépendance du Québec dans le contexte actuel. En cette matière, il n'y a pas de demi-mesure possible ni de faux fuyant admissible. Tout le reste est de la frime, un mauvais calcul et la cause de vos déboires actuels. Croyez-moi vous n'avez plus rien à perdre et la campagne menée par certains caciques du parti Québécois à l'encontre des indépendantistes convaincus est pathétique.
Avec un programme indépendantiste affirmé clairement aux électeurs avant les élections, les indécis, les démissionnaires et la majorité des Québécois reviendraient au parti Québécois. Il y aurait assez de travail pour tenir occupés et revaloriser tous vos élus présents et à venir que nous connaissons si mal parce que sans le projet d'indépendance, ils n'ont plus de raison d'être: ils sont des ombres dont seul des gestes spectaculaires de démission peuvent remettre en lumière. Et si vous faisiez comprendre cela à votre parti au lieu de la maintenir dans son erreur nous pourrions tous avoir des vacances tranquilles la prochaine fois.
PROGRAMME D'UN PARTI INDÉPENDANTISTE
I. Mesures d’urgence à faire adopter par l’Assemblée Nationale :
1. Au jour 1 de la première session, Déclaration de l'indépendance géopolitique de l’état du Québec qui entrera en vigueur lors de l'adoption par l'assemblée nationale de la constitution de l'état du Québec
2. Rétrocession immédiate à l'État québécois des droits d’exploitation du pétrole d’Anticosti
3. Abandon définitif de l’exploration et de l’exploitation du gaz de schiste
4. Application des dispositions de la Loi 101 au niveau de l’enseignement collégial
5. Restauration de l’enseignement de l’histoire
6. Restauration du prestige de la fête nationale
7. Imposition de la laïcité de l’état québécois
8. Enquête sur la corruption et l’infiltration du crime organisé
9. Retrait du blâme à l’endroit de Yves Michaud
II. Processus menant à l'élaboration et l'adoption de la constitution de l’État québécois souverain et indépendant
1. Mise en œuvre immédiate d’une grande commission constitutionnelle itinérante afin de donner la parole et d’écouter les québécois de toutes les villes, villages, nations autochtones, minorités linguistiques et régions, les intellectuels et scientifiques au sujet de leurs attentes à l’endroit de l’état québécois indépendant. Le premier point est la déclaration de la souveraineté du peuple québécois pris dans son ensemble. Le second point est la déclaration de l’indépendance géopolitique de l’État québécois.
2. La commission constitutionnelle placera à l’ordre du jour de ses travaux les pouvoirs actuels du Québec, la prise en charge par l’état québécois des pouvoirs actuellement exercés par l’État canadien de même que toutes les questions d’intérêt public. Des études techniques, scientifiques et économiques sont nécessaires afin de répondre à toutes les questions.
3. Établissement par les commissaires de la synthèse de cette commission énumérant notamment les points devant figurer dans le projet de constitution et les avenues de solutions
4. Chaque ville, village, région élira un conseil local qui déléguera un ou des représentants à l’assemblée constitutionnelle.
5. Négociation par l’assemblée d’un projet préliminaire de constitution
6. Consultations locales des délégués auprès de leurs conseils locaux et de leurs commettants qui pourraient donner lieu à des référendums locaux ou sur des points particuliers
7. Négociations par l’assemblée d’un projet définitif de constitution
8. Élaboration par l’assemblée d’un texte définitif de constitution
9. Référendum sur le texte final de la constitution (seul le référendum, soit l’assemblée du peuple dans son ensemble tient lieu de constituante)
10. Adoption par l'Assemblée Nationale de la nouvelle constitution de l'État québécois
III. Négociations techniques avec l'État canadien pour la rétrocession des pouvoirs et le partage des acquis. Aboutissement des négociations internationales pour la reconnaissance du nouveau pays libre et démocratique.
Bonnes vacances à vous !
QUÉBEC PAYS LIBRE ET DÉMOCRATIQUE
C'est un programme indépendantiste qui manque au PQ
LETTRE À ROBERT BARBERIS
Encore faut-il les mériter ses vacances tranquilles
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
3 commentaires
Claude G. Thompson Répondre
22 juillet 2011Monsieur Mc Nichols Tétreault.
Merci pour cette contribution qui donne à réfléchir et à méditer.
Je vous ai lu avec grand plaisir.
Claude G. Thompson
Gérald McNichols Tétreault Répondre
22 juillet 2011@ Gilles Rhéaume
Encore un dogme qui tente d'enfermer la pensée et de paralyser l'action. Autrefois on disait qu'il fallait faire cuire le poisson, maintenant tout le monde mange des sushis. Il en va ainsi des dogmes. Si vous vous imaginez que l'indépendance va être un processus facile, continuez à la repousser aux calendes grecques parce que quoi que l'on fasse, nos adversaires vont semer la pagaille. Il faut être fait fort et s'affirmer pour traverser les tempêtes. S'ils ne l'avaient pas été, nos ancêtres n'auraient jamais survécu sur ce continent. L'indépendance c'est pour les braves. Aux peureux, je conseille le statu quo.
Archives de Vigile Répondre
22 juillet 2011L'indépendance doit entrer en vigueur le jour de sa proclamation sinon c'est le bordel.