Les souverainistes vont se venger une seconde fois

Chronique de Jean-Jacques Nantel

L'auteur s'exprime en son nom personnel.
On raconte que le président Reagan, qui avait un esprit simple et pratique, visita un jour le centre américain de défense stratégique. Arrivé au coeur du complexe, il tomba sur un alignement de consoles et demanda à chaque chef de pupitre quel était son rôle. Le premier répondit: ¨Mon équipe détermine l'emplacement des bases mobiles de missiles russes¨. Le deuxième dit: ¨La mienne repère celles qui s'apprêtent à lancer des missiles¨. Et les suivants continuèrent: ¨Mes hommes signalent les mises à feu de missiles¨. ¨Les miens suivent les missiles au cours de leur ascension¨. ¨Mon groupe détermine les cibles probables¨. ¨Le mien suit les missiles pendant leur chute¨. ¨Nous, nous répertorions les villes touchées¨. ¨Ici, on évalue les dommages causés¨. Se voyant arrivé au bout de la ligne, Reagan s'écria, frustré: ¨Mais qui est chargé de descendre ces foutus missiles?¨
Depuis bientôt seize ans, le peuple québécois vit le même genre d'exaspération avec l'étapisme souverainiste. Voyant qu'une attaque massive a été lancée contre lui, il voit ses chefs multiplier les prétextes pour ne jamais passer à l'action. Il y a toujours une nouvelle étape à franchir, un nouveau délai, un nouveau têtage!
Si, au lieu de cacher leur option, les chefs souverainistes s'étaient évertués pendant toutes ces années à démontrer que la souveraineté est une affaire payante et rentable, on ne constaterait aucune lassitude et aucun flottement sur le sujet au sein de l'opinion publique. Car si les hommes peuvent parfois se lasser d'une idée ou d'un rêve, jamais ils ne se lassent de leurs intérêts.
Malheureusement, une idée, surtout quand elle est bonne, ne tarde jamais à dégénérer en entrant dans l'arène politique. C'est ce qui est arrivé avec le projet souverainiste québécois qui, après avoir été défendu par de véritables hommes d'Etat, comme René Lévesque et Jacques Parizeau, a ensuite été récupéré par des politicards qui désiraient uniquement ¨prolonger leur temps de glace¨.
Profitons de l'occasion pour mentionner que, lors du référendum de 1995, c'est Jacques Parizeau qui a obtenu un score de 50% en faisant le nécessaire pour y parvenir. Contre l'avis général et en dépit des sacro-saints , il a en effet tenu ce fameux référendum, obligé des mous comme Mario Dumont et Lucien Bouchard à se compromettre et a même accepté de s'effacer devant ce dernier pour accroître les chances de victoire. Lorsque sa démission obligea le pauvre Lucien à aller jouer tout seul dans la cour des grands, ce dernier, intimidé, s'est bien gardé de tenir son propre référendum et a plutôt décidé de se servir du momentum acquis sous la gouverne de son prédécesseur pour aller se chercher une pension de premier ministre. Quand cela fut acquis, il se hâta de démissionner pour ensuite disparaître à jamais du mouvement souverainiste.
Suivant cet ¨illustre¨ exemple, ses successeurs allaient tous éviter de faire une promotion active du projet. Cette stratégie devint même une partie intégrante et pratiquement inamovible de la culture politique du Parti Québécois. Si on peut reprocher quelque chose à l'actuelle chef du PQ, ce n'est donc pas d'avoir trahi l'esprit du parti, mais plutôt de l'avoir servi avec une extraordinaire maestria manoeuvrière.
Cette maestria, qui a été acquise au cours de quarante années de vie politique, ne représente rien de bien génial ou de particulièrement subtil puisqu'elle consiste à utiliser des recettes éprouvées. Il suffit d'écouter une émission de variétés où Pauline Marois doit débattre avec des artistes ou des journalistes pour s'apercevoir qu'elle ne parle pas comme tout le monde et qu'elle contrôle à la perfection la langue de bois qui permet de répéter inlassablement les mêmes cassettes sans jamais choquer aucun groupe d'électeurs. Tout, dans son discours, vise à grappiller un vote par ici et un autre par là. Sans jamais se commettre clairement, elle se fait donc la défenderesse de toutes les causes populaires, surtout les plus conventionnelles. Pour ne s'aliéner personne, elle laisse flotter, sans s'y opposer, toutes les idées qui aider à son élection.
Quant à tout ce qui touche nos intérêts nationaux, ses propos et ses actes ont été méticuleusement dosés pour plaire à toutes les clientèles politiques. Pour se donner une image de modérée, elle laisse par exemple entendre par ses hésitations et ses réticences que c'est de l'extrémisme d'agir comme un peuple normal en imposant la langue de la majorité dans l'affichage ou au niveau des cégeps. Pour entretenir une angoisse électoralement payante, elle se montre inquiète des reculs du français, mais continue à approuver des niveaux d'immigration qui dépassent totalement les besoins ou les capacités d'absorption du milieu montréalais. Quand elle aborde la question nationale, enfin, elle crache alternativement le froid et le chaud en disant, comme par inadvertance, qu'il faut s'attendre à des années de turbulences dans l'éventualité d'un référendum gagnant; un propos qu'elle compense un peu plus tard en déclarant à des souverainistes qu'elle rêve de réduire notre fonction publique en se débarrassant du gouvernement fédéral. Pour signaler clairement aux électeurs fédéralistes qu'elle n'a nullement l'intention de tenir un référendum, elle a même été jusqu'à évoquer le pays dont elle rêvait pour l'année 2020! En d'autres termes, elle promet de continuer à tous nous torturer pendant au moins dix ans avec cette horripilante question.
Le principe de ce genre de discours est toujours le même: convaincre tant les souverainistes que les fédéralistes que la souveraineté est une sorte de maladie honteuse dont il faut parler à mots couverts et seulement en temps opportun. C'est la volonté d'éviter le sujet de l'option qui est à l'origine de la politique cachottière des actuels ténors du parti au sujet de leur stratégie indépendantiste. (Je vais vous révéler un secret qui m'a été confié par un quidam déguenillé au fin fond de la Chine: le Québec, selon mon informateur tibétain, compterait réaliser sa souveraineté par voie de référendum...)
Armée de cette rhétorique qui accentuait les tendances profondes du PQ, Pauline Marois a eu d'autant plus de facilité à en devenir la chef qu'elle était sincèrement enthousiasmée par son vieux programme ossifié d'inspiration sociale-démocrate; un programme qui a toujours eu le don de faire fuir une partie de l'électorat. (Remarquons que les projets de société emballants n'exaltent que ceux qui les écrivent.)
Dès son élection, elle a institué une rigoureuse discipline électoraliste à l'intérieur du parti. Satisfaisante pour les arrivistes et les chasseurs de pensions, la ligne de parti empêche désormais quiconque de critiquer les plus stupides erreurs du Fédéral, par exemple l'ordre qui a été donné à nos jeunes militaires envoyés en Montérégie de ne pas lever le petit doigt pour aider les personnes âgées qui, à deux pas d'eux, s'épuisent à lutter contre une des pires inondations de l'histoire du Québec.
Voyant que l'usure du pouvoir affaiblit chaque jour davantage les Libéraux, les leaders du PQ essaient de faire le mort pour se rendre jusqu'à la prochaine élection; leur calcul étant qu'il leur suffira alors d'être juste un peu moins impopulaires que leurs adversaires pour s'emparer du pouvoir. Pour eux, la patrie, l'intérêt national, la cause et tout le reste passent au second plan. C'est l'étapisme.
Le PQ, une bougie qui coule
Après avoir dirigé une coalition qui regroupait 50% de la population, le PQ n'a pas cessé depuis 1995 de perdre des appuis au fur et à mesure qu'il s'éloignait de l'option qui a fait sa force et sa gloire. Sa stratégie bassement électoraliste est si limpide et évidente que nombre de ses militants affirment désormais qu'ils doivent eux-mêmes faire monter la fièvre nationaliste s'ils veulent que leurs chefs acceptent de sauter dans le train de la souveraineté. (On entend vraiment ce genre de commentaires hallucinants dans les milieux indépendantistes!) C'est cette naïve stratégie de motivation des chefs qui est à l'origine du vote de confiance record de 93% donné à Pauline Marois par la base militante du parti en mai 2011.
De son côté, la population assiste avec un agacement grandissant à ce désolant spectacle d'un parti dont les chefs manoeuvrent pour coincer leurs propres militants dans un calendrier électoral si serré qu'ils seront obligés de taire leur grogne et de travailler d'arrache-pied (et gratuitement) pour les faire élire. L'ensemble de l'électorat sent l'indifférence des dirigeants du PQ pour l'actuel renouveau de la ferveur indépendantiste; une ferveur qui, faute d'être canalisée, se gaspille en pure perte dans une foule d'organisations et de groupuscules. De toute façon, les électeurs savent qu'un parti politique qui compte attendre des années pour lancer le vaste mouvement populaire devant mener à une victoire référendaire n'a aucune chance de réussir puisque rares sont les gouvernements qui parviennent à rester au pouvoir plus de deux mandats. On en est arrivé au point où, même si l'option souverainiste recueille l'appui de 40 à 45% des électeurs, le PQ est aujourd'hui assuré d'à peine 26% des intentions de vote.
Une population dégoûtée
Tous les sondages montrent clairement que les Québécois sont devenus allergiques à la malhonnêteté politicienne. Rêvant de changement, ils savent que la prochaine campagne électorale verra s'affronter pendant six longues semaines une Pauline Marois qui jouera à cache-cache avec son option et un Jean Charest qui mènera une campagne en creux contre les ¨séparatistes¨; c'est-à-dire sans rien proposer de neuf. Gavés de tous les mensonges sucrés qu'on leur a fait ingurgiter depuis des années, les électeurs n'ont guère envie de se taper cette écoeurante pâtisserie. Il est donc prévisible qu'à la prochaine élection, ils feront comme au fédéral et se débarrasseront des responsables du blocage actuel en votant massivement pour des tiers partis. Ce ras-le-bol généralisé devrait logiquement produire un gouvernement minoritaire relativement instable dirigé par un François Legault.
Bien sûr, une telle réaction viscérale d'écoeurement n'éliminera pas le problème national, qui est de nature structurelle et demande une solution. Tout au plus provoquera-t-elle un changement de garde au PQ qui, après une des plus cuisantes défaites de son histoire, va devoir revenir aux sources en promettant aux 43% de souverainistes que compte le Québec de régler le problème au plus vite.
Au prochain scrutin, la défaite des libéraux sera donc assurée par l'usure du pouvoir et celle du PQ, par l'usure de sa stratégie étapiste. Dans ce dernier cas, un élément supplémentaire s'ajoutera aux causes de déroute: la nature hautement émotive du débat national. Tel un amoureux découvrant qu'on l'a longtemps trompé, le souverainiste moyen ne songe pas du tout à changer d'idée ou d'affection; il veut se venger!
Jean-Jacques Nantel, ing.
Juin 2011


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8 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    13 juin 2011

    Monsieur Nantel
    Votre analyse est excellente. Vous faite le tour des principaux problème. Mais si nous faisons une liste des causes secondaires, il faudrait parler de l'absence de coordination stratégique entre le Bloc Et le PQ. Mais cela supposerait qu'il y ait eu une stratégie, pour commencer.
    Ajouter l'absence permanente de Plan B. Car pour moi, le débat entre étapistes et référendistes est un débat inutile. L'étapisme aurait du être, de facto, le Plan B.
    Le problème de double personnalité du PQ: Un parti dirigé majoritairement par des partisans de la souveraineté-association , mais soutenu majoritairement par des partisans de l'indépendance.
    .
    .
    Monsieur Michel Dion
    Votre commentaire n'est vrai que si nous continuons à accepter la situation actuelle: Que le projet soit pris en otage, par des politiciens et par leurs calculs politiques.
    Si nous vivions en Suisse:
    - Vous n'auriez qu'à recueillir 200 000 voix pour forcer la tenue d'un référendum sur l'indépendance.
    - Vous n'auriez qu'à recueillir 200 000 voix pour forcer la tenue d'un référendum sur l'affichage en français.
    - Vous n'auriez qu'à recueillir 200 000 voix pour forcer la tenue d'un référendum pour forcer une enquête sur la disparition de 50 milliard de la Caisse de Dépôt.
    - Vous n'auriez qu'à recueillir 200 000 voix pour forcer la tenue d'un référendum pour forcer une enquête sur la construction.
    Et en Suisse, un référendum peut avoir plus d'une question !
    On pourrait continué à faire le post-mortem de nos échecs. Mais le fond du problème est qu'avec les moyens actuels, nous continuons à débattre de la possibilité de faire un pays à nous. Alors que nous devrions être en train débattre sur l'essence de ce futur pays.
    Le PQ n'aurait jamais du être autre chose qu'un outil parmi une foule d'outils. Si l'idée n'avance pas, c'est en grande partie parce que le peuple n'est pas véritable une partie prenante du projet. En plus, la voie des parties politiques n'est par une voie qui convient à tous. L'exemple de M. Bellemarre est éloquent, c'est fondamentalement un citoyen qui ne désirait que réformer le concept du no-fault.
    Donc, vous voyez le système actuel nuit à la participation citoyenne plutôt que l'incité.
    Plusieurs intervenants, sur Vigile, ont démontré que l'immigration diminue nos chances de faire notre pays. Vous croyez vraiment que le PQ va contesté les quotas actuelles, même si cela nous mène directement à la catastrophe (voir la situation européenne).
    Surement pas, par peur d'être catalogué de racisme. Il n'a suffit que d'une accusation d'extrémiste pour que le PQ recule sur le dossier de la langue. Alors, je crois qu'il serait temps que vous considérez d'autres avenues.
    Si le PQ veut vraiment ce pays, il doit abandonner le contrôle. Et permettre à des organisations comme Impératif Français de pouvoir soumettre des projet de loi ou de faire des démarches pour le déclenchement des référendums sur l'affichage en Français, par exemple. Il ne faut plus que les citoyens ne soit plus réduit à faire du lobbying pour changer les choses.
    Soyez lucide, les sondages démontrent que l'option fait sur surplace depuis 20 ans! Il est sérieusement temps que le PQ adopte un changement de stratégie fondamental pour être crédible. Autrement je crois, moi aussi, qu'il pourrait prendre le même chemin que le Bloc.
    .
    .
    Mme Diane Leclerc
    La solution est en partie dans mon commentaire adressé à M.Dion. Pour ma part, c'est la seule idée que j'ai entendu qui est susceptible de vraiment "brasser la cage". Le vote proportionnel, c'est vraiment de la petite bière à coté de cette idée.
    Si vous voulez véritablement du changement, un projet de société emballant et mobilisateur. Si vous ne voulez pas que ce nouveau pays ne deviennent une autre fausse démocratie canadienne. Alors vous devez vous intéressez à la démocratie directe: La seule véritable démocratie.
    Par la suite, organisé un lobby afin de monnayer nos votes à un parti qui s'engagerait à mettre en place les mécanismes de la démocratie directe à la façon suisse.
    Le modèle suisse est le modèle qui est le plus pure de la démocratie directe. Le résultant d'un référendum est toujours exécutoire. Il ne peut être infirmé, ni par le gouvernement, ni par un juge, ni par un traité ! C'est vraiment 'par et pour le peuple'.
    Pour les gens qui voudrait en savoir plus sur la démocratie directe. Une petite compilation sur le sujet en 4 groupes:
    Qu'est-ce que c'est ?
    Pourquoi la démocratie directe ? Et comment elle fonctionne
    http://www.polemia.com/article.php?id=2876
    La démocratie directe
    http://www.polemia.com/article.php?id=1620
    Pourquoi ?
    Démocratie directe et pensée existentielle
    http://www.polemia.com/article.php?id=2794
    Droits de l'Homme et Démocratie directe : le problème du contrôle de constitutionnalité
    http://www.polemia.com/article.php?id=3656
    Rationalité supérieure de la démocratie directe
    http://www.polemia.com/article.php?id=3484
    Démocratie directe : la grande peur des bien-pensants !
    http://www.polemia.com/article.php?id=314
    Qu'elles sont les variantes ?
    L'Italie : un exemple méconnu de démocratie directe
    http://www.polemia.com/article.php?id=3385
    La démocratie directe en Allemagne fédérale
    http://www.polemia.com/article.php?id=3308
    112 ans de démocratie directe aux Etats-Unis
    http://www.polemia.com/article.php?id=3243
    La Suisse, pays fondateur de la démocratie directe
    http://www.polemia.com/article.php?id=3158
    - Complément sur le sujet
    L'origine de la démocratie directe en Suisse : les tribuns romains et les assemblées d'hommes libres
    http://www.polemia.com/article.php?id=2342
    La crise qui vient, matrice de la démocratie directe
    http://www.polemia.com/article.php?id=3783
    Les conditions et l'avenir de la démocratie directe
    http://www.polemia.com/article.php?id=3523
    Une critique assez répandue de ce modèle est de dire qu'il entraine une 'gouvernance populiste'. Ce Qui est particulier intéressant de ce genre de remarque est qu'il va de pair avec un courant de pensée qui a donné une connotation négative au populisme.
    Avant l'apparition de charte, un politicien populiste était un politicien de très connecté avec le peuple. Un politicien qui arrivait à bien transmettre ses idées.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    13 juin 2011

    «Si, au lieu de cacher leur option, les chefs souverainistes s’étaient évertués pendant toutes ces années à démontrer que la souveraineté est une affaire payante et rentable, on ne constaterait aucune lassitude et aucun flottement sur le sujet au sein de l’opinion publique.»
    Pas sûr. Parfois, quand on tente d'expliquer une chose telle que le déséquilibre fiscal à certaines personnes, on se fait répondre «je ne m'intéresse pas à la politique».
    La souveraineté, il faut en parler, oui, très certainement; mais il faut le faire d'une façon telle que le public pourra rapidement comprendre où sont ses intérêts.
    C'est que depuis André Boisclair, la souveraineté est mise en marché, pour ainsi dire, comme si c'était une affaire de fiscalité, de spécialistes de telle ou telle question...
    Il est vrai cependant, que trop de gens ont une réelle peur de l'effort intellectuel, et qu'ils réagissent de façon conséquente.

  • Michel Pagé Répondre

    13 juin 2011

    Tout à fait d'accord avec Madame Diane H. ci-haut:
    Arrêtez de critiquer et présentez quelque chose de positif, de pragmatique et d'utile.
    Dans le cas de la dernière saga d’entre-déchirement au PQ sur la question d’un projet particulier d’amphithâtre de la ville de Québec et d’un projet de loi privé ( juin 2011) visant à donner l’aval du Politique à une entente particulière nébuleuse.et à la spoustraire au droit de regard de la population...
    Bien pour les réaction démocratiques saines des députés..
    Mais maintenant par pragmatisme et parce que s’impose la mise en oeuvre de politiques essentielles qui gravitent autour de la cause nationaliste (renforcement et respect intégral de la Loi 101, première année du cégep en français, Commission d’enquête publique sur le crime organisé et les ramifications politiques à l’industrie de la construction…), il faudrait bien faire preuve de réconciliation positive. L’ensemble de la population veut plus de cohésion, et il n’est pas exclue que tout de cet entre-déchirement navrant qu’un sens pragmatique aurait pu faire éviter ( la mauvaise loi privée 204 allait être rejetée de toute façon ... voyez le sens politique pragmatique de Charest...) puisse être fructueux si….
    …l’épreuve navrante et déconstructrice était canalisée vers une situation constructive gagnante par une réconciliation sur la base d’un compromis et de nouvelles manières de faire la politique. Et puis il faudrait bien que le PQ gagne en pragmatisme et en cohésion ( voir sur le thème de la cohésion, http://www.vigile.net/Sur-le-theme-... ). Les péquistes passent trop de temps à s’entredéchirer sur tout et sur rien, ce qui alimente le doute et le cynisme de la population autant que les manigances et les magouilles que l’on associe au parti libéral…
    Il appartient maintenant aux démissionnaires de recoller utilement les pièces du vase brisé, car tout cela n’aura qu’ajouté à plus de cynisme de la population et à un croc-en-jambe mortel à l’objectif que vous dites vouloir réaliser si cela ne débouche pas sur une réconciliation fructueuse et constructive et ne mène pas à des changements pragmatiques réels… Sachez faire d’une prise de position théorique une action politique et poétique utile pour tous… Tel à la maternelle on enseigne aux enfants : réconciliez-vous, les petits amis !

  • Archives de Vigile Répondre

    13 juin 2011

    Maude,
    Je ne sais pas comment l'Énergie Universelle agira entre nous et comment elle forgera l'Histoire. Je sais cependant que Mme Marois travaille dorénavant OUVERTEMENT contre l'indépendance maintenant que son incompétence est démasquée. Elle est définitivement brûlée et elle brûle avec ses suiveux qui pensent que la seule chose qui compte c'est de prendre le pouvoir sans parler de l'indépendance en premier!
    Je vous suggère d'être plus attentive aux signes Universels de la révolution qui émerge de notre peuple. J'ai foi en votre sensibilité et je suis sûr que vous êtes PLUS que votre identité au PQ. Vous avez un deuil à faire mais vous êtes courageuse et vous en sortirez grandie.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 juin 2011

    M.Serge Savoie
    Au lieu de demander une réunion d'urgence avec les organismes pourquoi ne pas en demander une rencontre avec Mme Marois. Faites lui savoir vos inquiétudes et vos attentes au lieu de travailler à contre-courant.
    Former un nouveau parti est utopique à moins de 2 ans avant une élection. Travailler entre vous ne sera pas plus facile car il va aussi y avoir des différents, des gros égos, des idées qui ne feront pas l'affaire de tout le monde etc. Un groupe ce n'est pas facile à gérer et encore moins un parti politique. J'en sais quelque chose pour avoir siégée à l'Assemblée nationale dans le cadre de mes cours à l'Université. Entre étudiants ça prenait le feu assez souvent avant d'en venir à une presqu'entente.
    Toujours l'éternel recommencement ça mêne nul part, vaut mieux compter sur ce qu'on a déjà et essayer de convaincre pour un changement.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 juin 2011

    Je vous suis intégralement dans votre pensée, M. Nantel. Ceci étant dit et en y rajoutant mon propre grain de sel" http://www.vigile.net/Dernier-acte ", il faut maintenant réfléchir à ce qui pourrait être fait CONCRÈTEMENT pour sortir de l'impasse.
    PAR EXEMPLE :
    · Il pourrait y avoir une réunion d'urgence de tous les organismes qui composent CAP sur l'indépendance afin d'élaborer une stratégie.
    · Un porte-parole pourrait être mandaté pour lancer les mots d'ordre.
    · Des émissaires pourraient être chargé d'offrir à des leader potentiels de prendre les reines d'un nouveau parti indépendantiste.
    · Des manifestations pourraient être organisé devant les locaux du PQ pour faire sortir les coquerelles.
    Voilà des suggestions pêle-mêle qui pourrait initier certains changements. Si d'autres éminents lecteurs de ce site, en mal de solutions CONCRÈTES, acceptaient de partager les leurs, nul doute que nous pourrions avancer.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 juin 2011

    Monsieur Nantel,
    Je lis toujours avec beaucoup d'intérêt vos articles. Cependant, j'y découvre constamment la même faille: comme chacun de nous, vous ne semblez pas savoir à quel saint vous vouer pour faire tourner le vent en notre faveur. C'est bien beau, la critique et les bonnes analyses, mais quand nous offrirez-vous la ou les solutions salvatrices?
    Du concret, s'il vous plaît!

  • Archives de Vigile Répondre

    12 juin 2011

    Mais il ne faut pas perdre de vue que l'indépendance se fera à l"Assemblée Nationale, et que pour être à l'Assemblée Nationale il faut être élu, et pour être élu il faut qu'une majorité de gens votent pour nous, et que pour qu'une majorité de gens votent pour nous, il faut tenter de plaire tous, tant les durs que les mous, que les gens de gauche, du centre ou de droite, etc.
    Voilà ce que tente Pauline Marois... Cela ne devrait être difficile à comprendre pour un ingénieur.. NON..?
    Si l'on suit votre raisonnement, nous serions jamais au pouvoir..!
    Avez-vous lu =>> cet article ?
    Michel Dion
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