Les manufacturiers inquiets de l’absence de contenu québécois

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Intervention pleinement justifiée, mais tardive





La plus importante organisation du secteur manufacturier québécois dénonce l’absence d’exigences de contenu canadien dans le projet de Réseau électrique métropolitain (REM) que construira la Caisse de dépôt et placement au cours des prochaines années.


Trois semaines après l’octroi d’un contrat majeur de l’Autorité métropolitaine de transport (AMT) à un constructeur chinois, le Québec ne peut voir un autre projet d’importance lui échapper, dénonce Éric Tétrault, le président de Manufacturiers et Exportateurs du Québec, une association qui regroupe plus de 1100 entreprises du secteur.


«Le projet est trop important pour l’économie du Québec pour que le secteur manufacturier en soit écarté par la Caisse», déplore-t-il.


Construit ailleurs


Ses membres font notamment de la transformation métallique, préparant des pièces sur mesure pour du rail ou du matériel roulant, des caissons pour les pneus, et toutes sortes d’autres éléments. Ils détiennent toute l’expertise pour effectuer le travail requis pour la construction du train de la Caisse, dit-il.


Si les exigences minimales de contenu québécois avaient été plus hautes à l’AMT, une bonne partie de la construction se serait faite au Québec, et l’économie de la province en aurait grandement bénéficié.


Pas de minimum, dit la Caisse


La Caisse semble déterminée à ne pas revoir ses critères. Elle explique que c’est pour «favoriser une concurrence maximale» pour obtenir le meilleur prix qu’elle a procédé de la sorte.


«Il n’en demeure pas moins que suite à l’appel de qualification effectué, le résultat est que chaque consortium qualifié inclut des entreprises ou filiales québécoises ou canadiennes. Il est donc certain que des entreprises d’ici feront partie du consortium gagnant», explique Jean-Vincent Lacroix, porte-parole.


En fait, 14 des 18 entreprises sélectionnées dans le cadre de l’appel de qualification sont des entreprises québécoises ou canadiennes, ou des filiales d’entreprises internationales établies au pays.




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