Pour la première fois depuis la chute du régime de Mouammar Gaddafi, la Commission libyenne des droits humains a explicitement accusé la France et le Qatar d’avoir directement commandité son assassinat. Dans le texte publié in extenso par l’agence libyenne d’information, la Commission accuse nommément l’ex-président français Nicolas Sarkozy et l’ancien émir du Qatar, Hamad Bin Khalifa Al-Thani, d’avoir ordonné le meurtre du colonel Mouamar Gaddafi et son fils Mouatassim peu après leur capture par des mercenaires français, allemands et turcs, suite au bombardement du convoi libyen près de Sirte par les bombardiers et les drones de l’OTAN.
Après sa capture, le commando de tueurs a remis Gaddafi à une milice de Misrata pour un lynchage filmé donnant l’impression au monde que c’est la rébellion qui est responsable de son assassinat. Un mauvais remake calculé de l’exécution du Duce Benito Mussolini à Guilino di Mezzegra (Italie) en avril 1945.
Tous les rebelles apparus dans la vidéo du lynchage de Gaddafi ont été éliminés entre 2011 et 2015 par la vendetta tribale déclenchée par les Warfalla et leurs alliés dont leurs opposants en guise de représailles.
L’Allemagne a joué un rôle majeur dans la localisation de Gaddafi, ouvrant ainsi la voie au bombardement de son convoi par les avions de l’OTAN.
Plus de six ans après, la Libye est toujours en proie au chaos avec deux gouvernements rivaux et des dizaines de villes libres se battant pour le partage des ressources du pays.
Depuis 2011, la Libye est devenue l’un des principaux ports de départ pour des millions de migrants africains vers l’Europe, une activité fort lucrative dont les bénéfices alimentent de très grosses fortunes locales dont celles des chefs de milices et des hommes forts tentant de s’accaparer le pouvoir.
Les partisans de l’ancien régime ne se cachent plus et détiennent le pouvoir sur une dizaine de localités situées autour de Banou Walid, bastion de la puissante confédération tribale des Warfalla, dont les chefs soutiennent le maréchal Haftar contre le gouvernement de Tripoli et la république de Misrata.
Photo: Maréchal Haftar et des représentants Warfalla
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