Vous êtes tannés d’entendre les libéraux répéter que la CAQ est un repaire de racistes et de xénophobes ?
Habituez-vous, ils n’arrêteront pas.
Car même si elle est odieuse et mensongère, cette stratégie porte fruit.
Elle a permis au PLQ de remonter dans les sondages et de chauffer les fesses du parti de François Legault.
Une stratégie concertée
À force d’entendre les libéraux traiter la CAQ de parti raciste, les anglophones et les allophones ont fini par le croire.
Ils ont couru se réfugier sous la jupe du PM.
Comme l’écrivait Voltaire en 1736 : « Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose. Il faut mentir comme le diable, pas timidement, pas pour un temps, mais hardiment et pour toujours. »
Après Philippe Couillard (« La CAQ souffle sur les braises de l’intolérance ») et Carlos Leitao (« La CAQ prône un nationalisme ethnique »), c’est maintenant au tour de la ministre Stéphanie Vallée de faire peur aux immigrants en disant que la CAQ « privilégie les familles blanches francophones ».
Rendu là, on ne peut plus parler de coïncidence.
Il s’agit bel et bien d’une stratégie concertée.
Philippe Couillard encourage ses ministres à traiter François Legault de raciste.
Qu’importe si, en disant cela, les libéraux insultent par la bande 41 % des francophones qui s’apprêtent à voter CAQ aux prochaines élections.
Faut ce qu’il faut pour gagner des points.
Vous imaginez tout le mal que les ministres libéraux font au Québec en répétant ce mantra ?
Ils donnent raison aux chroniqueurs du ROC qui affirment que les Québécois sont racistes !
Ils leur disent : « Vous avez tout à fait raison, la preuve : ils vont voter pour un parti qui est contre les immigrants ! »
Ils participent à salir notre réputation sur la scène internationale !
Battez-vous votre femme ?
La CAQ a beau se défendre et dire que les accusations des libéraux sont complètement fausses, le mal est fait.
C’est un truc vieux comme le monde.
Tu veux détruire la réputation d’un adversaire ? Demande-lui en public s’il continue de battre sa femme.
Plus le gars va dire : « Je n’ai jamais battu ma femme ! », plus il va avoir l’air d’un batteur de femmes.
Voir un parti utiliser une stratégie aussi dégueulasse est déprimant.
C’est à vous écœurer de la politique.
Comme je l’ai écrit le 17 mars, les libéraux n’ont plus aucune fierté, aucun amour-propre. Ils sont prêts à tous les coups bas pour rester au pouvoir, dussent-ils salir la réputation de tout un peuple.
De toute façon, selon le plus récent sondage Léger, seuls 16 % des francophones songent à voter libéral. Philippe Couillard ne cherche même plus à les attirer, c’est peine perdue.
Alors, il se tourne vers les anglophones et les allophones et leur dit ce qu’ils veulent entendre, à savoir que le Québec est « systématiquement » raciste et que s’ils ne veulent pas se retrouver avec une étoile de couleur sur leur veste ou une croix en flammes sur leur terrain, ils n’ont qu’à voter pour le seul parti « ouvert » au Québec, c’est-à-dire le PLQ.
C’est une stratégie désespérée, mais le pire, c’est qu’elle fonctionne.