La campagne électorale qui vient de commencer s’annonce déjà comme l’une des plus sales du Québec moderne, même si, farceurs comme ils savent l’être, les chefs prétendent qu’elle sera positive et constructive.
Pouvoir
Certes, aujourd’hui comme à toutes les époques, la lutte pour le pouvoir est brutale et cruelle, que ce soient des hommes ou des femmes qui s’affrontent, d’ailleurs. Et qui n’est pas prêt à frapper son adversaire de manière inélégante pour l’obtenir se condamne probablement pour l’éternité au siège inconfortable de l’opposition. C’est triste, mais c’est ainsi.
Cela dit, le Parti libéral du Québec est manifestement expert dans l’art du « tout est permis ». On l’a encore vu dimanche quand quelques candidates vedettes du PLQ ont accusé François Legault de sexisme. Rien de moins ! Il faut dire que c’est l’accusation à la mode, avec celle de racisme.
Et pourquoi Legault serait-il sexiste ? Parce qu’il a révélé la minable stratégie de magasinage ministériel de Gertrude Bourdon et parce qu’il n’est pas d’accord avec la ligne rose de Valérie Plante. En gros, quiconque critique une femme devient immédiatement coupable de sexisme ? On se croirait dans un cours d’études féministes à Concordia.
Trump
Si dès la première semaine de campagne, les libéraux sortent l’artillerie lourde, c’est qu’ils paniquent. Dans leur esprit, le pouvoir libéral est presque de droit divin. Ils sont les seuls à avoir le droit d’exercer le gouvernement et ne voient pas pourquoi ils y renonceraient. Leurs adversaires sont des usurpateurs toxiques et frivoles qui menacent l’ordre des choses.
Alors quand le PLQ se sent menacé, il est prêt à tout pour se maintenir en place. Hier encore, Marwah Rizqy associait François Legault à Donald Trump. Je me demande ce qu’ils en seront rendus à dire le 1er octobre au matin ! Attila ? Gengis Khan ? Godzilla ?
Nous n’avons encore rien vu.