Les libéraux estiment que le gouvernement a effectué une nomination partisane à la tête d'Investissement Québec afin de promouvoir son projet critiqué de Banque de développement économique.
Le député libéral Sam Hamad a affirmé jeudi que la nomination de Jean-Claude Scraire, comme président du conseil d'administration d'IQ, s'inscrit dans la stratégie des péquistes.
Le mois dernier, le président et chef de la direction d'IQ, Jacques Daoust, a été remplacé par Mario Albert. M. Hamad avait alors perçu ce changement comme la conséquence des critiques de M. Daoust envers le projet de Banque de développement économique.
M. Hamad n'a pas remis en question les compétences de M. Scraire, un ancien président et chef de la direction de la Caisse de dépôt et placement du Québec.
Le député libéral croit cependant que cette nomination traduit les intentions du gouvernement, qui souhaite aller de l'avant avec son projet de Banque de développement malgré le refus de l'opposition, qui a bloqué le projet de loi devant permettre de concrétiser cette nouvelle institution.
Le projet de Banque de développement économique avait pour objectif de regrouper Investissement Québec et certaines activités du ministère des Finances.
Le député de la Coalition avenir Québec, Stéphane Le Bouyonnec, a été plus modéré dans ses commentaires. Selon M. Le Bouyonnec, même si M. Scraire est proche du Parti québécois, sa nomination ne peut être considérée comme un choix partisan, étant donné ses compétences.
Le député caquiste croit que M. Scraire pourrait être chargé de paver la voie qui permettrait au gouvernement de mettre en place sa Banque en procédant par décrets du conseil des ministres, sans recourir à un projet de loi.
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