Les jours du président du conseil d’administration d’Hydro-Québec, Michael Penner, seraient comptés. Libéral notoire, Michael Penner ne fait plus l’unanimité au sein de la société d’État.
Plusieurs sources ont confirmé au Journal que son départ est maintenant souhaité par de nombreux membres de la haute direction d’Hydro-Québec.
Au cours de la dernière année, Michael Penner serait intervenu directement dans de nombreux dossiers concernant les affaires courantes d’Hydro-Québec.
Ces derniers mois, il a notamment imposé le silence complet au président d’Hydro-Québec, Éric Martel, sur le projet éolien Apuiat. Dans une lettre obtenue par Le Journal, M. Martel dénonçait l’achat futur d’électricité pour ce parc éolien sur la Côte-Nord.
Nommé à la tête du CA d’Hydro-Québec en octobre 2014, M. Penner a même vu son mandat être renouvelé jusqu’en 2023, en mai dernier, par le gouvernement Couillard.
Proche de Philippe Couillard, sa nomination avait été très critiquée à l’époque en raison de son manque d’expérience à diriger le CA d’une grande entreprise comme Hydro-Québec, avec ses 20 000 employés et des revenus annuels de plus de 13 milliards $.
Salaire en hausse de 30 %
Depuis 2015, le salaire annuel de M. Penner a bondi de 30 %, passant de 106 227 $ à 138 180 $ l’an dernier.
Sous sa gouverne, la facture des services juridiques externes commandés par le conseil d’administration d’Hydro-Québec a également explosé de 5700 % au cours de la dernière année.
Comme le rapportait Le Journal récemment, le CA d’Hydro-Québec a payé 635 000 $ en honoraires d’avocats externes en 2017.
En 2016, le CA d’Hydro-Québec n’avait dépensé que 11 000 $ en frais d’avocats externes.
Hydro-Québec possède pourtant son propre service juridique interne qui emploie 38 avocats à temps complet avec une masse salariale de près de 8 millions $.