Si le grain ne meurt…

Les JEUNES QUÉBÉCOIS et l'actualisation du projet de pays (suite)

Ce qui ralliera tout le monde, c’est le vert

Tribune libre

Les jeunes IPSO réunis le 7 février courant sont arrivés en plein cœur d’une discussion soulevée par Henri Marineau le 22 janvier sous le titre : « REMETTRE À LA UNE LE RÊVE DE RENÉ LÉVESQUE ». À sa suggestion de revenir aux sources, j’avais émis l’hypothèse que le colloque IPSO répondrait à la question : « que veut la génération montante ? Vivre en français ou en Canadian ? » En revenant de la conférence, j’en ai publié un résumé le 8 février : [« BRAVO AUX IPSO DE GILBERT PAQUETTE. Des jeunes sont politisés et articulés - mais les chômeurs de leur âge... »->34894]. M. Marineau a donné suite le 10 février : [« Une belle initiative!» ->34961]
Mais après !... » Cette interrogation suggérait qu’il ne fallait pas en rester là. IPSO a aussitôt publié sous le titre « Belle initiative », la vidéo intégrale de toutes les allocutions des jeunes, suppléant à mon résumé bien imparfait. J’en ai extrait l’opinion que les nouvelles générations adhéraient peu au projet parce qu’il représente la génération de leurs parents. Cependant, ce qui pourrait rejoindre tant les étudiants militants que les jeunes ouvriers et faire le pont avec les « boomers », c’est un Québec VERT. Voilà notre bout de chemin à faire pour les rejoindre.
Vladimir De Thézier, le dynamique animateur de la soirée du 7 février, a déjà écrit ceci :

« Malgré le fait que la promotion de la culture et de la langue française doit demeurer au cœur du discours souverainiste québécois, je crois qu'on doit accorder une plus grande place aux environnementalistes pour qu'ils puissent réarticuler ce discours et donner naissance à un mouvement vert souverain »


« L'environnementalisme est le seul système de valeurs qui peut transcender les différences linguistiques, culturelles, sociales et économiques (j’ajouterais générationnelles) qui divisent les Québécois… »

Or sa proposition est : « mouvement vert souverain » en vue de la création d'une «république verte du Québec », un état constitutionnel organisé selon les principes du «coopératisme vert ».
Pourquoi devrions-nous l’écouter attentivement?
Voyons les sujets brûlants d’actualité : les sources d’énergie verte : hydroénergie remise en guestion, dangers de passage de bombes nucléaires sur le St-Laurent en provenance d’Ontario, contaminations multiples autour des gaz de schiste, avertissement du golfe du Mexique pour l’exploitation pétrolière dans le golfe du St-Laurent, tollé contre le nucléaire à Sept-Îles, et la centrale de Bécancour, refus d’une mine d’or à ciel ouvert en Estrie, ralliement contre l’arrogance canadienne de nous vendre l’idée des sables bitumineux « éthiques ». Haine contre nous, empêcheurs de polluer…
Avec la connaissance accrue des méfaits de l’énergie fossile, les Québécois font front commun pour le recyclage, le compostage, l’achat local (économie d’énergie) les éoliennes, la géothermie, le captage voltaïque, l’auto électrique (?), les pistes cyclables, le partage de l’auto, le transport en commun amélioré. Les Québécois pressent Mme Marois de faire son nid contre le pétrole du Saint-Laurent et contre le gaz de schiste. (Elle le fera si elle nous sent unis verts). Et ce dernier cas demande réflexion comme le dit ici le message : Les opposants vont se faire baiser . Ce qu’il y est dit, c’est que le moratoire serait un piège à cons pour permettre à la ministre Normandeau de gagner du temps… La solution, c’est NON à ces gaz enfouis, équivalents aux sables bitumineux. Non à d’autres rivières harnachées. Non au pillage des ressources naturelles sans profit. Non aux antennes dans nos cours. Non aux courants parasites. Non à la surconsommation. Non aux pollutions multiples qui nuisent à la biodiversité sur terre, dans l’eau et dans l’air : chauffage au bois, coupes à blanc, mégaporcheries, aquaculture, biogaz…
L’énergie la moins coûteuse, c’est celle qu’on ne brûle pas.
N’avons-nous pas tous les arguments pour nous imposer dans le monde comme la première république verte à base coopérative ? On coupe l’herbe sous le pied de tous nos opposants à l’indépendance !

Squared

Ouhgo (Hugues) St-Pierre196 articles

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Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latinos nouveaux arrivés. Exploration physique de la francophonie en Amérique : Fransaskois, Acadiens, Franco-Américains de N.-Angl., Cajuns Louisiane à BatonRouge. Échanges professoraux avec la France. Plusieurs décennies de vie de réflexion sur la lutte des peuples opprimés.





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1 commentaire

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    13 février 2011

    Pour appuyer ce point de vue, y’a pas meilleur renforcement positif que cet article de Carl Boileau en ce moment sur Vigile : Parler d’énergie pour une deuxième Révolution tranquille :
    http://www.vigile.net/Parler-d-energie-pour-demarrer-une