Depuis quelques élections, la notion de « vote stratégique » est devenu un leitmotiv utilisé à outrance par bon nombre d’électeurs qui y voient la stratégie idéale au détriment du vote « par conviction ». Ainsi en est-il, dans la présente campagne électorale, des souverainistes qui s’apprêtent à voter pour le NPD de Thomas Mulcair, percevant ce parti comme le seul qui nous débarrassera de Stephen Harper… d’où les impairs pernicieux du vote stratégique.
À toutes fins pratiques, ce type d’électeur renie ses convictions souverainistes qu’il pourrait naturellement investir dans le Bloc québécois, le seul parti qui s’affiche comme le défenseur des intérêts du Québec à Ottawa. Pourtant, parlant des intérêts du Québec, un rapide coup d’œil sur le passé de Thomas Mulcair nous rappelle que le chef du NPD s’est évertué à affaiblir l’application de la loi 101 à une certaine époque où il a occupé le poste de directeur des affaires juridiques du groupe de pression anglophone Alliance Québec…Et on osera par la suite me parler d’un vote stratégique. Foutaise !
Soyons clairs, un vote pour le Bloc au Québec aura pour effet d’enlever des votes au Parti conservateur au même titre qu’un vote pour le NPD, en plus d’élire des députés dont la mission est de défendre les intérêts des Québécois. C’est pourtant évident !
Après Duffy, la récession...
Décidément, Stephen Harper peine à se débarrasser des tuiles qui lui tombent sur la tête depuis le début de la campagne électorale. En effet, après l’épisode du sénateur Mike Duffy qui a poursuivi le premier ministre pendant plusieurs jours, c’est maintenant la récession économique canadienne qui vient le hanter.
Dans le premier cas, malgré les témoignages alarmants de plusieurs témoins venus affirmer que de nombreux personnages de l’entourage du premier ministre étaient informés de la magouille entre Duffy et Nigel Wright, Stephen Harper s’est contenté de répéter la même ritournelle, à savoir que seuls ces deux présumés accusés seront jugés pour leurs gestes si nécessaire…jusqu’à ce que, « par hasard », les travaux de la commission soit suspendue jusqu’à la fin de la campagne.
Toutefois, aussitôt sorti de cette saga, nous apprenons que le Canada est en récession, une autre tuile que Stephen Harper banalise, comme il excelle en ce domaine, en alléguant que seulement 20 % de l’économie vit des difficultés alors que 80 % se porte bien, tout en ajoutant que le mois de juin s’est bien comporté.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que la crédibilité de Stephen Harper en a pris un coup depuis le début de cette campagne et que plusieurs observateurs sont en droit de se demander quelle sera le prochain écueil qu’il rencontrera sur son passage!
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