Campagne électorale 2015

Les impairs du vote stratégique

Après Duffy, la récession...

Tribune libre

Depuis quelques élections, la notion de « vote stratégique » est devenu un leitmotiv utilisé à outrance par bon nombre d’électeurs qui y voient la stratégie idéale au détriment du vote « par conviction ». Ainsi en est-il, dans la présente campagne électorale, des souverainistes qui s’apprêtent à voter pour le NPD de Thomas Mulcair, percevant ce parti comme le seul qui nous débarrassera de Stephen Harper… d’où les impairs pernicieux du vote stratégique.

À toutes fins pratiques, ce type d’électeur renie ses convictions souverainistes qu’il pourrait naturellement investir dans le Bloc québécois, le seul parti qui s’affiche comme le défenseur des intérêts du Québec à Ottawa. Pourtant, parlant des intérêts du Québec, un rapide coup d’œil sur le passé de Thomas Mulcair nous rappelle que le chef du NPD s’est évertué à affaiblir l’application de la loi 101 à une certaine époque où il a occupé le poste de directeur des affaires juridiques du groupe de pression anglophone Alliance Québec…Et on osera par la suite me parler d’un vote stratégique. Foutaise !

Soyons clairs, un vote pour le Bloc au Québec aura pour effet d’enlever des votes au Parti conservateur au même titre qu’un vote pour le NPD, en plus d’élire des députés dont la mission est de défendre les intérêts des Québécois. C’est pourtant évident !

Après Duffy, la récession...

Décidément, Stephen Harper peine à se débarrasser des tuiles qui lui tombent sur la tête depuis le début de la campagne électorale. En effet, après l’épisode du sénateur Mike Duffy qui a poursuivi le premier ministre pendant plusieurs jours, c’est maintenant la récession économique canadienne qui vient le hanter.

Dans le premier cas, malgré les témoignages alarmants de plusieurs témoins venus affirmer que de nombreux personnages de l’entourage du premier ministre étaient informés de la magouille entre Duffy et Nigel Wright, Stephen Harper s’est contenté de répéter la même ritournelle, à savoir que seuls ces deux présumés accusés seront jugés pour leurs gestes si nécessaire…jusqu’à ce que, « par hasard », les travaux de la commission soit suspendue jusqu’à la fin de la campagne.

Toutefois, aussitôt sorti de cette saga, nous apprenons que le Canada est en récession, une autre tuile que Stephen Harper banalise, comme il excelle en ce domaine, en alléguant que seulement 20 % de l’économie vit des difficultés alors que 80 % se porte bien, tout en ajoutant que le mois de juin s’est bien comporté.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que la crédibilité de Stephen Harper en a pris un coup depuis le début de cette campagne et que plusieurs observateurs sont en droit de se demander quelle sera le prochain écueil qu’il rencontrera sur son passage!

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Henri Marineau2089 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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