J’ai vu passer tous les maires deMontréal depuis Jean Drapeau. Lui inclus. Je sais qu’ils aimaient tous leur ville.
Certains ont été de bons administrateurs, d’autres furent de grands promoteurs. Je pense qu’une métropole a besoin d’un maire capable d’être les deux.
La carrière de Valérie Plante a été consacrée globalement au travail social. Ce qui est fort méritoire.
Mais la voilà mairesse de Montréal, une ville qui avait un criant besoin d’un maire comme Denis Coderre. Après les années grises de Gérald Tremblay, Coderre a redonné un souffle d’optimisme à la ville.
Les confrères des pages politiques et financières vont suivre au jour le jour le travail de Valérie Plante. Et sans doute que ça pourrait être formidable.
Dans la section des sports, ce sont les dossiers liés à la Formule E et aux Expos sur lesquels on va s’attarder.
Appui nécessaire
Après avoir écouté les réponses et les déclarations de Mme Plante, je suis convaincu que le retour des Expos est compromis. C’est impossible d’attirer dans une ville comme Montréal une concession de sport majeur sans une détermination et un soutien absolus du premier magistrat de la ville. Les exemples foisonnent.
Or, Valérie Plante a très bien patiné, mais elle n’a rien fait pour rassurer les fans et les investisseurs des Expos. Au contraire. Elle s’est réfugiée derrière l’abri facile d’un référendum si jamais Montréal devait investir dans un stade.
De quel côté ?
Sans même éclairer les gens sur sa propre position. S’il y avait un référendum, elle serait de quel côté ? Me semble que c’est essentiel de le savoir.
Jean-Charles Lajoie, un farouche partisan de la mairesse, lui a fait une passe sur la palette l’autre soir à la radio. Il lui a donné le scénario idéal. Dans le genre, les investisseurs paieraient l’équipe 700 millions $, le fédéral, le provincial et les investisseurs ajouteraient 600 millions $ pour le stade. S’il manquait 200 millions $ que feriez-vous à la Ville ?
Autrement dit, t’aurais déjà 1,3 milliard d’investissements. Me semble que c’est un no brainer. Tout ce qu’elle a répondu, c’était qu’on trouverait une façon de faire le référendum... peut-être par internet.
À cette seconde précise, j’ai su que le projet des Expos était cuit.
Au moins, ça passe mieux avec le sourire.