Les élus de la politique

Canada-Québec : "un dialogue de sourds"


«Si elle veut parler politique, qu'elle se fasse élire», ont lancé en choeur Gilles Duceppe et André Boisclair à la suite des plus récents propos tenus par la Gouverneur générale, Michaëlle Jean. Si on les prend au pied de la lettre, ces déclarations des chefs souverainistes révèlent une conception excessivement restrictive non seulement du rôle du Gouverneur général mais aussi de celui des non-élus en politique.


Le chef de l'État canadien doit se tenir loin de la politique partisane. Mais il n'a pas à être muet pour autant. Par ses paroles et par ses gestes, il promeut des causes, il pousse discrètement les gouvernements à agir. Il ne fait aucun doute que parmi ces causes, la plus importante est l'unité canadienne, et les prédécesseurs de Mme Jean ne se sont jamais gênés pour vanter ce que sont, à leurs yeux, les mérites du Canada. En faisant de même, Michaëlle Jean ne déroge donc ni à la tradition ni à ses attributions.
Devrait-elle se taire parce qu'elle n'est pas élue? Si on suivait ce principe, bien des gens devraient désormais s'abstenir de parler politique. À commencer par les artistes, qui devraient tous suivre le chemin choisi par Pierre Curzi avant de prendre position. Pourtant, les artistes québécois ne se sont jamais gênés pour mettre leur célébrité au service d'une cause ou d'une autre, et les partis politiques ne se sont jamais privés de leurs services. Les formations souverainistes au premier chef.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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