Les dernières cartes de Couillard

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Politique-spectacle : Philippe Couillard jouera le rôle d'un nationaliste en pré-campagne électorale

Depuis la parution du sondage Léger donnant un gouvernement caquiste majoritaire, des libéraux sont devenus encore plus nerveux. À moins de trois mois du déclenchement de la campagne, ils s’interrogent sur la capacité de Philippe Couillard à remonter la pente.


Par le passé, les libéraux ont connu des vents de face. Jean Charest se plaisait à dire que sa nécrologie politique avait été écrite à quelques reprises. Mais avec ses talents de campaigner, il pouvait faire tourner le vent. Des députés inquiets admettent que les attentes ne sont pas les mêmes avec leur chef actuel.


« On mise surtout sur les gaffes des autres, de la CAQ, plus que sur un véritable optimisme par rapport à nos propres capacités à l’interne », reconnaît un élu.


« Du temps de Jean Charest, même en pleine crise étudiante, on savait qu’il avait la capacité de renverser la tendance à lui tout seul, Philippe n’a pas démontré ça », a-t-il enchaîné.


La publication de la projection par circonscription à partir du sondage Léger de 3200 répondants dans Le Journal le 13 juin « a été une douche froide », dit-on.


Un vétéran libéral croit aussi que « la campagne va se jouer du côté de la CAQ ».


Ainsi, si François Legault réussit à performer en début de campagne bien que les projecteurs soient braqués sur lui, les carottes libérales seront cuites. Par contre, s’il vacille ou fait des faux pas, les libéraux redeviendront une « valeur refuge ».


C’est pourquoi Philippe Couillard a tout avantage à jouer la carte de la stabilité et que la menace protectionniste de Donald Trump est un cadeau du ciel pour l’instant.


Le premier ministre l’exploite à fond. Il a réuni syndicats et associations patronales pour faire le point, avant de se rendre à Washington et à New York.


[...]


Transformation extrême


Reste une métamorphose de Philippe Couillard lui-même, peu probable à long terme.


Le neurochirurgien qui n’est pas arrivé à créer un esprit d’équipe dans ses propres rangs avait l’air d’un concurrent de l’émission Transformation extrême lors du lancement de sa tournée estivale à Québec, à la fin de la session parlementaire.


Rompant avec sa froideur habituelle, il a lancé « On est de même, nous autres les Québécois », après avoir fait cuire les hot-dogs. Est-ce que les électeurs seront charmés... ou méfiants ?



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