Les chrétiens sont les plus persécutés au monde

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Le Canada soutient l’islam persécuteur

Pâques marque selon la Bible la résurrection de Jésus. Cette fête est importante dans les pays de tradition chrétienne. On oublie souvent que les chrétiens constituent le groupe religieux le plus persécuté dans le monde. Selon l’ONG Open Doors, qui leur vient en aide dans plusieurs pays, quelque 5600 chrétiens ont été tués en 2022, 6000 emprisonnés, 4000 kidnappés, et 5000 églises ont été brûlées.


Les régimes communistes, par exemple, persécutent systématiquement ceux qui croient en la parole de Jésus. En Corée du Nord, les prisonniers chrétiens sont torturés encore plus que les autres. Ils sont soumis aux formes de torture les plus cruelles qui soient. 


Les pires pays sont musulmans


La persécution des chrétiens n’est l’apanage d’aucun État en particulier. Ce sont toutefois des pays musulmans qui sont les pires. Entre autres, l’apostasie y est punissable de mort. C’est ce qui est arrivé en 2022 en Libye à jeune chrétien converti, Ahmed Muftah Bala’ou, qui a été exécuté. Ce genre de situation existe aussi en Afghanistan, où croire en Jésus vaut une condamnation à mort.


Autre exemple, le massacre d’Owo au Nigéria. En juin 2022, 40 chrétiens ont été abattus à bout portant dans une église par cinq djihadistes. 


Le Moyen-Orient constitue le berceau du christianisme. Cela n’empêche en rien la persécution des fidèles de cette religion. Je visitais récemment Bethléem en Palestine, lieu de naissance de Jésus. Mon guide, un chrétien dont je tais le nom pour des raisons de sécurité, veut quitter la région. Tous les Arabes chrétiens que j’ai rencontrés au cours de mes multiples voyages au Moyen-Orient voulaient s’en aller. 


Ils sont constamment soumis à la violence. En novembre dernier, par exemple, un musulman a été accusé par de jeunes chrétiennes de les avoir molestées dans une église de Bethléem. Mal leur en prit! Une foule de musulmans en colère a attaqué l’église et les fidèles terrorisés qui s’y cachaient. Il y a eu plusieurs blessés. Auparavant, au cours de l’année 2022, un hôtel appartenant à un chrétien a été la cible de tirs tandis que deux frères ont été sauvagement battus à coups de barre de fer. Et ainsi de suite. 


Silence des médias


Alors que l’Autorité palestinienne ne fait absolument rien pour arrêter d’éventuels suspects, cette persécution des chrétiens de Palestine passe largement sous silence dans les médias internationaux. 


Pour le journaliste musulman Khaled Abu Toameh, que j’ai rencontré à quelques reprises, les médias préfèrent écrire des histoires qui font mal paraître Israël. Ils ne veulent pas parler du fait que les Palestiniens musulmans persécutent leurs frères chrétiens. De plus, ceux-ci ont peur de témoigner tandis que l’Autorité palestinienne rejette la faute sur Israël.


Pendant ce temps, au pays du multiculturalisme canadien, le gouvernement Trudeau n’en a que pour la lutte à «l’islamophobie». Il a nommé Amira Elghawaby responsable de ce dossier. Elle dispose d’un budget de 5 millions de dollars. Ottawa verse aussi des millions à des groupes islamistes.


Qu’en est-il de la haine des chrétiens? Justin Trudeau n’a pas levé le petit doigt quand, en 2021, une quarantaine d’églises ont été brûlées au Canada. J’ai demandé par ailleurs combien d’argent Ottawa versait à la filiale canadienne de l’organisation Open Doors. Réponse: zéro dollar. 


Êtes-vous surpris?

 


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Frédéric Bastien167 articles

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Titulaire d'un doctorat en relations internationales de l'Institut universitaire des hautes études internationales de Genève, Frédéric Bastien se spécialise dans l'histoire et la politique internationale. Chargé de cours au département d'histoire de l'Université du Québec à Montréal, il est l'auteur de Relations particulières, la France face au Québec après de Gaulle et collabore avec plusieurs médias tels que l'Agence France Presse, L'actualité, Le Devoir et La Presse à titre de journaliste. Depuis 2004, il poursuit aussi des recherches sur le développement des relations internationales de la Ville de Montréal en plus d'être chercheur affilié à la Chaire Hector-Fabre en histoire du Québec.