Les chasseurs turcs F-16 avaient planifié d’abattre le Su-24 russe, a rapporté un représentant des forces aérospatiales russes.
Les avions de chasse turcs F-16 qui ont abattu un bombardier russe Su-24 impliqué dans la campagne anti-EI en Syrie l'avaient attendu dans les airs pour l'attaquer, a indiqué vendredi aux journalistes Viktor Bondarev, commandant en chef des forces aérospatiales russes.
"Les résultats de contrôle objectif des détecteurs radars syriens attestent de la présence des deux F-16 turcs dans le cadre d'une mission d'alerte entre 9h11 et 10h26, donc pour une durée d'une heure 15 minutes, à une altitude de 2.400 mètres, ce qui témoigne d'une attaque planifiée d'avance ainsi que de la détermination des chasseurs à agir depuis une embuscade dans les airs au-dessus du territoire turc", a déclaré M. Bondarev.
Le chasseur F-16 turc a été contrôlé depuis le sol. Il s'est trouvé dans les airs au-dessus de la Syrie pendant 40 secondes, a pénétré sur une distance de deux kilomètres dans son territoire, alors que le bombardier russe n'a pas violé l'espace aérien turc. Le F-16 l'a attaqué depuis le territoire syrien, à distance de 5-7 kilomètres.
Le bombardier russe, au moment de l'attaque, se trouvait au-dessus de la Syrie, au moins à cinq kilomètres de la frontière turque. Il a été capté par des détecteurs radars turcs pendant 34 minutes, a précisé le général Bondarev.
Le F-16 a pris la décision d'abattre le Su-24 russe une minute et 40 secondes avant que ce dernier se soit approché de la frontière turco-syrienne. Ni les moyens de contrôle de la base aérienne russe en Syrie, ni l'avion voisin n'ont enregistré d'avertissement provenant de la part du chasseur turc.
Les actions de l'équipage du F-16 permettent de qualifier son comportement de déloyal et d'intentionnel, a estimé M. Bondarev.Le 24 novembre, un chasseur F-16 de l'armée de l'air turque a abattu un bombardier russe Su-24 impliqué dans la campagne de frappes aériennes contre les positions de l'Etat islamique en Syrie. Selon Ankara, l'avion russe a violé l'espace aérien turc. Moscou dément ces rapports tout en soulignant que son bombardier ne présentait aucune menace pour la Turquie.
Suite à l'incident, le président russe Vladimir Poutine a accusé les autorités turques de faire le jeu des terroristes dans la région. La Russie a en outre déployé en Syrie des systèmes antiaériens S-400 en vue d'assurer la sécurité de ses forces aériennes combattant les djihadistes de l'EI.
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