(New York) Les indices nord-américains accéléraient leur progression mardi alors que l’administration américaine présentait de nouvelles mesures de soutien à l’économie, qui s’ajoutent à de précédentes annonces de la banque centrale des États-Unis.
Vers 12 h 30, le Dow Jones Industrial Average prenait 4,12 % à 21 020,44 points après un début de séance en dents de scie qui l’a vu repasser temporairement sous la barre symbolique des 20 000 points.
Il s’était effondré la veille de 12,9 %, sa plus forte baisse depuis le Lundi noir d’octobre 1987.
Le NASDAQ, l’indice à forte coloration technologique qui s’était écroulé lundi de 12,3 %, s’appréciait de 5,58 % à 7290,17 points après avoir lui aussi beaucoup oscillé depuis l’ouverture.
L’indice élargi S&P 500 montait de 5,20 % à 2510,88 points après être également passé temporairement dans le rouge. Il avait plongé de 11,98 % la veille.
À Toronto, le S&P TSX grimpait de 4,4 % à 12 904 points.
La panique face à l’avancée inexorable de la pandémie de coronavirus l’avait alors emporté sur les efforts massifs déployés par la banque centrale américaine pour tenter de rassurer les marchés.
Mardi, après une tentative de rebond à l’ouverture, les indices sont rapidement repartis à la baisse.
Ils ont toutefois regagné du terrain quand la Banque centrale américaine a annoncé qu’elle allait accorder des facilités de crédits destinés aux entreprises et aux ménages dans un effort pour endiguer l’impact économique de la pandémie du coronavirus aux États-Unis.
Parmi les mesures concrètes pour venir en aide aux sociétés et personnes les plus affectées par le coup d’arrêt de l’activité économique lié aux suspensions de lignes aériennes, aux fermetures de bars, de restaurants, aux mesures de confinement, etc., la Fed propose de soutenir les prêts automobiles et d’accorder des prêts aux entreprises.
Plusieurs analystes avaient évoqué ces derniers jours la nécessité d’une telle mesure pour permettre à certaines entreprises et aux particuliers d’encaisser le coup sans faire faillite.
L’administration Trump prévoit par ailleurs, selon le Washington Post, de demander au Congrès d’approuver un plan de relance économique massif d’environ 850 milliards de dollars.
« C’est très, très loin du projet de loi initial de 8,3 milliards de dollars de secours d’urgence et ça souligne la rapidité à laquelle l’impact du coronavirus s’est intensifié du point de vue de la santé publique, des politiques publiques et de la réponse économique », remarque Patrick O’Hare de Briefing.
Le marché reste toutefois très prudent selon lui face aux mesures proposées par les autorités.
« C’est en partie parce qu’on fait face à un événement inédit à l’ère moderne-une pandémie mondiale qui paralyse complètement les grandes économies et perturbe le sentiment de normalité de chacun de manière impensable », explique-t-il.
« A son tour, (cette nouveauté) perturbe le fonctionnement des marchés financiers, ce qui entraîne une volatilité démesurée, détruit la confiance des investisseurs et déstabilise le flux normal de crédit qui est essentiel au fonctionnement normal des marchés financiers et de l’économie en général », avance le spécialiste.
Pour s’assurer que les marchés disposent de suffisamment de liquidités, l’antenne de la Réserve fédérale de New York a organisé mardi une nouvelle injection massive d’argent en offrant 500 milliards de dollars sur le marché monétaire.
Signe d’investisseurs un peu plus confiants, le taux sur la dette des États-Unis à 10 ans remontait un peu mardi, évoluant à 0,759 % contre 0,718 % la veille.
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