À bas la violence policière anti-peuple !

Les assassinats policiers sont des assassinats politiques

Un retour de balancier à prévoir ?

Tribune libre


Un policier tue un citoyen. Les média appellent ça une bavure malheureuse.
Un criminel tue un citoyen. Les média appellent ça un assassinat révoltant.
Mais ça fait de la bonne nouvelle. Avec les hélicoptères de reportage, s’ils sont chanceux, ils vous montreront les balles pénétrer. Le tout, en boucle, aux nouvelles continues. Rappelez-vous le passage à tabac de la sœur de PKP par la police de Montréal.
Selon qu’on ait affaire à un policier assassin ou à un citoyen assassin, le spin médiatique ne sera pas le même. Le spin commence par le choix des mots, avant même que l’arme n’ait touché à la cible.
Un forcené avec une arme blanche a franchi la ligne du 21 pieds… Conclusion médiatique, le policier a été menacé et il pouvait tuer l’individu.
Pourtant, au Canada, en 1967, un moratoire de 10 ans sur la peine de mort a été instauré, sauf dans le cas du meurtre d'un policier ou d'un gardien de prison.
En juillet 1976, constatant que le moratoire n’avait pas entraîné de hausse subite du nombre de meurtres de citoyens, de policiers ou de gardiens de prison, la peine de mort a finalement été abolie, même pour le meurtre d'un policier ou d'un gardien de prison.
Cela, malgré qu’entre 1967 et 1981, au Canada, 6 gardiens de prison ont été tués par des détenus... SOURCE
La peine de mort n’a évidemment jamais existée pour la possession d’un couteau, sinon, nos bouchers, nos scouts et nos pêcheurs seraient tous refroidis depuis longtemps.
Quel est le problème des policiers avec les couteaux ?
Les incidents avec des couteaux, communément appelés armes blanches, sont monnaie courante dans les prisons et les pénitenciers fédéraux. Les détenus utilisent des couteaux de métal partout, que ce soit à la cuisine, à la cafétéria, dans les ateliers ou pour leurs hobbies.
Quand ils n’en ont pas, souvent, ils s’en fabriquent. Faits de métal, de plastique, avec un morceau de vitre brisée, même avec un stylo, on appelle ça un pic.
Pour eux, c’est parfois un outil indispensable, soit pour régler un compte, défendre sa vie, collecter une dette ou liquider un mouchard.
À travers le Canada, les gardiens de prison font face, presque quotidiennement, au problème de la neutralisation d’un détenu armé d’un couteau.
Je vous pose la question.
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Quand un gardien de prison, a-t-il déjà tué un détenu en possession d’un couteau ?
La réponse c’est : pratiquement jamais.
Les gardiens de prison ne tuent pas les détenus en possession d’un couteau. Après une bagarre à coups de couteau, entre détenus, ou même pendant ou après un assaut armé contre un gardien, par un détenu en crise, ceux-ci ne tuent pas le détenu.
Pour la bonne et simple raison que les gardiens de prison, en contact direct avec les détenus, n’ont pas d’arme à feu.
Ça règle le problème.
Les seuls gardiens qui sont armés sont sur le périmètre de la prison, ou bien, à l’abri dans une cage grillagée ou vitrée, afin de ne pas eux-mêmes être désarmés pas un détenu. Simple précaution. Ne vous fiez pas aux films américains.
Si les gardiens de prison doivent désarmer un détenu, ils vont parlementer avec lui, ils vont le calmer, ils vont négocier. S’il le faut, ils vont l’encercler, le confiner à une zone sous contrôle, et ultimement, si le détenu ne rend pas son arme, ils vont le neutraliser.
Les bonnes veilles méthodes sont souvent employées. Une grande couverture sur la tête du détenu et le tour est joué. Ou bien on entre dans sa cellule avec un matelas comme bouclier et on tasse le détenu dans un coin. À la limite, un coup de semonce sera tiré, mais sécuritairement, et en pensant aux ricochets.
Trop compliqué pour un diplômé en Techniques Policières de Nicolet. Avec les deux morts de mardi matin, le compte est de 6 à 0 pour la police, depuis le début de l’année 2011 seulement.
26 janv. 2011 Montréal, 1 mort.
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6 févr. 2011 Montréal, 1 mort.
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22 mars 2011 Laval, 1 mort.
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27 mars Terrebonne, 1 mort.
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07 juin 2011, Montréal, 2 morts.
Quand le massacre des citoyens va-t-il s’arrêter ? Je dis "des citoyens", parce que je n'ai aucun souvenir que la police, au Québec, ait tué un seul membre de la mafia, des motards criminalisés ou des Mohawks criminalisés. Étrange ne trouvez-vous pas ? On y va avec des gants blancs et beaucoup de politesse.
Le massacre va s'arrêter quand des lois seront adoptées pour encadrer ce pouvoir outrancier de tuer des citoyens, comme il est règlementé dans les prisons et les pénitenciers.
La collusion entre les médias et les forces de police me lève le cœur à chaque fois que ça arrive. Examinons le choix des mots.
En 2005, à propos du petit Daniel Desrochers, tué d’un éclat de bombe dans le cadre de la guerre des motards, LCN titrait :
Une innocente victime du crime organisé.
« Il y a 10 ans, le 9 août 1995, le petit Daniel Desrochers, 11 ans, du quartier Hochelaga-Maisonneuve à Montréal, devenait une innocente victime du crime organisé.
Une bombe télécommandée explosait sous un jeep, visant un sympathisant des Hells Angels alors que le jeune garçon marchait sur un trottoir. Grièvement atteint, Daniel Desrochers est mort quatre jours plus tard. »

Lirons-nous jamais, dans le Journal de Montréal, sous le titre :
Une innocente victime de la police anti-peuple.
« Il y a 2 jours, le 7 juin 2011, le travailleur Patrick Limoges, 39 ans, du quartier Plateau Mont-Royal à Montréal, devenait une innocente victime de la criminalité policière.
Des policiers écervelés tiraient dans la rue, visant un déséquilibré de l’Accueil Bonneau, alors qu'un cycliste passait par là. Grièvement atteint, Patrick Limoges est mort quatre heures plus tard. »

En 20 ans, entre 1987 et 2006, 40 citoyens innocents ont perdu la vie aux mains de la police. Jamais aucun de ces policiers n’a perdu son emploi. Pour mémoire, et en ayant une pensée pour leurs enfants, leur famille, leurs amis et leurs collègues de travail, en voici la liste.
-* Anthony Griffin. 11 novembre 1987. Un Jamaïcain âgé de 19 ans, a reçu une balle dans le front, tirée par l’agent Allan Gosset dans le stationnement à l’arrière du poste 15, situé au 4574 Mariette dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce.
-* Jose Carlos Garcia. 7 octobre 1988. Un Espagnol âgé de 43 ans, reçoit une balle lui ayant traversé la cuisse gauche – entrant par le derrière de la fesse – et le scrotum.
-* Yvon Lafrance. 3 janvier 1989. Un Canadien blanc homosexuel âgé de 40 ans, a reçu une balle à la poitrine tirée par l’agent Dominic Chartier du poste 33 dans la cour arrière de leur appartement situé au 1565 rue Champlain.
-* Leslie Presley. 9 avril 1990. Un Jamaïcain âgé de 26 ans reçoit six balles tirées par trois agents au bar Thunderdome, situé au 1254 Stanley.
-* Paul McKinnon. 25 octobre 1990. Un enfant blanc âgé de 14 ans, se fait écraser par l’auto-patrouille conduite par l’agent Markovic du SPCUM devant le campus de l’Ouest de l’Université Concordia.
-* Jorge Chavarria-Reyes. 22 novembre 1990. Un Salvadorien âgé de 22 ans, reçoit une balle au thorax tirée par l’agent Raymond Eric Masse du poste 41 qui était en civil.
-* Fabian Quienty. 25 janvier 1991. Un Canadien âgé de 25 ans, reçoit une balle entrée par le côté de son visage et une deuxième entrée au thorax par la gauche sous l’aisselle, tirées par un policier et une policière dont les noms sont inconnus du poste 34.
-* Yvan Dugas. 19 avril 1991. Un Canadien âgé de 36 ans, reçoit une balle fatale dans son bras droit qui a ensuite pénétré le côté droit de son thorax, tirée par l’agent A.B. (seules ses initiales sont connues) du poste 13.
-* Marcellus François. 3 juillet 1991. Un Jamaïcain âgé de 24 ans, reçoit une balle en plein front d’un fusil M-16 tirée par Michel Tremblay, chef d’équipe d’intervention « SWAT ». Des agents du poste 43 sont aussi impliqués.
-* Armand Fernandez. 4 novembre 1991. Un Canadien âgé de 24 ans, reçoit quatre balles (une au thorax, une dans le dos, une dans la main gauche et une à l’épaule gauche) sur les six qui ont été tirées par l’agent Marc-Yvan Marti et l’agent Richard L’Oiseau, tous deux du poste 33, qui ont tiré trois fois chacun. Deux des balles qui l’ont atteint ont été tirées à une distance de moins d’un mètre.
-* Osmond Seymiour Fletcher. 14 novembre 1991. Un Jamaïcain âgé de 26 ans est abattu à bout touchant par une balle de son propre revolver, suite à une altercation avec un agent dont le nom est inconnu du poste 24.
-* Trevor Kelly. 1er janvier 1993. Un Jamaïcain âgé de 43 ans, a reçu une balle dans le dos tirée de côté par l’agent Richard Masse du poste 31.
-* Yvon Asselin. 6 mars 1993. Un Canadien âgé de 39 ans, reçoit deux balles de caoutchouc, tirées par un agent du SWAT dont le nom est inconnu, avant de se poignarder en plein cœur. Des agents du poste 34 sont impliqués.
-* Richard Barnabé. 14 décembre 1993. Un chauffeur de taxi canadien âgé de 38 ans, est battu jusqu’à l’atteinte d’un coma irréversible par les agents Karl Anderson et Louis Samson du poste 1, Pierre Bergeron, Manon Cadotte, André Lapointe et Michel Vadeboncoeur du poste 44.
-* Paolo Romanelli. 9 mars 1995. Un Canadien âgé de 23 ans, reçoit deux balles, une dans le dos et l’autre au thorax, tirées par les agents Mario Boucher et Robert Gagnon du poste 54.
-* Martin Omar Suazo. 31 mai 1995. Un Péruvien âgé de 23 ans, reçoit une balle dans la tête tirée par l’agent Michel Garneau du poste 33 (partenaire de Dominic Chartier lors de cet incident) face au 2040 St-Laurent.
-* Philippe Ferraro. 26 juin 1995. Un Canadien âgé de 67 ans, reçoit trois balles de caoutchouc, qui n’ont pas pénétré son corps mais qui furent fatales, tirées par l’agent Michael Wilson de l’équipe d’intervention « SWAT ». Des agents du poste 55 sont aussi impliqués.
-* Nelson Perreault. 15 avril 1996. Un Canadien âgé de 38 ans, est aspergé au moins pour la seconde fois de poivre de cayenne par un agent du poste 52 alors qu’il est en cellule. Vers 11h, il est pris de convulsions et il décède plus tard à l’hôpital.
-* Daniel Bélair. 17 mai 1996. Un Canadien âgé de 39 ans, reçoit cinq balles sur au moins 15 balles qui ont été tirées en tout par un agent du poste 24 et deux agents du poste 25 qui étaient tous les trois en civil.
-* Michel Mathurin. 17 mai 1996. Un Canadien âgé de 49 ans, reçoit au moins une balle tirée par un agent du poste 14 dont le nom est inconnu.
-* Richard Whaley. 10 novembre 1996. Un Canadien âgé de 29 ans, est aspergé de poivre de cayenne au moins deux fois par des agents dont les noms sont inconnus du poste 55.
-* Yvan Fond-Rouge. 30 avril 1998. Âgé de 36 ans, reçoit au moins une balle tirée par un agent de l’équipe d’intervention SWAT.
-* Jean-Pierre Lizotte. 5 septembre 1999. Un itinérant âgé de 45 ans, a été battu par les agents Giovanni Stante et Sylvain Fouquet, ainsi que par le bouncer du Shed Café, situé au 3515 rue St-Laurent.
-* Luc Aubert. 16 juillet 2000. Âgé de 43 ans, est aspergé de poivre de cayenne par quatre agents du SPVM. Il est mort d’une crise cardiaque par la suite.
-* Sébastien McNicoll. 18 juillet 2000. Âgé de 26 ans, est aspergé de poivre de cayenne par un agent du SPVM durant un vol.
-* Michael Kibbe. 8 février 2001. Âgé de 19 ans, fait une chute de 8 mètres alors qu’il est menotté et détenu par deux agents non-identifiés du SPVM au C.O. Sud sur la rue Guy.
-* Michel Morin. 4 septembre 2002. Un itinérant âgé de 43 ans, meurt d’arythmies cardiaques létales survenues lors d’une mise sous contention par des agents du SPVM dont on ignore l’identité, au cours d’un épisode de « delirium agité » post-consommation de cocaïne.
-* Michel Berniquez. 28 juin 2003. Âgé de 45 ans, meurt d’une arythmie cardiaque lors de son arrestations par des agents du poste 40 dont on ignore l’identité.
-* Un homme dont le nom est inconnu. 20 décembre 2003. Âgé de 39 ans, a été « découvert » sans vie par des agents de l’escouade tactique.
-* Rohan Wilson. 21 février 2004. Un Noir âgé de 28 ans, meurt après s’être fait arrêter par six agents du SPVM.
-* Un homme dont le nom est inconnu. 1er avril 2004. Un homme, âgé de 35 ans, est mort après qu’il se serait jeté à l’eau à l’arrivée des policiers du poste de quartier 20.
-* Un homme dont le nom est inconnu. 24 juin 2004. Un homme, âgé de 36 ans, est mort sous les balles d’un agent du SPVM.
-* Benoît Richer. 20 juillet 2004. 28 ans, est mort d’une balle tirée par un agent du SWAT, alors qu’il s’enfuyait.
-* Un homme dont le nom est inconnu. 4 juillet 2005. Âgé de 59 ans, a été tué par balles près du 5365 rue Berri sur le Plateau Mont-Royal. Un agent et une agente sont présents sur les lieux.
-* Un homme dont on le nom est inconnu. 20 juillet 2005. Âgé de 78 ans, est mort après avoir été frappé par l’auto d’un policier du poste 3.
-* Une femme dont le nom est inconnu. 20 juillet 2005. Âgée de 82 ans, est morte après avoir été frappée par l’auto d’un policier du poste 3.
-* Une fille dont le nom est inconnu. 14 novembre 2005. Âgée de 14 ans dont on ignore le nom est morte suite à une poursuite policière.
-* Mohamed Anas Bennis. 1er décembre 2005. Âgé de 25 ans, un citoyen canadien musulman d’origine marocaine, a été tué par deux balles dont une en plein cœur, tirées par l’agent Yannick Bernier du poste 25 à Côte-des-Neiges. L’agent Roy du poste 25 est aussi présent, de même que l’agent Ben Aniba.
-* Un homme dont le nom est inconnu. 16 octobre 2006. Âgé de 53 ans, est mort suite à un « malaise cardiaque » alors qu’ils se faisait arrêter par des agents du poste 20.
-* Un homme dont le nom et l’âge sont inconnus. 7 novembre 2006 « se serait » tué avec un couteau alors que des agents du SPVM voulaient l’interpeller, le soupçonnant d’avoir commis un vol à main armée.
SOURCE
Rhéal Mathieu.

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Ex-felquiste.

Accusé faussement des attentats de la BAF. (Voir Le Journal le Québécois, numéro 3, 2008).





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    1 janvier 2017

    '' je suis une personne qui as toujours admirer Richard je pense meme que je peut dire sans me tromper que nous étions proche Rich Étais un vrai il l' est toujours ET LE RESTERAS A JAMAIS. je pries pour toi tout les jours et j'espere que Dieu m'accorderas l'honneur de te retrouvé a ses coté nous pourrons enfin aller voir tes Canadiens sans que sa nous coute d'argent . en attendant que sa se produise je vais boire 2 grosse molson export a ta mémoire tu me manque je te dis a bientot . moi David Levesque tout ce que j'ai écris sur ce blog est véredique . a JONATHAN