Le JdQ publie nombre de textes notamment dans ses pages opinions des lecteur(trice)s dénigrant l’implication des artistes dans diverses causes politiques et environnementales. Une certaine vision conservatrice et de droite voudrait que les artistes devraient créer des oeuvres et demeurer dans leurs ateliers, leurs coulisses, sur leurs planches et leurs plateaux divers, pour nous émouvoir et divertir.

Cette conception fausse de la place de l’artiste dans la société ne correspond pas à la tradition millénaire qui pourtant serait le propre de la droite conservatrice. En effet, l’artiste dans ces sociétés traditionnelles et conservatrices classiques, n’était pas qu’un clown de service, au service des princes et des prélats.
L’artiste y est perçu, accueilli, magnifié, comme étant un libre créateur de sens, non pas seulement de beauté. Un être à part entière de la société civile, économique et politique. Bach était un propagateur de foi, de spiritualité, de sens donc. Son implication sociétale se déployait dans un temple à chaque jour de l’année, et il créait du sens à toutes occasions de fêtes, de célébrations, invitant les puissants et matérialistes à s’occuper des faibles et moins bien nantis. Michel-Ange n’était pas seulement sculpteur et peintre, il était aussi inventeur, savant, théoricien, muraliste, et plus encore... totalement impliqué dans la Cité en tant qu’architecte et urbaniste, et dans le politique en tant que stratège militaire de haut niveau, et constructeur d’armes de guerre et de fortifications militaires. Picasso était anti-franquiste notoire et ne se gênait pas pour afficher ses valeurs communistes. Et, j’en passe. Ce sens peut prendre tous les sens parce qu’il proclame la liberté de l’artiste, sans restriction le conviant au silence.
Roy Dupuis prend le parti des rivières. Robert Lepage a pris position contre la « Chasse aux artistes » partie de cette vision fausse de la droite conservatrice à la Art-Peur. J’ai transmis un « Mot de bienvenue à Sir Paul McCartney », M. Curzi a appuyé cette démarche de bienvenue à sa venue. Sir Paul a brandi le drapeau du Québec. Les Zapartistes et bien d’autres, ont pris position contre Rabaska, pour l’environnement... c’est à dire conserver nos ressources paysagères aux portes de Québec pour que nous développions nos propres ressources, écologiques, voire, gazières et pétrolières dont regorgent nos propres territoires... D’autres prennent position pour le Bloc québécois. Si les partisans de la droite veulent être logiques, ils devraient cesser de demander aux artistes de garder le silence, de ne plus créer de sens. En apparence, même s’ils s’opposent à certains de leurs projets, le fait qu’ils créent du sens, dans ou hors leurs oeuvres, participe à la société sophistiquée des classiques qui a été bâtie par des civilisations qui tenaient à « conserver » cet acquis qui a fait leur gloire et leur fortune. L’Art, le sens que créent les artistes, participe et exprime la prospérité et la richesse d’un peuple. Tout le contraire de ce que tentent d’imposer comme vision de faux conservateurs... à la vision partisane étriquée à courte vue, et contraire à la tradition millénaire qui par ailleurs serait d’après eux, le fin du fin...
Luc Archambault
PS aux souverainistes de Vigile de Québec et d’ailleurs.
Lisez la copie papier du JdQ... le site Internet ne publie que peu de chose... ça vaut le déplacement... Le fer de lance de la droite canadianisatrice de Québec. On est loin de Pierre Bourgault...
Ce serait bien de le lire et de réagir en grand nombre pour ne pas laisser toute la place dans l’opinion des lecteurs à leurs seuls propagandistes de ce qu’ils veulent bien publier...
Pour mieux comprendre ce qui se passe à Québec...
On a cru un temps que le Journal était crypto-indépendantiste... à cause de Péladeau père... Si le JdM... est une chose... le JdQ... c’est toute autre chose... faut le voir pour le croire...