En 1954, Maurice Duplessis arguait : «Si l’on considère la présence du Québec au sein de la Confédération comme un obstacle, nous sommes prêts à nous retirer». Soixante-dix ans plus tard, le premier ministre du Québec, François Legault, est confronté à un mur de la part du gouvernement Trudeau dans le dossier épineux des immigrants.
Or, aujourd’hui, François Legault, s’adressant aux journalistes à Québec, a dit souhaiter que le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, vote en faveur de la motion de censure que les conservateurs de Pierre Poilievre envisagent de présenter la semaine prochaine à la Chambre des communes en ces termes : « Je demande à M. St-Pierre Plamondon, au chef du PQ, d'avoir aujourd’hui du courage et de demander au chef du Bloc québécois de reculer, de ne pas appuyer le gouvernement Trudeau la semaine prochaine et de défendre les intérêts des Québécois et de la nation québécoise».
En termes clairs, François Legault demande au chef du PQ de demander à Yves-François Blanchet de faire tomber le gouvernement Trudeau, une demande par personne interposée si bien que nous sommes en droit de nous demander où se situe Legault dans ses relations avec Ottawa. Pourquoi ce détour par le chef du PQ pour faire une demande au chef du Bloc? Pourquoi François Legault n’a-t-il pas fait sa demande directement à Yves-François Blanchet?
Depuis le début de son premier mandat, François Legault a essuyé de nombreux revers dans ses demandes auprès du fédéral, sans compter les ingérences outrancières de Justin Trudeau dans des compétences provinciales. Conséquemment, n’est-il pas temps qu’il envisage de reprendre son bâton du pèlerin et qu’il passe de la parole aux actes dans le sillon de la déclaration de Maurice Duplessis de 1954?
Henri Marineau, Québec
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