WASHINGTON, D.C. - Le premier ministre François Legault a profité de ses rencontres à Washington pour vanter l’hydroélectricité québécoise auprès des dirigeants politiques américains, en plus de plaider pour moins de protectionnisme.
En visite dans la capitale américaine pour la rencontre hivernale de la National Governors Association, M. Legault a réitéré, samedi, sa volonté de convaincre l'administration Trump de revoir le Buy American Act, notamment pour la question du transport et des infrastructures.
«Il y a un avantage pour les deux parties de ne pas avoir recours à ce genre d’exigence», a-t-il fait savoir à propos de ces mesures protectionnistes favorisant l’achat de produits et services américains pour les projets d’infrastructure lancés aux États-Unis.
«C’est important de rester partenaires et d’avoir un libre-échange réel et une ouverture réelle», a-t-il ajouté lors d’un point de presse aux côtés des autres premiers ministres canadiens.
En l’occurrence, François Legault a souligné que Bombardier pourrait être un joueur important dans la construction d’infrastructure de transport en commun (métro, trains, tramways, etc.) aux États-Unis, comme il n’y a pas de joueur dans cette industrie qui est américain. Les compétiteurs de Bombardier dans ce secteur sont chinois, allemand et français, a insisté M. Legault.
«Il y a une opportunité de développer toute sorte de partenariat pour permettre justement de développer un champion nord-américain. Puis dans ce partenariat, Bombardier pourrait être un joueur important», a-t-il précisé.
Par ailleurs, le premier ministre québécois a aussi assuré qu’il vanterait les mérites de l’hydroélectricité. Il a indiqué qu’en plus des contacts avec le Vermont, le Massachusetts ou l’État de New York, il y a actuellement des discussions avec la Ville de New York pour exporter plus d’électricité.
«On a de l’énergie à offrir, a-t-il fait savoir. C’est important de garder cette relation privilégiée avec les États américains.»
Samedi après-midi, M. Legault a dit avoir parlé avec plusieurs gouverneurs comme ceux de New York, du Massachusetts, du Kentucky, de l’Oregon ou de l’Ohio et a assuré avoir discuté «de la possibilité de développer des partenariats pour des trains et autobus électriques et aussi d’exporter de l’hydroélectricité».
En avril, le maire de New York, Bill de Blasio, a dévoilé un ambitieux plan vert – le «Green New Deal» –, qui comprend l’importation d’électricité québécoise par un câble sous-marin qui traverserait le lac Champlain et le fleuve Hudson.
Cette relance des négociations entre la Ville de New York et le Québec pourrait rapporter gros. Il est question d’un contrat potentiel de vente d’électricité de 10 milliards $ sur 20 ans.