La couverture choquante en France de la victoire de la CAQ exigeait du premier ministre désigné une intervention ferme.

Dans les médias français, l’on s’est empressé de reprendre les propos diffamatoires des médias canadiens qualifiant François Legaultde raciste et d’extrême droite. Plusieurs journalistes ignoraient d’ailleurs qu’il avait été auparavant ministre péquiste.

Cela en dit long sur les faiblesses des médias à l’ère des fausses nouvelles et des affirmations approximatives. Nombre de membres de la confrérie journalistique s’alimentent de leurs propres sources. Sans compter les idéologues qui diabolisent des politiciens en les accusant de fascisme pour éclabousser leur réputation.

François Legault s’est remarquablement bien sorti des pièges dans une entrevue à la radio de RTL à Paris. Interrogé par l’animateur vedette Marc-Olivier Fogiel, un garçon intelligent, cinglant, mais poli qui l’a confronté, François Legault a rétabli les faits sur sa politique d’immigration.

Faussetés

L’on sait que François Legault n’est ni un orateur ni un causeur littéraire. Mais c’est un homme de conviction avec un sens de la mesure. Il a exprimé une indignation retenue devant ces faussetés, qui projetaient l’opprobre sur lui-même et, par voie de conséquence, sur le Québec, qui l’a majoritairement élu.

François Legault n’a jamais eu la fibre internationale. Il avait affirmé avant la campagne électorale que le sommet d’Erevan n’était pas sa priorité. Il a vite compris, on l’espère, que le Québec sous sa gouverne doit s’imposer dans les champs de compétences qui sont les siennes sur la scène internationale.

Comme ses prédécesseurs, il devrait rapidement se rendre en visite officielle en France afin de corriger la perception négative d’un Québec qui serait l’allié des extrémistes de droite, les mêmes qui sévissent partout en Europe. Autrement dit, il est de son devoir de sauver l’honneur du Québec, cette terre de liberté, d’ouverture et de générosité.