Legault parle du printemps

Nicolas Lachance

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Legault parle surtout pour ne rien dire

Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, a laissé entendre que des élections pourraient être déclenchées lors du prochain budget s’il n’y a pas d’amélioration sur le plan économique.
«S’il n’y a pas de changement, au prochain budget au printemps, il va y avoir une élection. Je ne vois pas comment on va pouvoir l’éviter, a avoué le chef de la CAQ en tournée à Québec. On ne veut pas des élections pour des élections. Ce qu’on veut, c’est qu’il y ait un virage en économie.»
Affirmant que l’écart de richesse avec les autres provinces grandit toujours depuis l’arrivée du Parti québécois, il souhaite du renouveau.
Cependant, François Legault avise la première ministre Pauline Marois qu’elle a entre ses mains le pouvoir de repousser le scrutin.
«On va déposer, d’ici la fin octobre, un plan économique, le Projet Saint-Laurent. Si le Parti québécois vole nos idées, ça va me faire plaisir. Si Mme Marois veut éviter des élections, elle doit faire un virage économique», a-t-il convenu.
Innovation numérique
C’est dans le cadre d’une rencontre avec un jeune entrepreneur de l’entreprise Numadn, servant à faire la promotion du développement numérique, que le chef de la CAQ a fait ces déclarations.
En fait, M. Legault se prépare à vendre un livre dans lequel il exposera son projet Saint-Laurent.
Se basant sur des modèles économiques qui ont du succès ailleurs dans le monde, il y proposera des solutions pour développer la vallée du Saint-Laurent. «Il faut mettre l’accent sur l’innovation», a indiqué M. Legault.
Selon lui, il est temps que le Québec laisse ses chicanes constitutionnelles pour réaliser un projet collectif mené par le virage numérique. «On veut aider les entreprises à développer le marché électronique. Malheureusement, il y a beaucoup d’entreprises qui sont en retard. Que ce soit Mme Marois ou M. Couillard, ils ont des approches plutôt technocratiques. Ce ne sont pas des entrepreneurs qui font des changements, a-t-il indiqué. Il faut rendre ça plus accessible. Comme gouvernement, il faut avoir plus de flexibilité.»
Jonathan Parent, le créateur de l’entreprise Numadn, experte en développement numérique, souligne quant à lui ne pas être partisan, mais il aime qu’un parti prenne en considération l’innovation numérique. «Je n’ai pas entendu de chose des autres partis. Là, c’est intéressant pour nous qu’un parti s’y intéresse», a-t-il souligné.
Revoir l’aide aux entreprises
Par ailleurs, François Legault a justifié son idée d’éliminer le crédit d’impôt aux entreprises pour améliorer les résultats. «Il faut changer la façon dont nous aidons les entrepreneurs (…). Si on veut améliorer nos résultats, il faut investir. Les 2 milliards, on va le prendre et on va les redéployer autrement pour aider les entreprises qui investissent surtout en innovation et dans les nouvelles technologies. C’est comme ça qu’on va créer des emplois de qualité.»


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